Logo LPBB - Blog Golf
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Rencontre avec Pitch and Play, promoteur du Paris Legends Championship

Pitch and Play est une agence évènementielle de golf qui assure notamment la promotion et l'organisation du Paris Legends Championship sur le Senior Tour. Interview de Pierre-Antoine et Morgane, respectivement responsable du Business Développement et responsable évenementielle.

La société Pitch and Play vous connaissez ? Sans doute pas (encore) mais si je vous dis Paris Legends Championship, vous savez certainement que je fais référence à l’épreuve du Senior Tour. La 1ère édition du tournoi a eu lieu en septembre dernier sur le Golf National. Pitch and Play en est à la fois à l’origine et aux commandes de l’organisation.
Nous avons donc eu envie d’en savoir plus sur eux et, bien nous en a pris, tant cette rencontre avec Pierre-Antoine Missud et Morgane Gaiddon s’est révélée aussi sympathique qu’intéressante !

Pitch and Play, la société

Gurvann: Bonjour Pierre Antoine et Morgane, pouvez-vous présenter en quelques mots?

Pierre-Antoine: Je travaille dans le monde du golf depuis 15 ans. Je suis responsable du marketing et du business développement de Pitch and Play, la société qui est donc le promoteur du Paris Legends Championship (PLC). Golfeur, je joue environ 1 fois par semaine et je suis classé 19. J’adore le putting pour mettre la balle dans le trou et j’adore éviter les bunkers.
Morgane: Je suis responsable évènementielle de la société. Non golfeuse encore mais je compte m’y mettre…
Pierre-Antoine: Mais c’est un scoop ça ?! 🙂
Morgane: Oui, mais je dois être l’une des rares non golfeuses à connaître autant de formules de jeu 😉

Pitch and Play à Augusta
De G à dr: Pierre-Antoine Missud, John Daly, Barry Lane, Alexis Sikorsky et Mike Lorenzo-Vera (Augusta, Georgie-USA)
Quelle est l’origine de PITCH AND PLAY ?

Pierre-Antoine: La société a été imaginée il y a près de 3 ans par Alexis Sikorsky (PDG) suite à un Pro-Am auquel il participait. Son pro lui a dit bonjour au départ du 1 et au revoir sur le green du 18. Il n’y a eu aucune interaction entre le pro et l’amateur. Alexis a donc créé cette société d’évènements golfiques en 2015 qui permettraient l’échange entre le pro et son amateur.
Morgane: Par exemple, les “Pro-Am Series” permettent de réunir une dizaine d’amateurs qui passent une journée avec leur pro du dimanche soir au lundi après-midi, après avoir assisté au Masters et/ou au British Open. Cela comprend le repas du dimanche soir, le petit déjeuner, le clinic et enfin le Pro-Am à proprement dit.
Pierre-Antoine: Au départ, nous n’organisions que des tournois non professionnels, par exemple, le trophée Canal+ Suisse, mais avec le PLC, la société a pris une autre dimension. Morgane nous a alors rejoints l’année dernière car le volume d’évènements s’est densifié depuis un peu plus d’un an.

>> Plus d’informations sur les Pro-Am Series

Paris Legends Championship, la 1ère édition

Pourquoi créer le Paris Legends Championship ?

Pierre-Antoine: Ayant gagné la Ryder Cup 2018, la FFGolf a une obligation contractuelle d’organiser chaque année un tournoi sur chacun des circuits Tour Européen, Challenge Tour, Ladies European Tour et Senior Tour. Après 4 éditions du French Riviera Masters à Terre Blanche, fin avril 2016, le promoteur a décidé d’arrêter. Pascal Grizot nous a alors contacté afin d’organiser un Open de France Sénior. En 4 mois, c’était fait ! ☺

Pourquoi Pitch and Play a accepté d’être le promoteur ?

Pierre-Antoine: Parce que c’est la genèse de Pitch and Play tout simplement. On veut créer des évènements qui permettent des contacts aisés entre les professionnels et les amateurs. Si les amateurs sont plus heureux de jouer des Pro-Am avec des Seniors, c’est parce qu’ils prennent leur temps, ils sont accessibles et comme ils ne jouent pas (ou plus) leur carrière sur un tournoi, ils sont plus proches des amateurs.
Morgane: Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’on a choisi de remplacer le mot SENIOR par le mot LEGENDS. On voulait montrer qu’ils ont une histoire et donc des choses à partager, à enseigner grâce à leur palmarès (plusieurs anciens joueurs de Ryder Cup, de Majeurs étaient présents pour cette 1ère édition du PLC -ndlr).
Pierre-Antoine: Ils sont là pour faire encore plus aimer le golf aux joueurs qui les entourent, pas uniquement pour chercher un gain ou assurer leur carte.

Et pourquoi avoir choisi l’Albatros?

