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Ryder Cup 2018 : l’équipe des USA

Présentation individuelle des sélectionnés de l'équipe des USA sous les ordres de Jim Furyk pour cette Ryder Cup 2018 au Golf National

Présentation individuelle des sélectionnés de l’équipe des USA avec d’abord les huit joueurs qualifiés automatiquement puis les quatre wild-cards.

Brooks Koepka

28 ans, né à West Palm Beach en Floride
Grand Chelem : vainqueur de l’US Open en 2017 et 2018 et du PGA Championship en 2018
Palmarès professionnel : 11 victoires dont 4 sur le PGA Tour
Classement mondial au 20 août 2018 : n°2
Ryder Cup : 1 sélection (2016), 3 victoires et 1 défaite

Premier qualifié aux points, grâce notamment à son formidable doublé US Open – PGA Championship, Brooks Koekpa s’annonce comme l’un des hommes clés de l’équipe américaine. Le surpuissant floridien aux avant-bras body-buildés avait réussi avec brio ses débuts en Ryder Cup, il y a deux ans à Hazeltine, en remportant trois points sur quatre. Ce jeune homme au caractère très tranquille a fait ses classes sur le Challenge Tour, en Europe, avant d’exploser à la face du monde. Heureusement pour l’Europe, l’Albatros n’est pas un paradis pour bombardier, mais le capitaine Jim Furyk doit savourer la forme étincelante affichée par le n°2 mondial.
Points forts : puissance, putting, décontraction, confiance
Point supposé faible : euh… jeu de fers parfois

Dustin Johnson

34 ans, né à Columbia en Caroline du Sud
Grand Chelem : vainqueur de l’US Open 2016
Palmarès professionnel : 20 victoires dont 19 sur le PGA Tour
Classement mondial au 20 août 2018 : n°1
Ryder Cup : 3 sélections (2010, 2012 et 2016), 6 victoires et 5 défaites

Un autre très, très gros frappeur. Le n°1 mondial est le joueur dominant de ces deux dernières années sur le PGA Tour. Son long jeu est sans doute le meilleur du monde. Seul son putting l’empêche de régner en maître absolu. Mariée à la spectaculaire Paulina Gretzky, fille d’une légende du hockey sur glace, DJ est une immense star aux Etats-Unis. Absent des fairways en 2014 pour des problèmes personnels (addictions à des produits “illicites”), il est revenu plus cool que jamais, plus déterminé à gagner aussi. En Ryder Cup, il n’a pas encore connu de grandes heures mais il a remporté les trois simples qu’il a disputés. Comme Koepka, la curiosité sera de voir comment il pourra exploiter son avantage de puissance sur l’Albatros.

Points forts : puissance, décontraction, petit jeu
Points supposés faibles : putting parfois, gestion du parcours

Justin Thomas

25 ans, né à Louisville, Kentucky
Grand Chelem : vainqueur du PGA Championship en 2017
Palmarès professionnel : 10 victoires dont 9 sur le PGA Tour
Classement mondial au 20 août 2018 : n°3
Ryder Cup : rookie

Et un, et deux, et n°3 mondial. Justin Thomas complète le trio magique US au World Golf Ranking. Vainqueur de son premier majeur et de la FedEx Cup en 2017, il a connu une autre saison prolifique en 2018, confirmant son statut de joueur dominant. Ce jeune homme bien sous tout rapport, issu d’une famille de golfeurs professionnels, fera ses grands débuts en Ryder Cup. Mais cet as du wedging-putting pourrait lui aussi jouer les premiers rôles, tant son envie d’enfiler le polo “star and stripes” est grande. Il est d’ailleurs venu disputer le HNA Open de France pour préparer le terrain. Sa 8e place laisse présager un JT performant sur l’Albatros.
Points forts : puissance, précision, petit jeu, putting, confiance, culture de la gagne
Point supposé faible : driving imprécis parfois

Patrick Reed

28 ans, né à San Antonio au Texas
Grand Chelem : vainqueur du Masters en 2018
Palmarès professionnel : 6 victoires sur le PGA Tour
Classement mondial au 20 août 2018 : n°12
Ryder Cup : 2 sélections (2014 et 2016), 6 victoires, 2 défaites, 1 nul

Captain America. Le surnom de Patrick Reed dit tout de ce qu’il représente pour l’équipe de Jim Furyk. En deux participations à la Ryder Cup, le bouillant texan a marqué l’épreuve de son empreinte. Surmotivé, surexcité par l’épreuve, il a formé et formera sans doute à Paris un duo redoutable avec Jordan Spieth, en foursome ou en quatre balles. Sa victoire en simple à Hazeltine face à Rory McIlroy est restée dans les mémoires, avec des kilomètres de putts rentrés par les deux joueurs dans le bruit et la fureur. Depuis, Reed a ouvert son palmarès en Grand Chelem en enfilant la veste verte du Masters en début d’année. Avec son caractère taciturne et individualiste, il n’est pas sans doute pas le plus apprécié sur le circuit. Il sera une cible privilégiée pour les Européens. Son driving parfois erratique peut lui poser souci sur l’Albatros…
Points forts : puissance, petit jeu, putting, confiance, rage de vaincre
Point supposé faible : grand jeu parfois imprécis

Bubba Watson

39 ans, né à Bagdad en Floride
Grand Chelem : vainqueur du Masters en 2012 et 2014
Palmarès professionnel : 14 victoires sur 12 le PGA Tour
Classement mondial au 20 août 2018 : n°14
Ryder Cup : 3 sélections (2010, 2012 et 2014), 3 victoires, 8 défaites

