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Danny Willett remporte le Masters 2016 : Le Mémento final

Danny Willet signe sa première victoire en Majeur en remportant le Masters 2016 après un dénouement dramatique sur les 9 derniers trous du dimanche

Masters AugustaThe Masters, 80ème édition du 7 au 10 avril 2016

  • Augusta National GC (Georgia, USA)
  • Money Prize : 10.000.000$
  • Champion 2016 : Danny Willett (ENG)
  • 70-74-72-67 (-5) / 1.800.000$

La carte parfaite ! 5 coups sous le Par grâce à 5 birdies réalisés sur les trous parmi les plus faciles. Aucun bogey. Un parcours sans faute et l’anglais Danny Willett remporte le 80ème Masters de l’histoire de l’Augusta National. Willett succède à son compatriote Sir Nick Faldo, qui remportait en 1996 sa 3ème veste verte. Avec un score de -5, Danny Willet profite d’une erreur aussi grossière que dramatique de Jordan Spieth pour l’emporter avec 3 coups d’avance sur l’américain, ex-aequo avec un autre anglais Lee Westwood.

Comme prévu, les vents sont tombés ce dimanche et les drapeaux retrouvent des positions plus accessibles. Les premières cartes sous le Par apparaissent logiquement et, notamment, celle de Romain Langasque qui signe un superbe 68 et égale ainsi le record d’un amateur le dimanche du Masters. Après un aller appliqué (bogey puis 8 Pars), le français déclenche un feu d’artifice pour célébrer son passage chez les professionnels au lendemain du tournoi. Un score de 31 du 10 au 18 et son dernier trou dans une compétition en tant qu’amateur est un birdie à Augusta. Classe ! 🙂

En terminant à +10, Romain est même le 1er français au classement dépassant Victor Dubuisson d’un coup. Si le n°1 tricolore franchit le cut cette année, il n’a toujours pas signé la moindre carte sous le Par en 8 tours. Un dimanche avec 3 birdies (uniquement sur les Par5), 3 bogeys et un double. Une carte de 74 qui révèle une nouvelle fois un mental encore trop irrégulier pour être performant sur le terrain de jeu de Bobby Jones. Ce qui n’a rien de déshonorant quand Rory McIlroy déclare lui même ne pas être encore assez costaud dans sa tête pour gagner ce tournoi.

Par la concentration extrême qu’il réclame sur chaque coup, l’Augusta National épuise. Il suffit de voir la dernière journée de Bernhard Langer. L’allemand, titré 2 fois, connaît bien les coins et recoins du parcours (33ème participation) mais ne peut éviter de s’y perdre car aussi belle qu’était sa 3ème place après 3 tours, ses 58 années dont les dernières passées sur des tournois qui ne durent plus que 3 jours (Champions Tour), elle avait consommé ses dernières ressources. Un dimanche en 79 sans aucun birdie le place finalement T24 (+6).

Dans la même partie que Willet, Lee Westwood en fait également les frais dans une moindre mesure. Son eagle au 15 le ramène à un coup de son compatriote mais un bogey au 16 quand son partenaire du jour fait birdie annule ses chances de première victoire dans un Majeur pour lui aussi.

Cette attention de tous les instants est réclamée pour tous les joueurs, jeune et leader compris. Car lorsque le tenant du titre vire à mi-parcours en 32 après une série de 4 birdies consécutifs, sa (trop lente) préparation minutieuse au putting a effacé les quelques errances lors de ses mises en jeu. Spieth est passé à -7 et son plus proche poursuivant, Danny Willett, est à 5 coups. Il reste 9 trous à jouer et on se demande alors quelle est la tradition pour la remise de la veste verte lorsqu’un vainqueur se succède à lui-même.

Le relâchement ne pardonne pas. Après un premier bogey au 10, son avance se réduit à 3 coups car Danny Willett profite du Par5 du 13 pour réaliser son 3è birdie du jour et passer -3. Et puis comme trop souvent dans cette journée, et même dans cette semaine, Spieth rate sa mise en jeu sur le 1er trou de l’Amen Corner. Obligé de se recentrer, il concède un nouveau bogey quand Willett au même moment fait birdie au 14. Le tenant du titre vient de perdre 4 coups sur l’anglais en 2 trous.
1 coup, c’est aussi la différence qui existait sur le départ du célèbre “Golden Bell” en 2014 entre Jordan Spieth et Bubba Watson. Cette année, le texan est devant mais le résultat va être le même. Son tee-shot passe le Rae’s Creek mais le backspin ramène la balle dans l’eau. Survient alors l’impensable, sur son drop, Spieth fait une “gratte” et renvoie sa balle dans l’eau à nouveau ! Il joue alors son 5è coup qui termine dans le bunker derrière le green et ressort de ce Par3 du 12 avec un quadruple bogey. Le coup de massue !

Il faut alors avoir les nerfs solides quand en arrivant sur le départ du 16, soudainement le leaderboard vous affiche en tête à -4 avec 3 coups d’avance… Et Willett gère parfaitement la montée d’adrénaline éventuelle en enfonçant le clou d’un superbe birdie sur ce Par3 !

Spieth tente de se ressaisir et profite des Par5 des 13 et 15 pour remonter à -3. Son coup de fer sur le 16 lui offre même une belle opportunité de revenir à un coup de l’anglais qui a terminé sur 2 Pars. Son putting le lâche et l’américain doit se contenter d’un Par. Si mathématiquement, le playoff est encore à sa portée avec 2 birdies, le tenant du titre n’y croit plus. Un bogey au 17 sonne le glas de Spieth et annonce la victoire de Willet dans le même temps. À 28 ans, l’anglais remporte son 1er Majeur et signe sa 5ème victoire chez les professionnels. C’était seulement sa 2ème participation au Masters et sa 12ème dans un tournoi du Grand Chelem.

À quelque 5 mois de la Ryder Cup, après une année 2015 où l’Europe n’avait accroché aucun des 4 Majeurs et où le Masters lui échappait depuis 1999 avec la victoire d’Olazabal, cette victoire en terre américaine face au numéro 1 national est de bon augure. Si on y ajoute la présence de 3 autres anglais (Westwood, Casey, Fitzpatrick) ainsi que du danois Kjeldsen dans le Top7, cela ressemble fortement à un rappel à l’ordre pour les USA !

Voir le classement final du Masters 2016.

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