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Joyeux Anniversaire Monsieur Tiger Woods

Pour les 40 ans de Tiger Woods, La Petite Balle Blanche a sollicité des personnalités du monde du golf et des simples amoureux de ce sport pour partager leur meilleur souvenir du Tigre. Anecdotes et images.

En ce 30 décembre 2015, le Tigre a 40 ans ! Depuis son 1er Majeur à Augusta, en 1997, est un sujet de conversation un peu partout dans le monde, à minima par les passionnés de golf. Près de 20 années que ce joueur est adulé, adoré, apprécié, aimé mais aussi moqué, détesté voire même haï. Mais rare est l’indifférence… Et encore moins l’ignorance, quelle que soit sa génération d’appartenance, Tiger Woods est connu de près ou de loin par tout amateur de la petite balle blanche.

Août 1999 : découverte majeure…

Je me souviens de cet été 1999, en vacances bretonnes chez mes parents, je tombe par hasard sur la retransmission du PGA Championship. On est dimanche, c’est le dernier tour et ce sont même les derniers trous.
Je me rappelle ce 2ème coup de Garcia (sur le 16) fermant les yeux au moment de taper sa balle qui repose au pied d’un arbre puis de le voir courir et sauter sur le fairway pour tenter de voir où son coup va se finir (sur le green en l’occurrence).
Je me rappelle Tiger Woods ne pouvant sauver son Par quelques minutes plus tard sur ce même trou 16. Puis sur le trou suivant, un nouveau putt pour sauver le Par, cette fois réussi, alors que la pression doit être énorme.
Je me rappelle ce mano à mano entre Garcia et Woods, 2 “jeunots” qui couraient, sautaient, criaient, s’enflammaient, offrant un suspense incroyable jusqu’au (presque) dernier coup. Si loin de l’image que je me faisais du golf… En septembre, je m’inscrivais pour mes premières leçons. Au début de l’année suivante, je prenais ma première licence !

Twitter se rappelle Tiger Woods !

La Petite Balle Blanche a sollicité quelques uns de ses abonnés Twitter pour connaître leur meilleur souvenir de Tiger Woods. Que le golf soit lié à leur métier, ou une simple passion, chacun a plongé dans sa mémoire pour partager son moment, ses images, ses impressions sur un joueur hors normes, un champion exceptionnel, un phénomène du golf, une légende du sport. Merci à toutes et tous.

Happy Birthday Tiger !

Sébastien Audoux, Rédacteur en chef Golf – Groupe Canal+

Sébastien AudouxEn 2008, je couvre mon premier US Open sur site. Je suis d’abord impressionné par le lieu, Torrey Pines mais en arrivant je suis loin d’imaginer la semaine que je vais vivre. Lors du dernier tour je suis Tiger Woods dans les corde du premier au 18ème trou, jusqu’à ce putt devenu mythique qui envoie Woods en playoffs avec Rocco Mediate. Le lendemain à 8.00 je suis encore là dans les cordes avec des centaines de journalistes, de photographes mais aussi des stars du showbiz ou du Sport US. En ce lundi matin, l’Amérique toute entière s’est arrêtée pour voir le playoff et j’ai la chance de le vivre à quelques centimètres du Tigre. Le dénouement je le vis assis au milieu du fairway, j’ai presque honte de ce privilège.
J’étais loin d’imaginer que ce serait sans doute le dernier majeur du plus grand joueur de tous les temps, c’est aussi et avant tout pour ça que c’est mon meilleur souvenir de lui.

Thierry David, Journaliste Golf+

ThierryDavidMon plus grand souvenir de Woods est sa victoire à l’US Open 2008 en playoff face à Rocco Mediate à Torrey Pines. Parce qu’en plus de son talent incomparable cette semaine là, le Tigre est allé puiser au plus profond de lui même pour remporter la victoire. Sur une jambe, il a joué 18 trous de playoff plus la mort subite pour l’emporter.

US Open 2008 : Tiger Woods accroche le Playoff sur le 18

Golfsportint55 (Panama)

My best souvenir of Tiger Woods is when he win the US Open in 2008 because he equals Jack Nicklaus in winning each major at least three times.

