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Les Tops et les Grattes de l’US Open 2017

L'heure d'un bilan personnel du de l'US Open 2017, 117ème du nom, sur le parcours d'Erin Hills avec les plus et les moins de cette semaine dans le Wisconsin!

Erin-Hills_US Open-2017La 117ème édition de l’US Open s’est déroulée pour la première fois dans l’état du Wisconsin. Le parcours d’Erin Hills n’a pas résisté à l’américain Brooks Koepka qui succède ainsi à son compatriote Dustin Johnson, un des grands absents du week-end.
Voici donc le moment du bilan par La Petite Balle Blanche avec les coups de coeur, les satisfactions, les bonnes nouvelles mais aussi les déceptions, les loupés et les déboires. Ce sont les Tops et les Grattes de l’US Open 2017! 😉

TOP Brooks Koepka 

67-70-68-67. Il finit comme il a commencé avec 6 birdies et 1 bogey au premier comme au dernier tour. Une régularité toute la semaine (62 greens touchés en régulation sur 72) combinée à une précision redoutable (87.5% de fairways touchés) lui offrent une première victoire dans un Majeur. Au passage, il égale le record de 16 coups sous le Par réalisé par Rory McIlroy lors de l’US Open 2011. A 27 ans, cet américain passé pro en 2012 inscrit une 8ème ligne à son palmarès professionnel qu’il a ouvert sur le Challenge Tour.

TOP Hideki Matsuyama

Une 2ème place ex-aequo, son meilleur résultat à l’US Open, et le japonais passe n°2 mondial ! S’il ne gagne pas c’est à cause d’un premier tour manqué (74) car sur le total des 3 jours qui suivent, Matsuyama devance au minimum de 3 coups tous les autres joueurs. C’est déjà son 5ème Top10 en Majeurs depuis l’US Open 2013, sachant qu’il n’a que 25 ans. On peut juste s’agacer qu’il confond avoir le temps de gagner et prendre son temps pour jouer…

GRATTE Les “têtes de série”

À vrai dire, je n’ai toujours pas compris comment ils ont tous pu passer au travers en même temps… Dustin Johnson qui signe un seul birdie en 18 trous le jeudi, Rory McIlroy, qui clamait pourtant que jamais les fairways n’avaient été aussi larges à l’US Open, ne les touchera que 5 fois le 1er tour, Jason Day qui termine à +10 après 36 trous. Le Top3 mondial n’a pas passé le cut, une première depuis l’instauration du classement en 1986.
On y ajoutera l’espagnol Jon Rahm (et pas seulement parce que c’était mon capitaine dans la Fantasy 🙂 ) qui a perdu son golf et son sang-froid dès l’entame du tournoi.

TOP Les américains 

Si, après coup, Koepka concentre logiquement l’attention, le tournoi aura eu le mérite de mettre en lumière des joueurs comme Brian Harman, Xander Schauffele ou encore Trey Mullinax, quasi inconnus jusqu’ici. Les très bons joueurs du PGA Tour, plus notables, souvent placés en Majeurs mais jamais gagnants, comme Fowler, Haas, Snedeker, Holmes and co ont fait le job en trustant les places d’honneur.

GRATTE Les européens

L’anglais Tommy Fleetwood 4ème, son compatriote Eddie Pepperell T16 et l’autrichien Bernd Wiesberger, T16 également, sont les 3 seuls européens du Top20. Certes, ce n’est pas le Majeur que les joueurs du Vieux continent préfèrent mais on est tout de même proche de la déroute! Paul Casey un temps en course se retrouve hors-jeu après le Moving Day, une journée qui offrait pourtant les conditions de jeu les plus favorables (26e au final). Le tout frais vainqueur du Masters, Sergio Garcia, démarre sa semaine avec un eagle mais n’enregistre aucune carte sous les 70 pendant 4 jours. Cela reste toutefois mieux que Rose, Pieters, Stenson et Noren qui restent à quai dès vendredi. La palme revient à Danny Willett qui signe +9 d’entrée puis abandonne.

