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Forza Jérôme Lando-Casanova !

Jérôme Lando Casanova a découvert le golf à 18 ans. Aujourd'hui il en a 28, professionnel depuis 2011, il commence sa 2ème saison sur le Challenge Tour. Interview.

Comme dans tout sport, il y a les champions qui amassent les titres et se retrouvent sur le devant de la scène. Et puis, il y a tous ces joueurs que l’on connaît plus ou moins bien selon l’intérêt que l’on porte à la discipline. Le golf ne fait évidemment pas exception ! Alors, aujourd’hui, la Petite Balle Blanche met un coup de projecteur sur Jérôme Lando-Casanova. Joueur professionnel depuis 2011, Jérôme est sur le Challenge Tour, la 2ème division européenne… pour l’instant ! 😉

Qui est Jérôme Lando-Casanova?
Portrait Jérôme Lando-CasanovaJe suis originaire de Bastia en Corse, j’ai 28 ans et je suis venu au golf un peu par hasard. J’étais avant tout un joueur de tennis et de football mais, suite à une blessure au foot, un des mes amis m’a amené pendant ma rééducation sur un parcours de golf. J’avais environ 18 ans, c’était un peu tard pour devenir un futur pro de golf mais… 🙂

Ta 1ère compétition ? T’en rappelles-tu ?
Je me rappelle de mon 1er grand prix, le grand prix de Saint-Cyprien, j’avais joué en 2ème série, je n’avais pas l’index pour jouer en 1ère série. Si ma mémoire est bonne, je crois que j’ai gagné cette compétition ! J’avais fait d’autres compétitions en club mais pour moi celle-ci était la première vraiment importante !

Comment s’est passée ton accession à ton statut professionnel ?
Tout s’est déroulé étape par étape même si, comme je le disais, j’ai commencé un peu tard. Après mon bac, j’ai intégré l’académie Leadbetter de Montpellier Massane (34). Il y avait toutes les bonnes conditions pour que je puisse progresser et m’entraîner, j’ai alors passé un 1 an au Campus.
Je suis passé “scratch” l’année d’après et j’ai commencé à gagner des grands prix et à obtenir de bons résultats. Deux ans après, je me suis retrouvé quasiment aux portes de l’équipe de France, à rentrer au Pôle France. Mon accession a été progressive et constante, d’une année sur l’autre, pour au final intégrer l’équipe de France Messieurs!

Qui sont tes entraîneurs ?
Jérôme Lando-CasanovaAu début, Renaud Gris, l’actuel entraîneur de l’équipe de France me suivait. Renaud, c’est avec lui que tout a commencé, il était coach à Massane, je l’ai eu un bon moment avec moi car ensuite je l’ai retrouvé au pôle France puis en équipe de France. C’était facile pour moi puisqu’il avait été mon coach auparavant !
En 2011, j’ai souhaité changer et je suis suivi désormais par Alain Alberti.

La saison a démarré depuis peu sur le circuit. Comment ça se passe pour l’instant ?
Il n’y a eu qu’un seul tournoi sur le Challenge Tour au Kenya, j’ai fini 23ème. C’était pas mal, j’ai eu de bonnes sensations dans le fond de jeu, mais malheureusement je suis tombé malade les 2 derniers jours de la compétition. Du coup, je n’ai pas pu exploiter mon jeu à fond mais je suis satisfait. J’attends avec impatience les prochains tournois. On a tous des fourmis dans les jambes ! 

D’ailleurs, nombreux sont les joueurs français sur le challenge, comment est l’ambiance entre vous ?
Franchement, l’ambiance est super sympa. Nous sommes plus de 15 joueurs français sur le circuit, toujours les mêmes, on se retrouve dans les mêmes hôtels et le soir, on fait des supers tablées. 🙂 L’ambiance est vraiment très bonne et très détendue.

Existe-t-il une quelconque entraide entre vous ? Ou cela reste un sport individuel avant tout ?
Bien sûr qu’on s’entraide. Lors d’un problème de logistique (hôtel, avion) par exemple, et même pour un problème technique dans son jeu, au practice. Il y a un lien naturel qui se crée entre nous.

Revenons-en à toi, quelles sont tes ambitions pour cette année ?
Je vise le Top45 sur le Challenge Tour pour accéder directement à la finale. Et si cela se “goupille” bien dans mon jeu, pourquoi pas un top15 en fin d’année mais le 1er objectif : top45 !