Scott Michaux, Sports columnist in Augusta

Mine is the recording of a 35-minute 1-on-1 interview with him at Torrey Pines in 2006. I would say it’s the $20 betting stub at 8/1 from Caesar’s Palace sports book for the 1997 Masters, but I lost it.

Eagle, fan de golf

Mon premier et meilleur souvenir de Tiger se résume en une seule phrase lue sur un article de golf alors que je ne m’intéressais pas à ce sport. “Le golf est un sport de blanc dominé par le seul noir. Tiger Woods“. Moi qui suis très NBA et la lutte des Afro-Américains pour intégrer cette ligue alors qu’ils dominaient le basket, cette phrase m’a rendu ensuite addict au golf.

Greg_links, fan de golf

Mon meilleur souvenir est sans aucun doute le chip qu’il a rentré au trou 16 d’Augusta en 2005. Le chip est phénoménal, la balle est à la frontière du rough, super dure à jouer. L’enjeu est énorme, il reste deux trous à jouer, il a un coup d’avance sur Chris DiMarco, tout laisse à croire qu’il va assurer le Par… Il joue avec la pente et la balle roule doucement vers le drapeau, puis s’immobilise quelques secondes devant le trou, c’est déjà un coup de folie puis elle finit par tomber. C’est juste incroyable, je n’ai jamais vu un coup de golf pareil.

Stéphane J., fan de golf

Je ne serai pas très original en me rappelant ce fameux chip rentré au 16 du Masters 2005. D’abord parce que sa victoire finale dans ce tournoi donne à ce chip encore plus d’importance. J’ajouterai que ce chip semble sorti d’une incroyable séquence de cinéma. C’est un film dramatique à suspense à lui tout seul de la préparation minutieuse du coup par Tiger en passant par le chemin emprunté par la balle et sa dernière rotation au ralenti en gros plan pour disparaitre dans le trou suivie de l’explosion de joie du joueur et de son caddie devant une foule renversée. Enfin je dirai que Tiger – concentré et minutieux dans sa préparation – jouait ce chip fou sous la pression pour le rentrer alors que d’autres sur ce green auraient simplement tenté de s’approcher pour approche-putt. C’est certainement toute la différence entre ce qu’il fut à une époque et les autres…

Trou n°16, Masters 2005

Julien Xanthopoulos, Coach PlayingGolf – Consultant Golf+

JulienXanthopoulosPour moi le coup sur le 16 à Augusta est la représentation parfaite du phénomène Tiger Woods ! Par la rage et l’explosion de la foule, on se rend bien compte de la dimension incroyable que cet homme a amené à ce sport ! Sportivement, médiatiquement et financièrement on est dans l’extraordinaire. Sportivement, il a pour moi touché un niveau que personne même aujourd’hui n’a atteint ! Et ce chip de la partie la plus difficile du green là ou certains joueurs n’arrivaient meme pas arrêter la balle avec leur putter, lui il le rentre avec une approche ! Médiatiquement, premier joueur de golf à être connu dans le monde entier, des riches aux plus modestes , des golfeurs aux non golfeurs. Financièrement, premier golfeur à gagner autant en gains qu’en sponsoring ! Il a également révolutionné les dotations, les mentalités et amené une vrai part de sport-business dans le golf. Pour moi au delà de ses déboires personnels ou sa fin de carrière un peu avortée, il reste et restera pendant très longtemps le plus grand golfeur de tous les temps et l’un des sportifs les plus incroyables de la planète…

Milkman, fan de golf

Mon meilleur souvenir est le flop shot sur le par 3 du 16 à Augusta parce que je l’ai vu en live (enfin à la tv) et que ce shot lui a permis de gagner son 4ème Masters.

Yannick Cochennec, Journaliste sur Golf Mag, Slate, Eurosport, Art&Images

YannickCochennecLe chip sur le 16 au Masters 2005 reste pour moi le coup de génie absolu, fruit à la fois d’une très longue réflexion avant l’exécution du coup, d’une lecture au laser du green avec ce soupçon de chance inhérent à l’exécution d’un coup aussi parfait. Le court, mais long en fait, moment d’hésitation de la balle -une ode de quelques dixièmes de seconde à l’équipementier de TW- avant de basculer dans le trou mêle à la fois l’attente et l’excitation qu’un fan de golf et de sport recherche à travers un champion. J’ai revu cette scène des dizaines de fois et à chaque reprise elle me donne le sourire. C’est du génie à l’état pur porté par le charisme d’une personnalité hors-norme.