TOP Le 63 de Justin Thomas

Le moment de cet US Open, selon moi, avec cette 31ème carte de 63 dans un Majeur réalisée par Justin Thomas. Des putts de folie, des attaques de green parfaites, des coups aussi puissants que justes. Une journée avec un seul bogey, 9 birdies et un eagle pour conclure sur le 18. Ouaouh!!


Toutefois, il mériterait de faire partie aussi des “grattes” pour avoir vendangé cette performance le lendemain alors qu’il était dans le dernier groupe en signant sa plus mauvaise carte de la semaine, 75 soit 12 coups de plus!!

GRATTE Les français

Oui, je sais, d’autres joueurs ont aussi raté le cut. Mais est-ce une raison suffisante?
3 français qualifiés (Levy, Stalter et Bourdy) et pas un seul pendant le week-end, la faute notamment à un 1er tour manqué. Les Van de Velde, Levet ou plus récemment Havret ont montré que les possibilités de victoires sont là mais alors que, depuis 4/5 ans, les tricolores sont de plus en plus convaincants chaque semaine sur le circuit européen, on sent toutefois que la marche d’un Majeur reste encore un peu haute, surtout quand il se joue sur un parcours “américain”. Cela viendra évidemment mais il nous tarde.

TOP Steve Stricker

L’américain a fêté en février dernier son 50ème anniversaire depuis sa naissance à Edgerton, dans le Wisconsin. Pour l’occasion -l’état accueillait le Majeur pour la 1ère fois-, il avait sollicité une exemption spéciale auprès de l’USGA pour participer à son 20ème US Open. Refusée. Mais cela n’a pas empêché Steve Stricker d’être présent jeudi matin au départ grâce à son ticket obtenu via l’un des sites de qualifications. 72 trous plus tard, il recoit une standing ovation du public sur le green du 18 après une seconde carte consécutive de 69. Stricker termine T16, à -5 total.

GRATTE La réalisation TV

En 2015, quand la chaine américaine Fox avait mis la main sur les droits TV, on nous avait promis monts et merveilles en matière de retransmission télévisée. Trois US Open plus tard, les innovations sont bien pâles. A part les traceurs et le double écran pour visualiser la trajectoire de balle sur les tees de départ (et que l’on retrouve chez d’autres diffuseurs), pas grand chose à se mettre sous la dent. Pas de visualisation des pentes sur les greens et pas plus de conversations entendues entre le joueur et son caddie, comme c’était annoncé à l’époque. Même une info aussi basique que le club joué n’apparait pas systématiquement.

GRATTE Erin Hills

Les joueurs ont en grande majorité apprécié ce nouveau parcours, tant mieux ce sont eux qui le jouaient! Mais en tant que spectateur, c’est loin d’être le cas. Exceptés le Par3 du 9 et le trou 17 seul du parcours sans bunker, avec leur green souvent surélevé et bac(s) à sable juste devant, les trous m’ont semblé tous similaires. La façon de les jouer aussi, avec pour seule stratégie, être droit. Certes, les conditions météo (pluie en amont et peu de vent) ont rendu le parcours plus “accueillant”. Certes ce n’est pas une garantie de facilité, même pour les meilleurs joueurs du monde.

Mais je regrette que la créativité sur le parcours se limitait à trouver le meilleur passage jusqu’au trou parmi les nombreuses pentes sur les greens. Hein Justin?! 🙂
En dehors, il fallait “seulement” ne pas s’égarer du droit chemin car l’unique échappatoire se résumait alors à un tour de force pour (tenter de) s’extirper du rough. Impossible de tenter des trajectoires de folie pour passer entre les arbres ou éviter l’eau… Sans doute pour cela qu’il n’y en avait pas d’ailleurs! Bref, pas un grand fan.

Tout ceci n’enlève rien, bien au contraire, à la victoire et au talent de Brooks Koepka qui a été le meilleur cette semaine. Une consécration qui prouve la tendance que le golf compte de plus en plus de prétendants au titre chaque semaine. C’est le 7ème vainqueur consécutif de Majeur qui ouvre ainsi son compteur dans les tournois du Grand Chelem.

Et vous? Avez-vous aimé cet US Open 2017? Quel est votre sentiment sur cette édition et ce parcours?

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