Pour ce 4ème et (déjà) dernier Majeur de la saison, c’est encore une toute première fois pour le vainqueur. Après Danny Willett, Dustin Johnson et Henrik Stenson, c’est donc au tour de l’américain Jimmy Walker d’inscrire la première ligne d’un tournoi du Grand Chelem à son palmarès.
Comme après le Masters, l’US Open et The Open, La Petite Balle Blanche vous présente son bilan très personnel de ce PGA Championship 2016 avec les plus et les moins de la semaine.
TOP Jimmy Walker
Jimmy what? Walker ! Pas vraiment le plus connu des américains si vous ne suivez pas régulièrement le PGA Tour. Un peu à l’instar de Danny Willett au Masters, Walker s’est emparé du trophée aux dépens du tenant du titre. Comme Willett, une carte de 67 (-3 seulement car Baltusrol proposait un Par 70) sans bogey au dernier tour. La différence notable est que Jimmy Walker était leader depuis la fin du 1er tour après une carte de 65 et qu’il a su résister aussi bien à la pression mise par Jason Day que celle d’un 1er titre Majeur qui lui tendait les bras.
Walker avait jusqu’ici enregistré 3 Top10 dans sa carrière en Majeurs, tous en 2014 : T8 au Masters, T9 à l’US Open et T7 au PGA Championship. Cette 1ère victoire en 2016 lui permet de passer 15ème au classement mondial.
The winning putt. ?
What a moment for Jimmy Walker at the @PGAChampionship. #QuickHits https://t.co/DZdv4pbvpu
— PGA TOUR (@PGATOUR) 31 juillet 2016
TOP Jason Day
4 cartes sous le Par (68-65-67-67), un eagle pour finir son tournoi après un énorme coup de Fer2 (pour 260 yards à couvrir) qui lui permettait de revenir à 1 coup de Walker en forçant ce dernier à faire le Par au plus sur le Par5 du 18.
Le n°1 mondial a tenu son rang et enchaîne un 13ème top10 en 25 Majeurs, soit 1 de plus que Tiger Woods lors de ses 25 premiers. Certes l’australien n’en a gagné qu’un seul (contre 6 victoires pour Tiger) mais il réalise encore une magnifique saison de Majeurs (T10 Masters, T8 US Open, T22 The Open, 2è PGA Championship) en signant le meilleur score cumulé (-9) de tous les joueurs à avoir passé le cut lors de ces 4 rendez-vous. Il ne sera pas à Rio mais est le grand favori pour remporter la FedEx Cup 2016 dont il est l’actuel leader.
An iron from 260 yards?!
He didn’t win but @JDayGolf did show us why he’s ranked as the best golfer in the world. https://t.co/Xf7bpAqJxt
— The European Tour (@EuropeanTour) 2 août 2016
GRATTE The PGA of America
L’association du golf professionnel américaine n’est pas exempte de tout reproche dans l’organisation de leur compétition majeure annuelle. Certes, elle a dû faire face à une météo particulièrement défavorable dont elle n’est évidemment pas responsable mais c’est justement lors de difficultés et de problèmes qu’on peut juger les réelles capacités à gérer un évènement.
En effet, compte tenu des prévisions de fortes pluies du samedi, la PGA aurait pu organiser des départs par groupes de 3 en commençant plus tôt et depuis les tees 1 et 10. Cela aurait sans doute permis à la quasi totalité des joueurs de terminer leur 3ème tour samedi. Mais en voulant garder des départs uniquement du 1 sous prétexte d’être un Majeur (ce qui ne les a pourtant pas empêché d’organiser un 4ème tour où l’on pouvait placer la balle) et les premiers départs à 8h40 locales seulement, plus de la moitié ont terminé ou même joué leur “Moving Day” le dimanche. À un moment de la journée, on a assisté à des parties sur le parcours du 3ème tour et d’autres du 4ème tour !
Le plus regrettable est que ce défaut d’organisation nous a privé d’une dernière partie Walker/Day, les 2 premiers au leaderboard après 3 tours. Quand on se souvient du duel Stenson/Mickelson, c’est vraiment dommage !