Yann Hovine, Journaliste Sports – TF1

YannHovineÀ titre personnel, je ne l’ai croisé que 2 fois. La première m’a particulièrement marqué, c’était lors de la Ryder Cup 2010 au Pays de Galles ; il dégageait un tel charisme, malgré la spirale de la défaite. Presque un quart du public suivait sa partie en double. Toujours dans sa concentration, aucun sourire, parfois bougon, le TW des années 2010’s en somme. Ensuite ce fut cette année lors du British 2015 à St Andrew’s. Peut-être la pire expérience de sa vie, tout du moins, en Grand Chelem. J’ai vu un tigre effondré, ratant des coups ou putts faciles. Comme à chaque fois, c’était la mission pour le suivre, car Tiger Woods, à la différence des autres joueurs, ne vient pas s’entrainer sur le practice avant ou après sa partie. Triste journée !
Sinon 2 moments me reviennent à chaque fois, lorsque je pense à TW : son trou en un en 1997 à Phoenix, ce qui provoquera la construction d’un stade autour du trou numéro 16. Et puis évidemment, toujours sur un 16e trou, mais cette fois à Augusta, ce chip légendaire en 2005. Pour le plaisir, je me suis refait ces moments sur Youtube, quel régal !

Trou en un lors du Phoenix Open sur le désormais célèbre trou 16

Matt, fan de golf

Je ne vais pas pouvoir isoler un souvenir en particulier, il y en a tellement et nous en avons vu des centaines à travers les différentes vidéos. Je parlerais surtout de la sensation Woods. De cet homme qui à travers son époque a fait évoluer un sport comme peu de sportifs de légende l’ont fait avant lui (M. Jordan ou Senna pour ne citer qu’eux). L’image de milliers de personnes le suivant sur les fairways ou cette foule hurlant et explosant sur des putts improbables… Et ce geste, son fist pump ! Toute cette fougue et cette détermination le poing serré. Son envie d’être numéro 1 et rien d’autre…

Cyril Le Guern, fan de golf

Mon meilleur souvenir de Tiger Woods, c’est sa victoire au Masters en 1997. Je pense qu’elle à marqué tous les esprits de la planète golf ! Sa première victoire dans un majeur à peine 9 mois après ses débuts en tant que professionnel avec au passage plusieurs records. Pourquoi ce moment en particulier ? Ce week-end là, une légende est née.

Touelvepoïntss, fan de golf

En fait c’est en 2008 où sur canal plus ils avaient montré une vidéo de Tiger au départ d’un trou avec son drive. Au-delà de ses scores ou de ses victoires c’est LÀ que j’ai su la violence d’un drive et la puissance de ce mec ! J’ai vu jouer Ballasteros ou Nick Faldo en Angleterre, j’ai vu déjà des robots ou des mecs impressionnants. Mais cette violence du drive jamais.

Lionel Vella, Journaliste Figaro Golf

Tiger Woods, British Open 2006Les larmes d’Hoylake ! Ce British Open 2006, le 135e de l’Histoire, restera pour moi l’un des très grands moments de la carrière de Tiger Woods. Sous un soleil accablant, un comble en plein mois de juillet en Angleterre, l’Américain réalisait l’exploit de remporter deux Open Britannique d’affilée après celui de St Andrews l’année précédente. A ce titre, il rejoignait dans la légende le grand Tom Watson, le dernier à avoir réussi ce tour de force en 1983. Mais c’est surtout ses larmes incontrôlées sur le fairway du 18 le dimanche qui m’ont marquées. Contre toute attente, il s’était laissé submerger par l’émotion, dans les bras de son caddie Steve Williams, deux mois à peine après la mort de son père chéri et adoré, Earl Woods ! Pour la première fois, on découvrait un nouveau Tiger, capable d’extérioriser des sentiments. Lui, l’animal au sang froid, le félin implacable avec ses adversaires, était redevenu d’un seul coup un… homme !