Pierre-Antoine: Pascal Grizot nous a proposé – dans un premier temps – Morfontaine, le club dont il est membre. Mais à deux ans de la Ryder Cup, il aurait été dommage ne pas profiter de l’occasion pour jouer l’Albatros, un parcours fantastique et mythique! Même si, pour rien ne te cacher, on pensait que cela aurait peut-être fait un peu trop vide. Et puis comme la FFGolf était venue nous démarcher pour cet évènement, elle nous proposait aussi la mise à disposition gracieuse du parcours.

Ensuite, qui se charge d’organiser l’évènement ?

Pierre-Antoine: Pour Pitch and Play, moi. Je suis le directeur du tournoi. Je suis donc le référent vis-à-vis des autres parties, principalement la FFGolf et European Senior Tour (EST), Morgane s’occupant du reste à l’exception de la partie sportive.
En réalité, nous sommes 3 directeurs de tournois. Il y en a un pour EST et un pour la FFGolf. Le directeur de l’EST organise la partie sportive de l’évènement et la FFGolf nous détache un directeur sportif – Jean Guillaume CIRIER – en charge notamment des cadets pour les joueurs n’en ayant pas (Merci de m’avoir choisi 🙂 -ndlr) ou encore du score des Pro-Am.

La tâche est compliquée ?

Pierre-Antoine: Un cahier des charges est établi en tripartite entre l’organisateur (Pitch and Play), la FFGolf et l’EST qui nous régit. C’est un déroulé – presque à la minute – de l’évènement depuis le moment où l’on récupère le parcours jusqu’au moment où on le rend, tant sur le plan sportif, public, privé, sponsor. Il précise par exemple la nécessité d’un médecin et d’un physio, les apports électriques sur le parcours ou bien le nombre de bouteilles d’eau, de bananes ou encore de frigos sur le parcours !
Morgane: Les services de la FFGolf nous servent principalement pour communiquer sur l’évènement auprès des licenciés et des partenaires de la Fédération.
Pierre-Antoine: Le montage de cette 1ère édition a surtout été la réussite d’un vrai partenariat entre Paul Armitage (directeur du Golf National) et ses équipes, Christophe Muniesa (DTN) et ses équipes et nous.

>> Accédez au site du Paris Legends Championship

Parlons sport maintenant. Comment cela se passe pour le PLC ?

Pierre-Antoine: La partie sportive est gérée par l’EST via un système de catégories comme pour le Tour Européen. Tous les joueurs ayant gagné un majeur ou l’ordre du mérite européen sont classés en catégorie 1, la meilleure. La catégorie 2 est composée du top 20 de l’ordre du mérite du Senior Tour en 2016, etc. Notre champ étant limité, nous allons garder les 54 meilleurs joueurs – selon ce système de catégorie – souhaitant participer à notre tournoi. Et parmi ces 54 joueurs, 3 joueurs peuvent être invités par le promoteur.

Nombreux ont été surpris de voir John Daly lors de cette 1ère édition. Comment avez-vous fait?

Pierre-Antoine: Notre PDG, Alexis Sikorsky, est un fan de John DALY. Il l’a rencontré et invité, il y a 3 ans, à notre 1ère opération Golf à St Andrews et depuis, il est à nos côtés. Depuis peu, il porte même les couleurs de Pitch and Play et fait partie d’un team de joueurs et joueuses que nous soutenons comprenant également Roger SABARROS et Barry LANE sur le Senior / Champions Tour, Mike Lorenzo-Vera du Tour Européen, Meghan MACLAREN et Sophie POWELL du LET Access Series.
Morgane: On peut même déjà te confirmer que John sera encore là pour l’édition 2017! 🙂

Qui finance le Prize Money ? Quel est le budget d’un tel évènement ?

Pierre-Antoine: Le budget du PLC est de 800 K€, dotation comprise. Il est entièrement financé par le promoteur, donc nous. Notre travail consiste ensuite à trouver le maximum de sponsors afin de compenser tout cela, sachant que la fédé nous aide aussi financièrement pour ce tournoi.
Morgane: Dans l’équipe, Alexis fait le chèque, Pierre-Antoine va chercher les sous et moi je les dépense ! 🙂

Est-ce difficile de trouver des sponsors en ce moment ? Et pour le golf ?

Pierre-Antoine: Cette année, la recherche de sponsors a commencé au lendemain de l’édition 2016 et devrait se boucler environ 1 mois avant le PLC. Mais si dans le dernier mois, un sponsor veut une hospitalité, il est évidemment le bienvenu Une partie du travail consiste à connaître les bonnes personnes, avoir les bons réseaux et les bons contacts. Pour aller chercher des grosses entreprises, c’est parfois délicat car elles veulent un retour sur investissement immédiat, difficile à atteindre lorsque la diffusion TV est limitée. Et puis, c’est sans compter qu’en général, les sociétés qui investissent dans le golf le font parce que le patron est un golfeur. Malheureusement (et peut-être contrairement a l’idée reçue) ils ne sont pas si nombreux parmi les dirigeants des entreprises.