Le public connaît moins le Challenge Tour, comment est ce circuit ?
C’est un très bon circuit, super bien structuré. On a vraiment tout ce dont on a besoin pour bien travailler : que ce soit sur le practice ou en dehors. On a des kinésithérapeutes, des ostéopathes sur place. Il y a de très bons joueurs, qui viennent de l’European Tour, donc un bon niveau de jeu. Ils nous apportent leur expérience et ça facilite beaucoup de choses.

Et à ton avis, est-ce qu’il existe une grosse différence de niveau de jeu avec celui de l’European Tour ?
Pour l’instant, ce n’est pas évident pour moi de répondre a cette question ! 😉 Mais de ce qu’on peut entendre des joueurs qui viennent de l’European Tour, il n’y a pas forcément une grosse différence de niveau de jeu mais plutôt sur la façon dont sont préparés les différents parcours sur les tournois de l’European Tour. Ils sont beaucoup plus sélectifs, la vitesse et la dureté des greens, la hauteur des roughs et donc de l’entretien en général ! La grosse différence se situe surtout là, je pense !

En quantité, la France est bien représentée mais est-ce que le niveau de golf est équivalent par rapport aux britanniques par exemple ?
Angleterre, Irlande, Ecosse, ce sont des pays avec une culture golfique immense, une histoire sur certains parcours mythiques. Dans ces pays, ils ont encore entre 20 à 30 années d’avance sur les résultats de leurs joueurs et les nôtres. Mais, petit a petit, l’écart se réduit et je pense que les joueurs français jouent de mieux en mieux. Ils sont plus présents dans les Top10, et même vainqueurs. Beaucoup de français gagnent sur des circuits satellites, sur le Challenge Tour puis arrivent sur le Tour Européen.
On a vu également les performances de Victor Dubuisson sur le PGA Tour, Alexander Lévy a fini 3ème au BMW Open et on a obtenu plusieurs victoires comme celles de Julien Quesne, Grégory Bourdy et bien sûr Victor.
Sur le Challenge Tour, plusieurs joueurs comme Adrien Saddier, François Calmels et Victor Riu ont pu accéder à l’European Tour avec plusieurs victoires. Je pense vraiment que le golf français est de plus en plus présent sur le circuit européen et mondial !

La Ryder Cup 2018 ? Comment vois-tu l’événement ?
On a tous de grandes attentes pour cet événement. Ne serait-ce que sur les répercussions que cela pourrait avoir sur le public français. La FFGolf et les membres de l’organisation de la Ryder Cup 2018 vont certainement mettre tout en œuvre pour offrir un événement hors du commun et on espère vraiment que les français répondront présents ! J’aimerai que cela “déchaîne les passions pour ce sport dans notre pays” !

Ton meilleur souvenir de golf jusqu’à aujourd’hui ?
Ohh là ! Il y en a pas mal quand même ! (rires)
La victoire du trophée Gounouilhou avec l’équipe d’Ormesson reste un grand moment. Mon titre de Champion de France amateur (coupe GANAY) en 2011, c’est un titre qui me tient vraiment à cœur car aucun Corse jusqu’à présent ne l’avait obtenu, c’était pour moi un objectif ! Et puis mon premier titre chez les professionnels bien sûr ! Mais il y en a encore beaucoup d’autres.

Pour finir parlons un peu de ton île de beauté et du golf là-bas ?
En Corse, il y a beaucoup de gens qui s’investissent pour le golf. Il y a beaucoup de projets même si beaucoup ne verront pas le jour, malheureusement. Mais je sais que 2 ou 3 projets vont aboutir prochainement !
Les écoles de golf ont obtenu une bonne croissance ces dernières années avec plus d’élèves. C’est quelque chose qui me tient à cœur et j’essaye avec des amis, en fonction de mon emploi du temps, de m’investir un peu plus dans le développement du golf en Corse ! Forza !!

Cette interview a été réalisée le 25 mars 2014 par Marc Elices-Rejon (@StAndrews1962), également auteur de la composition graphique ci-dessous.
Nos sincères remerciements à Jérôme Lando-Casanova pour sa disponibilité et sa sympathie. Vous pouvez retrouver Jérôme  et toutes les informations le concernant sur son site web personnel.

Jérome Lando-Casanova _ Création Marc

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