Cyril Bougaux, journaliste Golf+

CyrilBougauxMon meilleur souvenir de Tiger a été ma première rencontre avec lui. Je me souviens parfaitement de ce moment. Presque dans le moindre détail. C’était à Muirfield en 2013 pour The Open. J’étais au practice en attendant qu’il arrive pour son échauffement. D’autres joueurs étaient en train de se préparer mais quand le Tigre est arrivé l’atmosphère a changé. Les regards se sont focalisés sur lui. Le mien aussi. J’étais comme hypnotisé. Je me trouvais à 5 mètres derrière lui. Spectateur privilégié d’un ballet d’une fluidité incroyable. Pas un mauvais coup n’est sorti de ses clubs. Tout était parfait. Honnêtement, en le voyant swinguer ainsi, je me demandais comment c’était possible qu’il ne soit plus le meilleur joueur du monde ! La suite m’a permis de comprendre. Je l’ai suivi ensuite au départ du 1 et là j’ai vu l’opposé du joueur que j’avais admiré il y a quelques minutes. La fluidité avait laissé place à la tension. Le swing si rythmé du practice avait été remplacé par un mouvement tout en force. Au final il fit une mise en jeu qui trouva le rough de gauche. J’étais un peu déçu de le voir ainsi mais heureux aussi d’avoir pu suivre pour la première fois celui qui est sans doute le plus grand joueur de tous les temps !

Nicolas Allain, Coach PlayingGolf – Consultant Golf+

NicolasAllainUn souvenir de Tiger ? Il y en a plus d’un ! Mais si un moment, ou plutôt une période, doit ressortir, c’est l’été 2000. 3 victoires en majeurs, 23 coups d’avance cumulés sur l’US Open et le British… Tiger était un extraterrestre sur la planète golf ! Et tout le monde le ressentait comme tel, y compris les autres joueurs. Il y a 2 coups en particuliers qui me reviennent à l’esprit pour illustrer cette sensation. Le premier est un coup de fer sur le par 5 du 6, un coup de fer 7 de plus de 190m, en montée, venant du rough épais d’un US Open, pour se donner un putt pour eagle… Un coup qu’une seule personne pouvait réaliser, pas deux ! Invraisemblable ! Et le deuxième, un drive sur le 10 qui survola la balle d’Ernie Els, son partenaire de jeu, pour finir une cinquantaine de mètre devant… Cinquante mètre devant “Big Easy”! On ne parle pas de Corey Pavin tout de même ! Bref deux coups pour illustrer un sentiment, celui d’avoir été spectateur du plus grand golf jamais produit. Un golf surhumain. Et Rory, Jason ou Jordan… Désolé mais vous n’auriez pas été à la hauteur ! 😉

Hervé Marquès, Journaliste Sport – Golf

HervéMarquesSi je devais choisir UN souvenir, ça serait le Players 2013. En effet, l’année précédente on avait déjà retrouvé le très bon Tiger. Certes, il coinçait toujours en Majeurs mais il recommençait à gagner sur les parcours qu’il affectionne (Bay Hill, Memorial…). L’année suivante en 2013, peu pariaient sur une bonne performance au Players, parcours qu’il n’a jamais vraiment apprécié (1 seule victoire seulement avant 2013, un vrai scandale n’est-ce pas ??!!). Or, cette semaine-là, il y a eu beaucoup de choses. D’abord la polémique du 3è tour avec Tiger Woods qui aurait soi-disant fait exprès de déconcentrer Sergio Garcia pendant que celui-ci était déjà engagé dans son coup. Je me rappelle encore des journalistes américains qui décortiquaient le nombre de mètres qui séparaient les deux joueurs au moment où Tiger a pris le club dans son sac etc… Le lendemain Sergio s’effondre sur le 17 (+4) et le 18 (+2) et Tiger assure un bon 70 malgré un double au 14 qui avait relancé le suspense. Je me rappelle encore du regard de Tiger après sa mise en jeu du 18, un stinger tout en contrôle, en assurance, un peu en arrogance, diront ceux qui ne l’aiment pas. Après le tee shot on peut lire “Fuck yeah” sur ses lèvres sachant qu’il avait envoyé un gros hook dans l’eau sur le 14 une heure avant. Voilà, même si je ne suis pas Tiger à la trace depuis 97, j’ai l’impression que cette journée résume pas mal de choses sur le formidable “gagneur de tournois” qu’il est, et aussi sur l’emprise psychologique qu’il pouvait avoir sur ses adversaires, Sergio Garcia en tête.