Que pouvez-vous nous dire à postériori sur l’édition 2016 ?

Pierre-Antoine: Compte tenu des 4 mois qu’on a eu pour monter cette 1ère édition, tout le monde y a mis du sien et avec un certain succès ! Que cela soit Pascal Grizot et le temps qu’il a pu nous consacrer, l’EST qui nous a mis en contact avec des partenaires ou la FFGolf, ils nous ont grandement aidé pour la réussite de ce tournoi.
Morgane: On était très heureux d’enregistrer 3 000 entrées (toutes gratuites –ndlr)!

Paris Legends Championship, l’édition 2017

Quelles sont les dates cette année?

Pierre-Antoine: Initialement, le tournoi devait avoir lieu début Septembre comme en 2016. Mais le Champions Tour (Senior Tour US -ndlr) a mis un tournoi en face de nous et nous avons préféré le déplacer du 28 au 30 Septembre avec l’accord de l’EST car l’Albatros était disponible et sans évènement « concurrentiel » ailleurs.
Morgane: Malgré ce changement, on aimerait atteindre les 5 000 spectateurs. Toutefois, contrairement à l’an dernier où les spectateurs venaient comme ils voulaient, en raison de Vigipirate, les spectateurs devront arriver avec un voucher gratuit (pré-enregistrement en ligne obligatoire). Le site web sera prochainement disponible.

Sans tournoi sur le Champions Tour en face donc, vous espérez améliorer encore la qualité de votre plateau?

Pierre-Antoine: Clairement. Les « stars » peuvent avoir des obligations personnelles mais on fait tout pour qu’elles viennent. Le PLC est l’un des rares tournois, si ce n’est le seul, qui invite complétement les joueurs (transport et hôtel à notre charge). On augmente aussi la dotation globale de 350 k€ à 400 k€. On y ajoute nos bonnes relations avec l’EST et le PGA Champions Tour, sans oublier les agents ou amis de joueurs qui peuvent grandement favoriser la venue de ces champions. Néanmoins, il faut conserver à l’esprit qu’un Prize Money sur le PGA Champions Tour est de l’ordre de 2 millions de dollars quand en Europe, on est sur une moyenne de 300k€.

D’autres nouveautés au programme ?

Morgane: Chez Pitch and Play, nous ne sommes pas fans des grandes tentes blanches. Nous allons ainsi installer pour nos VIP des structures (en forme de tentes berbères) qui changeront de décoration tous les jours. Nous ajouterons aussi des hospitalités entre le 18 et le 1. A cet endroit, nous maintenons aussi notre village de Food Truck et nous en ajouterons sur le parcours pour éviter aux spectateurs de devoir faire l’aller/retour.
Et toujours dans l’esprit de casser les codes, nous allons faire un concert de Rock cette année avec Manu Lanvin (qui a été 1ère partie de Johnny Halliday). Ce concert sera accessible aux VIP, sponsors, au staff du Golf National et à quelques chanceux qui auront la possibilité de gagner des places sur les réseaux sociaux via les partenaires (Golf National, Figaro Golf, Journal du Golf, C+, etc).
Pierre-Antoine: Nous dévoilerons l’affiche, les stars présentes et tout un tas d’infos lors d’un happening qui aura lieu le 27 Juin et auquel vous êtes conviés (Youpi, encore des infos fraîches que le blog pourra vous dévoiler 🙂 -ndlr).

Lors de cette 1ère édition, j’ai été particulièrement surpris de votre implication sur les réseaux sociaux. Notamment via la diffusion des parties d’entrainement, du Pro-Am, c’était vraiment sympa. Cela sera-t-il maintenu en 2017 ?

Morgane: Dès le départ, on souhaitait cette présence sur les réseaux sociaux. On voulait même faire 18 directs (1 par partie) en même temps : malheureusement Facebook France nous a répondu qu’on était trop en avance! On a aussi pensé à faire le live sur un trou, mais 10 minutes entre 2 parties, c’est trop d’attente. Cette année, on va se concentrer sur améliorer la qualité vidéo et audio de ces directs. Mais on va aussi diffuser les soirées des pros en particulier.

Quels sont vos objectifs pour cette 2eme édition?