TOP Branden Grace
D’accord, le Masters ce n’est pas son truc (cut manqué lors des 3 dernières éditions) mais côté Majeurs aux USA, Branden Grace est tout proche de signer une victoire. T4 en 2015 et T5 en juin dernier à l’US Open, 3ème en 2015 au PGA Championship et T4 cette année. Le sud-africain a été le meilleur, avec l’américain Daniel Summerhays, sur les 2 derniers tours en réalisant 66 puis 67 dont une série sans bogey sur 26 trous consécutifs avec 9 birdies. À 28 ans, Grace qui a empoché son 1er titre sur le PGA tour cette année au RBC Heritage, gagne 2 places pour pointer au 10ème rang mondial.
GRATTE Dustin Johnson
Le vainqueur de l’US Open et l’un des favoris pour ce PGA Championship 2016 est sorti par la petite porte. Deux cartes de 77 et 72 (+9 total) avec 2 birdies seulement en 36 trous qui ne l’ont jamais laissé entrevoir le moindre espoir de cut (fixé à +2).
Évidemment on ne peut pas être au rendez-vous à chaque tournoi (hein, Rory ?!) mais après une 4ème place ex-aequo à Augusta, la victoire à Oakmont et le Top10 à Troon, on pouvait espérer une plus jolie conclusion pour cette saison de Majeurs 2016.
TOP Grégory Bourdy
2 Majeurs en 2016 et 2 places dans le Top20 (T18 à chaque fois) pour le bordelais. Ce sont tout simplement les meilleurs résultats de sa carrière dans les tournois du Grand Chelem. Au PGA Championship 2016, le tricolore signe 4 cartes sous le Par (69-68-69-69) et fait preuve d’une belle régularité aussi bien sur le parcours que sur la saison. De quoi être enthousiaste pour les Jeux Olympiques qui semblent vraiment lui tenir à coeur. Allez Greg !
Bonne stat cette semaine?
2e du champ avec 78,57% fairways touchés et 9e du champ avec 77,78% greens en régulation!@PGAChampionship @PGATOUR— Grégory Bourdy (@gregbourdy) 1 août 2016
GRATTE Le calendrier 2016
Le retour du golf aux JO a déjà fait couler beaucoup d’encre mais, partant du principe que chaque sportif gère sa carrière comme il l’entend, le plus ennuyeux s’est surtout situé au niveau de ses conséquences sur le calendrier de cette saison. On a assisté à une concentration de 4 Majeurs en 4 mois dont 2 en 15 jours. En dehors du fait qu’il nous faut attendre plus de 8 mois maintenant avant le Masters 2017, ce PGA Championship est arrivé alors que nous étions à peine remis des émotions procurées par le précédent. En plus, avec un intervalle si court entre les 2 évènements, la semaine à Baltusrol a souffert encore plus de la comparaison avec le final grandiose de Troon. On ne peut même pas, à postériori, le justifier pour une question de météo plus favorable !
Les USA sont un pays suffisamment vaste pour avoir beau temps quelque part… en octobre par exemple ! Ce dernier Majeur pourrait très bien se situer en fin de saison, il n’en n’aurait pas moins d’intérêt sportif car il récompenserait un joueur qui a su gérer son calendrier. Évidemment les finales du PGA Tour et de l’European Tour s’en trouveraient décalées également mais qu’une saison soit basée sur l’année civile n’a rien de choquant plutôt que d’avoir comme aujourd’hui la nouvelle saison qui redémarre mi-octobre ou fin novembre selon les circuits.
Et puis, un jour ou l’autre, il faudra peut-être se pencher sur la question d’avoir 3 Majeurs sur 4 aux USA quand les américains ne dominent plus autant (17 victoires sur les 40 derniers Majeurs joués entre 2007 et 2016) que par le passé (28 sur la période 1997-2006). Délocaliser ce PGA Championship, le remplacer ou en ajouter un 5ème comme chez les femmes dans une autre région du monde (Asie, Australie, …), autant de solutions qui peuvent tout aussi bien contribuer au développement du golf qu’une épreuve tous les 4 ans ! 😉
