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Et si les européennes avaient aussi gagné cette semaine?

L'Europe, malgré la défaite, a été très bonne et pourtant les membres du LET peinent à trouver du temps de jeu et des opportunités de compétitions. Mais cela pourrait changer et c'est une bonne nouvelle!

Non, ce dimanche, le prodige de Des Moines n’a pas eu lieu. Les américaines étaient aussi fortes sur le parcours qu’elles l’étaient sur le papier avant le début de cette Solheim Cup. Peut-être même plus fortes encore! Galvanisées par leur public venu en masse, Lexi Thompson et Cristie Kerr en chefs d’orchestre ont joué à l’unisson une partition de haute volée pendant 3 jours. Les joueuses ont pratiqué un golf qui a forcément enthousiasmé tout amoureux de la petite balle blanche. Cependant, un match ne peut être de qualité sans un adversaire à sa mesure comme l’a été l’Europe, et ce malgré des joueuses qui doivent évoluer sur un circuit en réelle difficulté.

Les joueuses au rendez-vous

Certes, à la vue du leaderboard final (16.5 | 11.5), la défaite apparaît sévère. Et elle l’est mais, cette fois, bien plus sur le papier que sur le parcours. Quiconque aura suivi la compétition pendant ces 3 jours –réellement et pas seulement quelques images à la volée- sait que si les européennes n’avaient pas été à la hauteur de l’événement, leur défaite aurait été historiquement cuisante.


Avec donc un écart de 5 points, l’Europe conserve le record de la plus large victoire (8 points en 2013) car ses joueuses ont su faire jeu égal avec les américaines dans les simples du dernier jour (6-6). L’avantage décisif pour les USA s’était produit bien avant, lors de la 1ère session de 4 Balles où ils ont infligé un historique 4-0.

Oui, l’Europe a dû conjuguer avec les blessures en amont (Pettersen) et pendant (Hull), les conséquences d’un virus (mononucléose de Nordqvist) et l’inexpérience (4 rookies).
Mais oui, surtout, les américaines ont été excellentes. Leur talent s’est logiquement entouré de l’indispensable réussite de celle qui, peut-être, y croyait un peu plus.

Le dénouement du premier face-à-face du dimanche résume assez bien cette semaine.
Anna Nordqvist prend un départ canon, 4Up après 4 trous, un avantage conservé jusqu’au 9. Le 2ème birdie de Lexi Thompson a lieu au 10 pour revenir 3Up.
Sur le Par5 qui suit, la suédoise se met littéralement au drapeau sur son 3ème coup pour un birdie donné. En réponse, l’américaine rentre son coup de wedge de 100m (2Up)!Le Par au 12 puis 2 nouveaux birdies de Lexi au 13 et 14 lui permettent de ne plus avoir qu’un trou de retard. La n°2 mondiale revient alors All Square grâce à un putt de près de 20m pour un nouvel eagle sur le Par5 du 15, soit -7 sur les 6 derniers trous. Le talent et la réussite, je vous disais.

Les USA ont conservé le trophée acquis en 2015 et remporté ainsi leur 10ème Solheim Cup, sans discussion. Mais au-delà de la défaite, l’Europe peut se réjouir que 9 de ses joueuses avaient moins de 30 ans quand la moitié des américaines avait déjà passé ce cap. L’Europe peut être optimiste d’avoir vu certaines de ses rookies faire honneur à leur sélection telles Madelene Sagström et surtout Georgia Hall.

(suite de l’article sous la photo)

Team USA - Victoire Solheim Cup 2017
Les USA remportent la Solheim Cup 2017 – © LET

Un plan de secours pour le LET

L’anglaise de 21 ans, pensionnaire du Ladies European Tour (LET), a apporté 2 points à l’Europe entre vendredi et samedi. Le dimanche, elle cède seulement sur le 18 face à Paula Creamer. Et pourtant Hall n’a joué que 5 tournois sur le LET cette saison en signant 2xT3 (dont le British Open), 1xT4, 1xT9 et 1xT34. 5 en 7 mois par absence de tournois au calendrier, tout simplement.

Car la 1ère division européenne féminine peine de plus en plus à exister. Déjà 7 tournois ont été annulés cette saison et le calendrier qui a débuté en Australie en février n’a ensuite proposé que 5 rendez-vous, si on retire le British Open qui est un majeur.

Dans de telles conditions, comment peut-on espérer que les joueuses qui évoluent sur ce circuit soit aussi performantes que des joueuses du LPGA? Ces dernières, dans le même intervalle de temps, auront pu participer à 18 tournois (hors Majeurs).
Et, au-delà, une question encore plus triste est comment font-elles pour vivre de leur métier?

En comptant large -certains tournois sont à champ réduit-, en 2017, le LET affiche 15 tournois, soit 11 de moins qu’il y a 6 ans! Mais, le LET a peut-être mangé son pain noir car des nouvelles encourageantes ont filtré des couloirs de Des Moines cette semaine.

Michael Whan en charge de diriger la LPGA depuis 2010 a déclaré vouloir “aider” son homologue européen. Si rien de précis n’est encore à l’ordre du jour dans le quand et comment, le bout du tunnel est peut-être en vue. D’autant plus que se mêlerait à la construction d’un futur plan d’actions, ni plus ni moins, que l’European Tour et son patron Keith Pelley!

Pour Whan, la bonne santé du LET est importante, au-delà même du fait que le circuit est son partenaire pour l’organisation de la Solheim Cup, ou qu’ils co-sanctionnent ensemble le Scottish Open, le British Open et l’Evian Championship*: “c’est important pour continuer de faire grandir le golf féminin dans le monde.”
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Si Mike Whan a évoqué une possible passerelle entre le LET et le circuit américain, il n’a pas pour autant parlé de faire du tour européen féminin un circuit satellite du LPGA: “la vraie question doit être comment peut-on proposer aux membres du LET plus d’opportunités de jouer, plus d’opportunités de business et plus d’opportunités d’être les meilleures joueuses du monde“.

Quand on sait que, depuis sa nomination en 2010, Whan a fait passer le LPGA d’un circuit proposant 23 tournois avec 40M$ de dotation globale en 2011 à 34 tournois et 67M$ en 2017, on peut être optimiste sur le fait que ses idées pourraient contribuer à un nouvel essor pour les golfeuses du Vieux continent.

Le LET ne reconnait pas officiellement les 3 autres majeurs féminins que sont ANA Inspiration, KPMG PGA Championship et US Open.

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