Morgane: Etant un évènement gratuit, on n’a pas d’objectif sur le nombre d’entrées, juste des souhaits. Plus on aura de spectateurs, plus on sera heureux. Personnellement, je me donne des objectifs quant au nombre de sponsors à aller trouver afin de diminuer l’apport d’Alexis. Le PLC, c’est un « bébé évènement » et on apprend tous les jours, ça ne fait qu’un an finalement.
Pierre-Antoine: tout à fait d’accord avec Morgane. Notre objectif est avant tout un objectif de qualité et à priori, on le fait bien car on est toujours là. On revient à la genèse de Pitch and Play. Que cela soit les amateurs qui participent à nos Pro-Am ou les spectateurs de nos tournois ou encore nos clients, on veut qu’ils en ressortent avec des souvenirs, des émotions. J’aimerais qu’on atteigne un retour sur investissement d’ici 3 à 5 ans. Autant aux Etats Unis, le monde du golf arrive à être rentable, autant il ne l’est pas en Europe et encore moins en France. Pour atteindre cette rentabilité, on manque peut-être d’une star française qui gagnerait un majeur et qui aurait des bonnes relations presse, un peu comme un Yannick Noah en 1983. Mais, on n’y est pas encore.
Morgane: Pour t’illustrer ce besoin de stars dans le golf, Sarah Pitkowski, notre attaché de presse et celle de l’Open de France, nous a confirmé que la presse a plus parlé de nous (en seulement 4 mois) que l’Open de France. Et ce, grâce à John Daly! Certes, l’Open de France avait Rory McIlroy mais il ne parle que très peu à la presse. Si tu veux exister en dehors de la presse golfique, il n’y a pas d’autres moyens que d’avoir une star, un peu comme Laure Manaudou ou les équipes de Handball ont fait sortir leur sport de la presse spécialisée.

Pitch and Play, les projets.

J’ai entendu parler de votre envie de créer plusieurs autres tournois donc un WGC Senior Tour. Qu’en est-il de tout cela?

Pierre-Antoine: Notre volonté de faire un WGC est là. Cela suppose d’être accrédité à la fois par le PGA Champions Tour et l’EST. On en discute avec leur directeur respectif. On devrait être fixé à l’automne 2017 pour la création éventuelle d’un WGC en 2019-2020. D’autant que le calendrier de l’EST pourrait passer de 20 à seulement 13 tournois dans la saison.

Quelles sont les autres conditions pour monter ce WGC?

Pierre-Antoine: Il nous faudra trouver un golf qui serait co-promoteur et/ou co-organisateur pour accepter de financer une partie d’un Prize Money d’environ 2M€. (Ce qui laisse sous-entendre que ce golf serait un golf privé, comme St Cloud ou St Nom la Bretèche par exemple -ndlr).

Et sinon, quels autres tournois?

Pierre-Antoine: La création d’un 2ème tournoi sur le Senior Tour est en projet. Nous avons besoin de finaliser pas mal de détails, le premier étant le lieu (hors de France quoiqu’il arrive, peut être en Suisse ou en Russie).
Morgane: On a aussi un tournoi féminin mais ce n’est plus un projet, c’est même une actualité. Nous lançons le Bossey Ladies Championship qui aura lieu du 14 au 17 août avec une dotation de 45k€ composé de 78 joueuses pro et 9 amateurs. Le tournoi ne devrait pas être sanctionné LET Access Series mais être plus probablement indépendant.

>> Découvrez le Bossey Ladies Championship

C’est compliqué dans ce cas d’attirer des joueuses ?

Pierre-Antoine: Non car le Ladies European tour n’ayant que 19 tournois dans l’année et 11 pour le LET Access, c’est une occasion pour les joueuses de gagner de l’argent même si cela ne compte pas au niveau du classement européen.

Cela reste vraiment dur pour les filles en Europe de vivre de leur sport avec des tournois qu’on ne voit pratiquement pas à la télé…

Pierre-Antoine: Effectivement, quand un tournoi du Let Access propose un Prize Money de 30 à 40k€ (à partir de 200k€ pour le LET), c’est compliqué. Si on y ajoute la concurrence au niveau des jours et des horaires de diffusions entre les tournois féminins et masculins, tu comprends le drame. C’est d’ailleurs pour cela que ce tournoi aura lieu du mardi au jeudi avec le Pro-Am le lundi. Ce 1er tournoi féminin, c’est un tour de chauffe avant de créer un tournoi féminin qui serait sanctionné par LET en suisse en 2018 à 200-250k€ de dotation…
[Pierre-Antoine s’apprête alors à nous donner le nom du tournoi quand la « censure » incarnée par Morgane le stoppe dans son élan 🙂 ].
Cela pourrait être donc le GENEVE Ladies Championship (remplacer Geneve par la vraie ville qu’on n’a pu connaître -ndlr).

Voir le site web de la Pitch & Play

Un grand merci à Pierre-Antoine et Morgane pour leur enthousiasme et leur disponibilité. A titre général, toute la Team LPBB et, tout amateur de golf nous l’espérons, salue chaleureusement ces nombreuses initiatives de Pitch and Play visant à promouvoir et développer le golf aussi bien professionnel qu’amateur.

PARTAGER CET ARTICLE