Lors de la conférence de presse du 16 janvier 2014 sur le thème de ‘La politique fédérale en direction du golf professionnel‘, la Fédération française de golf a exposé les différents axes de soutien en faveur du golf professionnel français. L’objectif avoué et (un poil) ambitieux : capitaliser sur l’accomplissement des jeunes professionnels d’aujourd’hui en futurs grands champions de demain pour accroître le nombre de golfeurs et devenir le 1er sport individuel en France (4è en 2013 derrière le tennis, l’équitation et le judo). Mais, après tout, reconnaissons qu’un tel état d’esprit n’est pas toujours courant dans le sport français qui vise souvent une place de finaliste plutôt que le podium !
En 2013, c’est donc à hauteur de 4,5M€ que la FFGolf a matérialisé son investissement dans le golf professionnel. Eclairage sur les moyens humains et financiers apportés.
Le soutien de la Fédération aux joueurs
La première aide fédérale est destinée aux joueurs qui sont les “fers de lance” d’une future réussite. L’accompagnement qui existe dès le niveau amateur se poursuit dans les premières années qui suivent le passage chez les professionnels :
- Apport financier via un montant fixe alloué aux joueurs (Maximum 20.000€ pour supporter leurs frais, sur justification)
- Mise à disposition d’un encadrement régulier (entraîneurs fédéraux) ou ponctuel (spécialistes étrangers du putting ou du petit jeu par exemple)
- Soutien logistique avec l’organisation des déplacements (avions, hôtels, transferts, …)
- Invitations sur des épreuves du Challenge Tour disputées hors de France
L’année passée, Perrine Delacour, Alexander Lévy ou encore Romain Wattel faisaient partie des 16 athlètes qui respectaient les critères exigés par la Fédération (âge, ancienneté sur le circuit, catégorie sportive et montant des gains) pour bénéficier d’un tel coup de main.
Ce que vous ne savez sans doute pas non plus, c’est qu’il y a actuellement près de 50 jeunes joueurs et joueuses français amateurs dans les universités américaines. Aussi pour faciliter leur progression, la FFGolf a mis en place une structure d’entrainement en Floride (USA) qui servira également à tout joueur professionnel qui vise l’entrée sur le circuit américain ou encore à la préparation hivernale en vue des prochains JO 2016 à Rio (Brésil). L’ensemble de ces aides fédérales représentent 3,1M€.
Aide aux tournois
Dans la continuité de l’aide aux joueurs, l’aide au jeu à hauteur de 1,4M€ pour assurer la pérennité des tournois français les plus importants :
- Soutien financier pour la dotation de la compétition
- Support logistique dans l’organisation
- Participation à la promotion des épreuves et leur exposition médiatique (production TV par exemple)
Si l’organisation des 2 évènements principaux que sont l’Alstom Open de France et le Lacoste Ladies Open de France est assurée par ffgolf production, filiale commune avec A.S.O., Christophe Muniesa, le Directeur Technique National rappelle que 11 épreuves sur notre territoire reçoivent une aide de la fédération en fonction de leur catégorie : Challenge Tour/ Let Access Séries (2è division européenne) ou Alps Tour (3è division européenne).
Nous sommes sur la bonne voie mais ce n’est pas une fin en soi. – Jean-Lou Charon, Président de la FFGolf
La “cerise sur le gâteau”, c’est le 3è volet de sa stratégie sportive : l’organisation d’évènements de renommées (et de retombées) internationales. Les Opens de France qui, de plus en plus, accueillent les meilleurs joueurs du monde sur le golf de Chantaco pour les femmes ou sur le golf National pour les hommes.
Et bien évidemment la Ryder Cup 2018 sur ce même golf National qui est une réelle consécration pour la FFGolf puisque c’est la première fois dans l’histoire qu’une fédération candidate à l’organisation l’emporte.
Avec 14 joueurs sur l’European Tour, 21 sur le Challenge Tour, 17 joueuses sur le Ladies European Tour, avec Karine Icher qui a été classée 20è au rang mondial en 2013 et avec Victor Dubuisson actuel 31è mondial, la FFGolf s’appuie sur ces résultats significatifs pour valoriser sa politique fédérale en faveur du golf professionnel.
Et puisque pour le modèle suédois a été pris en référence, selon les propos de François Illouz, vice-président de la Fédération française de golf en charge du haut niveau, nous ne pouvons alors que souhaiter un niveau de réussite comparable à nos amis Scandinaves qui ont vu l’avènement de Henrik Stenson en 2013.