Tiger Woods au Players Championship 2013

Corentin, fan de golf

Mes souvenirs de Tiger, c’est son émergence à la fin du siècle dernier parmi les grandes stars du sport US au même titre que les Kobe Bryant, Marc Mc Guire (baseball) ou Peyton Manning, ou encore les Thierry Henry, Zidane en foot. En gros, une star mondiale qui évoque la gagne, le fun et qui apparaît dans des pubs mondiales. Une renommée qui dépasse largement son sport. La preuve… je n’y connaissais rien au golf à l’époque. Depuis que je suis mordu de golf, c’est plus les records et un taux de victoires/participations qui apparaît effrayant dans ses meilleures années quand on connaît la variété du champ et la difficulté de ce sport. Pour moi, l’avant et l’après Tiger, c’est l’apport en tant que vision du golf comme : – un sport – un jeu plus physique (et une emprise mentale) – la dimension mondiale aussi tôt dans sa carrière J’ai pas eu tant que ça l’occasion de le voir jouer en direct, mais que ce soit avant ma présence au US ou depuis que j’y suis, c’est lui qui te fait rester tard devant ta télé car tu sais que tout est possible.

Agathe Séron, Golf writer, Manager E&G Golf Team

AgatheSeronMon premier souvenir du Tigre remonte à novembre 2001 il me semble. Je ne travaille pas encore dans le milieu du golf. Je suis alors acheteuse pour la grande distribution et je suis en Malaisie à Penang pour visiter une usine de caoutchouc. J’ai la chance d’être logée dans un bel hôtel et je zappe sur la tv pour m’arrêter sur du golf. Je suis 25 d’index et je n’avais vu qu’un seul tournoi pro en vrai, l’Open de France 2001. Woods est sur le green et il est sur le mauvais plateau. Il a un putt d’environ 20 mètres et je me rend bien compte qu’il est mal engagé car on voit vraiment à l’écran que la cassure entre les deux plateaux est très prononcée et que son putt va finir en dehors du green. Et là, surprise, je vois Woods avec un SW dans les mains. Ma première réaction a été de me dire – Tiens, on a le droit ! – et puis de réaliser qu’il allait faire une belle escalope dans le green… Évidemment il n’en a rien été. Il a pris la balle clean sous mes yeux médusés et rivés à l’écran. Sa balle a fini stoppée net à 40 centimètres du trou. Malgré mon peu d’expérience dans ce jeu à l’époque, j’avais vraiment l’impression d’avoir vu un coup de génie.

Benjamin Bouchet, fan de golf

Il y a beaucoup de choses à dire sur Tiger Woods. Du très bon et du très mauvais… Maintenant il y a quelques vidéos qui me marquent comme celle où il rencontre un petit garçon de 3 ans à qui il manque un bras ou encore celle de sa pub pour son équipementier avec Rory McIlroy. Maintenant il est et restera un des plus grands joueurs de tous les temps !

Albatros, fan de golf

Concernant Tiger il y a tellement de souvenirs incroyable que ce soit son premier majeur aux Masters, en passant par cet US Open 2008 de folie ! Ce niveau de putting extraterrestre durant le final de la FedExCup en 2007 mais également ce 2ème coup de folie au 16 du Masters 2005 ! Tellement de coups magiques ! Mais si il devait n’en rester qu’un, ce serait ce coup au Arnold Palmer Invitational en 2009, la nuit tombée, ses adversaires sont à -4 et lui aussi, il doit rentrer ce putt au 18 pour passer à -5 et remporter le tournoi ! Et il rentre cette ficelle de nulle part dans l’obscurité ! La magie du golf !

