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Ryder Cup 1987: la première de l’Europe aux USA

Après 13 victoires consécutives, les USA vont subir leur premier revers à domicile lors de la Ryder Cup 1987 qui voit l'Europe conserver son titre.

Depuis 1979, et avant l’édition 2016, on compte 18 Ryder Cup entre les USA et l’Europe. Avec le même nombre d’éditions jouées sur le sol de chaque équipe, l’Europe a cependant engrangé 10 victoires contre 7 défaites, et 1 match nul. Par 4 fois, les européens ont ainsi soulevé le trophée sur les terres américaines. À quelques jours de la confrontation sur le Hazeltine National, l’occasion de revenir en 4 articles sur les victoires de l’équipe européenne qui ont eu lieu Outre-Atlantique. Direction Muirfield Village (Ohio) en 1987.

La revanche de 1983

Pour cette édition de la Ryder Cup 1987 qui s’est déroulée du 25 au 27 septembre, les capitaines respectifs se connaissent parfaitement. D’un côté Jack Nicklaus, propriétaire des lieux (architecte du Muirfield Village Golf Club), reçoit Tony Jacklin, son adversaire et son ami depuis la fameuse édition de 1969. Les 2 hommes étaient déjà opposés en 1983 où Tony avait perdu d’un petit point à Palm Beach Gardens (14.5-13.5).

Pour la première fois de l’histoire, l’équipe européenne arrive aux États-Unis en tant que tenante du titre après sa première victoire 2 ans plus tôt au Belfry (16.5 à 11.5). Depuis 1927, les américains n’ont jamais perdu à domicile et sont sur une série de 13 rencontres consécutives victorieuses.

Les européens emmenés par Seve Ballesteros et Bernhard Langer, respectivement n°2 et n°3 mondial (le n°1 de l’époque est l’australien Greg Norman), comptent aussi dans leurs rangs les expérimentés Nick Faldo, Sandy Lyle, Ken Brown ou encore Sam Torrance. L’Europe n’est composée que de 2 rookies, l’écossais Gordon Brand Jr et l’espagnol José-Maria Olazabal, âgé de 21 ans et l’un des 3 choix de Jacklin.

Côté USA, Lanny Wadkins et Tom Kite font partie de l’équipe pour la 5ème fois mais pas moins de 5 petits nouveaux vont intégrer la sélection de Nicklaus: Larry Mize (vainqueur du Masters 1987), Scott Simpson (vainqueur de l’US Open 1987), Dan Pohl, Mark Calcavecchia et le regretté Payne Stewart.

Un cinglant 4 à 0 !

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La paire Ballesteros-Olazabal

Dans la première session de Foursomes du vendredi matin, les 2 équipes se neutralisent avec un score final de 2 à 2. Ballesteros et Olazabal sont associés pour la première fois et remportent le dernier match de la matinée (1Up).

Lors de la session de Quatre Balles, le duo Ballesteros/Olazabal est reconduit comme celui de Faldo/Woosnam qui avait ramené le 1er point à l’Europe. Les 2 paires concluent la session par 2 victoires qui viennent s’ajouter à celle des 2 autres Quatre Balles. Les américains ont donc perdu tous leurs matches et sont menés 6 à 2 à la fin de cette première journée.

Lors des Foursomes du samedi, les européens creusent encore l’écart avec, notamment la 3ème victoire de Ballesteros/Olazabal qui permet de faire passer le score de 8.5 à 3.5. La dernière session de Quatre Balles se solde sur un score de 2 à 2 où la paire espagnole finit par perdre son 1er match face à Sutton/Mize.

Le retour presque parfait des USA

Avant les 12 simples du dimanche, l’Europe est à 10.5 et il ne lui manque que 4 points pour soulever à nouveau le trophée. Avec seulement 5.5 points, Jack Nicklaus va bouleverser la stratégie habituelle qui consiste à mettre ses meilleurs joueurs au début pour tenter de combler rapidement l’écart et impulser une dynamique à toute l’équipe.

Dans les premières parties, les meilleurs européens se retrouvent face aux américains réputés les moins forts, ou en tout cas les moins expérimentés tels que les rookies. La tactique des USA porte ses fruits avec 5 victoires et 1 nul lors des 7 premiers matches. Le score n’est plus que de 12 à 11 en faveur des tenants du titre.

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Ben Creshaw au putting avec un fer

Dans le 8ème simple de la journée, l’irlandais Eamonn Darcy qui, en 10 matches de Ryder Cup, n’a encore jamais gagné 1 seul match, est opposé à Ben Crenshaw. Ce dernier, suite à un putt raté sur le trou n°6, va casser son putter d’un geste de colère et terminer la partie sur les greens avec un de ses fers. Il va cependant réussir à pousser la partie jusqu’au dernier trou mais finira par céder. Darcy offre le 13ème point à son équipe.

En parfait exemple de l’apport des joueurs continentaux dans le rééquilibrage des forces, Bernhard Langer apporte d’abord un 1/2 point supplémentaire puis le grand Seve donne la victoire aux européens en se défaisant de Curtis Strange au trou n°17 (2&1).

L’Europe remporte la Ryder Cup 1987 sur le score final de 15 points à 13 et s’offre un 2ème titre consécutif, le premier sur le sol américain. 2 ans plus tard, Tony Jacklin sera à nouveau capitaine et permettra aux européens de conserver le trophée après un match nul 14-14.

Ryder Cup 1987- Tony Jacklin et Seve Ballesteros
Tony Jacklin (à g.) et Severiano Ballesteros après la victoire en 1987.
(Photo by Simon Bruty/Getty Images)

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