Tiger Woods au Arnold Palmer Invitational 2009

Pierre, fan de golf

Mon souvenir le plus vivant car vécu physiquement fut la visite surréaliste en 2013 de Tiger en Turquie. Il faut tout d’abord entrevoir le golf en Turquie. Il est très présent dans le sud du pays mais surtout grâce aux touristes anglo-saxons. Les compétitions du Challenge Tour et Tour Européen tendent à promouvoir ce sport mais avec un impact encore très limité. De plus, imaginez Istanbul et ses 14 millions d’habitants avec un seul 18 trous pour toute la ville.
Voir Tiger avec un driver sur un pont peut avoir une dimension anecdotique au même titre que Roger Federer au sommet du Burj Al Arab à Dubai. (Tiens même sponsor !) Voir Tiger faire fermer un pont sur lequel on ne peut marcher (courir) qu’exclusivement le jour du marathon peut montrer la dimension d’homme publique. Voir Tiger seul sur le pont reliant l’Asie à l’Europe peut prouver la dimension internationale du personnage. Voir Tiger frapper contre le vent en fade pour éviter de voir ses balles casser les vitres d’un taxi de l’autre coté de la voie peut montrer son sens infatigable du jeu. Voir Tiger exhiber son équimentier dans un pays où il n’est pas présent peut montrer l’impact merchandising d’un tel ambassadeur. Sa coordination, sa gestuelle et son élégance ont suffi pour que les invités n’ayant jamais vu une balle blanche comprennent le phénomène.
Mais, je retiendrais un regard. Je retiendrais ce regard de Tiger envers les journalistes. Un regard gentil voire condescendant, comme s’il avait admis qu’il ne s’appartenait plus, qu’il appartenait au monde du sport ou au Monde tout court. Les exploits, les épopées, les statistiques et les coups de folie de Tiger marquent à jamais notre sport. Entendons ici l’emploi du présent simple car nous aimons les légendes vivantes.

Clément Cabrelli, fan de golf

Le souvenir que je garde, c’est son retour en 2012 au plus haut avec le Honda Classic où il colle un 62 le dimanche avec ce fer 4 de plus de 200m monstrueux , pour finir par un eagle au 18 … Le tout couplé quelques semaines plus tard (peut être meme la semaine suivante mais j’ai un doute) par, enfin, sa victoire au Palmer Invitational … Sa joie sur son dernier putt, mesurée au début mais avec des “Yes” de plus en plus appuyés en revenant vers son caddie, j’ai dû la regarder 10 fois. Ça c’est Tiger, le Tiger qu’on aimait, celui qui gagnait, qui rugissait, le mec au polo Rouge, etait de retour !!! Et je sais que le prochain majeur qu’il gagnera, ce sera limite comme une victoire de la France en coupe du monde !

Tiger Woods au Honda Classic 2012

Alex, fan de golf

Je me revois encore jeune golfeur fraichement auréolé de ma carte verte. C’était l’un de mes premiers parcours. Je me prépare à frapper mon premier drive quand un des joueurs de la partie suivante demande gentiment à ces partenaires un peu de silence. “Attention ! Tiger va jouer !” Casquette noire vissée sur la tête, polo rouge et pantalon noir, je ne compris que plus tard que je portais la tenue du dimanche. Cependant, il ne fallut que quelques secondes pour que l’évocation du champion me fasse voyager. Je me revois jeune, entendant parler de la légende. Le jeune homme noir bouleversant le monde du golf. Jeune, talentueux précoce, imbattable. Les qualificatifs ne manquaient pas. Sportif le mieux payé du monde.Des jeux vidéos à son nom. Sauf qu’à l’époque le golf pour moi c’est vaguement une balle qu’on pousse dans un trou. L’engouement pour Tiger Woods vient pour moi plus de sa réussite financière que pour ces performances sportives dont, avouons-le, je ne comprends absolument rien. Alors, quand des années plus tard je me passionne de golf, je n’ai qu’une hâte : voir le tigre sur les terrains. Malheureusement de tigre, il n’a déjà plus que le nom. Et à part quelques rares éclats de génie, les seules images qui me sont données de voir sont celles d’un homme souffrant du genou, du dos et quittant trop de compétitions sans disputer les 72 trous. Aussi, mon plus beau souvenir de Tiger sera celui que je n’ai jamais eu. Celui de la légende qui a bouleversé le golf !

Psy4tech, fan de golf

Trouver le meilleur souvenir de Tiger Woods est impossible pour moi. Il a un grand palmarès, des coups géniaux. Mais ce n’est pas sur la pratique du golf qu’il est le plus important pour moi. Mon père a commencé le golf avec sa classe de CM2. Je l’ai accompagné plusieurs fois, mais ce sport ne m’avait jamais attiré. Voulant me remettre au sport, en 2008, grâce au SIUAP (sport à la fac), j’ai pu passer ma carte verte pour seulement 34€. La même année, j’ai eu la chance d’être caddie d’une joueuse pro (Mélodie Bourdy). Si je raconte ma vie, c’est pour expliquer pourquoi Tiger Woods est important pour moi. En France, les journalistes ne parlent que de quelques sports. Maintenant, c’est presque uniquement le foot. Le golf n’a jamais été un sport médiatisé en France. Si je m’y suis intéressé, c’est bien grâce au tigre. Avant Tiger Woods, il y avait de grands joueurs (comme Jack Nicklaus). Pourtant le golf restait réservé à une élite. Seule une poignée de personnes s’y intéressait. Tiger Woods a démocratisé le golf en ouvrant ce sport au plus grand nombre. On n’est pas obligé de jouer au golf pour aimer ce sport. On voit bien des millions de spectateurs pour la Formule 1 et pourtant peu de personnes pourront conduire une voiture de course dans sa vie. La médiatisation de Tiger Woods, son apparente accessibilité, son aura ont donné l’envie à de nombreuses personnes à s’intéresser à ce sport. Tiger Woods nous a fait rêver de nombreuses à années, en espérant de nouveaux records, des coups improbables. Et maintenant, alors qu’il n’arrive plus à trouver son jeu comme avant, on espère à chaque compétition auquel il participe, un exploit du tigre pour nous faire de nouveau rêver. Pourquoi pas la médaille d’or olympique. Même s’il n’a plus le même niveau, il mérite amplement avec tout ce qu’il a fait pour le golf. C’est sûrement en partie grâce à lui que le golf est maintenant un sport olympique. Depuis Tiger Woods, je m’intéresse aussi aux autres joueurs. Il a suscité en moi l’intérêt de la compétition dans le golf (en tant que spectateur) Tiger Woods m’a attiré dans un monde à part qu’est le golf. Il a véhiculé le concept de sport, mais aussi de spectacle. C’est génial à jouer, mais aussi à regarder. Je n’ai donc pas de meilleur souvenir concernant Tiger Woods, mais en revanche il me permet de construire mes propres souvenirs golfiques. Et rien que pour cela, je ne peux que lui dire merci.

Margaux Antoine, blogueuse et fan de golf

Tiger Woods ayant remporté sa première victoire en majeur alors que je n’avais que 7 ans, mes premiers souvenirs sont plus récents que la plupart des golfeurs ici. J’ai donc moins d’années que les autres pour puiser “le souvenir” qui m’a le plus marqué, surtout quand on prend en compte son absence de performances majeures depuis quelques années… Cependant, comme la plupart des golfeurs passionnés, j’aurais pu répondre que mon meilleur souvenir de Tiger Woods était sa victoire au Masters en 2005 et à son chip inoubliable au trou n°16 le dernier jour. Ou bien son émouvante victoire lors du British Open 2006 sur le parcours du Royal Liverpool. Ou bien encore sa victoire à Torrey Pines lors de l’US OPEN 2008, sur une jambe, face à Rocco Mediate. Tous ces souvenirs sont merveilleux et représentent réellement le Tiger Woods que l’on aime. Je vais néanmoins choisir un autre souvenir. Un souvenir qui n’en est pas réellement un. Plutôt une citation pleine de promesses. Le 22 décembre dernier, Tiger Woods, à l’aube de ses quarante ans, malgré un état physique qui se détériore et une baisse de niveau certaine, a répondu à la question : “Où te vois tu dans 10 ans ?”. Réponse : ” Je joue toujours au golf au plus haut niveau, à gagner des tournois et des majeurs “. Ce “souvenir” est une promesse. Celle que Tiger va revenir à son plus haut niveau, remporter des tournois, s’approcher du record en majeurs de Nicklaus, peut-être même le battre. Il y croit et il le veut. Et s’il y croit, pourquoi n’en ferions nous pas autant ?

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