Ah, Bubba… A l’image de son prénom, il est le joueur le plus atypique de cette équipe américaine. Les trajectoires de balles du gaucher, avec des lignes et des effets hallucinants, sont uniques dans l’histoire du jeu, à l’image de son coup de wedge décisif lors de sa première victoire au Masters en 2012. Très émotif, il n’a jamais été très performant en Ryder Cup même si le public américain l’adore. Ses trois apparitions se sont soldées par trois défaites d’équipe et trois défaites en simple. Sa venue sur l’Albatros à l’occasion de l’Open de France 2011 avait été un échec, tant sur le plan du jeu (cut manqué) que de la communication (critique du public français). Peu à l’aise dans le mauvais temps, il reste un joueur spectaculaire capable des coups les plus fous. Pas simple de trouver à ce talent si particulier le partenaire de double idéal. On ne serait pas étonné de ne le voir jouer que les quatre balles.
Points forts : puissance, petit jeu, maîtrise des trajectoires
Points supposés faibles : peu à l’aise dans le vent, émotif, trop agressif parfois

Jordan Spieth

25 ans, né à Dallas au Texas
Grand Chelem : vainqueur du Masters et de l’US Open en 2015 et du British Open en 2017
Palmarès professionnel : 14 victoires sur 11 le PGA Tour
Classement mondial au 20 août 2018 : n°8
Ryder Cup : 2 sélections (2014 et 2016), 4 victoires, 3 défaites et 2 nuls

Le surdoué du putting possède déjà un palmarès hallucinant à seulement 25 ans. Trois victoires et trois deuxièmes places en majeurs, une FedEx Cup (2015), ex n°1 mondial, ce jeune homme au visage d’ange est né sous une bonne étoile. Jordan est le porte-drapeau de la jeune génération triomphante et sans complexe de l’Oncle Sam. En Ryder Cup, son bilan a été mitigé lors de ses débuts à Gleneagles, mais il a été plus performant deux ans plus tard à Hazeltine. Son duo avec son copain texan Patrick Reed devrait être reconduit par Jim Furyk. Cette Ryder Cup en France pourrait être l’occasion pour lui d’affirmer son leadership au sein de son équipe. On attend beaucoup de lui…
Points forts : putting, wedging, confiance, culture de la gagne, stratégie
Point supposé faible : parfois nerveux

Rickie Fowler

29 ans, né à Murrieta en Californie
Grand Chelem : meilleur résultat 2e du Masters en 2018, 2e de l’US Open, 2e du British Open et 3e du PGA Championship en 2014
Palmarès professionnel : 8 victoires dont 4 sur le PGA Tour
Classement mondial au 20 août 2018 : n°9
Ryder Cup : 3 sélections (2010, 2014 et 2016), 2 victoires, 4 défaites et 5 nuls

La “honte sur lui” 😉 : Rickie Fowler est le seul des huit joueurs américains déjà qualifiés à ne jamais avoir remporté un Grand Chelem. C’est déjà un sujet de conversation dans le landernau du golf : le beau Rickie a-t-il un problème en majeur ? Quand la question est posée pour un joueur qui n’a pas encore 30 ans, cela montre l’étendue de son talent. Il a d’ailleurs frôlé la victoire à plusieurs reprises. Rien qu’en 2014, ses résultats parlent d’eux-mêmes : 5e au Masters, 2e à l’US Open et au British, 3e au PGA Championship. Cette année, il a encore terminé second du Masters. Rickie a tout d’une star : une gueule d’amour, une fiancée “spectaculaire” spécialiste du saut à la perche, un jeu risqué et flamboyant… Tout le monde aime le Californien, caricature de “l’American way of life” sur les réseaux sociaux. En Ryder Cup, son bilan est pour l’instant mitigé.
Points forts : jeu complet et agressif, putting, confiance
Points supposés faibles : grand jeu imprécis parfois, gestion du parcours

Webb Simpson

33 ans, né à Raleigh en Caroline du Nord
Grand Chelem : vainqueur de l’US Open en 2012
Palmarès professionnel : 5 victoires sur le PGA Tour
Classement mondial au 20 août 2018 : n°16
Ryder Cup : 2 sélections (2012 et 2014), 2 victoires, ” défaites et 1 nul

Il a beau avoir remporté l’US Open en 2012 et le Players Championship cette année, Webb Simpson est de loin le joueur le plus méconnu de la bande à Furyk. Loin des canons de puissance ou de charisme de ses partenaires, il a construit sa carrière en toute discrétion grâce à une précision et un jeu de wedge à toute épreuve. Ex adepte du “Belly putter”, il a mis quelque temps à s’adapter à l’interdiction mais il figure aujourd’hui parmi les meilleurs de la “spécialité” (12e au stroke gained putting en 2018 sur le PGA Tour). Il y a du Zach Johnson chez lui : les professionnels l’admirent, les fans l’ignorent souvent. Le profil de l’Albatros pourrait lui convenir à merveille. En 2014, il avait su convaincre son capitaine Tom Watson de le sélectionner en tant que wild card avec un texto passionné. Mais l’expérience avait été douloureuse avec une cuisante défaite en double et un match nul pour l’honneur en simple… Cette fois, il s’est qualifié aux points in extremis en devançant Bryson de Chambeau.
Points forts : précision, wedging, putting
Points supposés faibles : parfois trop prudent, jeu de longs fers (et encore…)

Tiger Woods

42 ans, né le 30 décembre 1975 à Cypress en Californie
Grand Chelem : 14 titres (5 Masters, 3 US Open, 3 British Open, 4 PGA Championship)

Palmarès professionnel : 106 victoires dont 79 sur le PGA Tour
Classement mondial au 3 septembre 2018 : n°26
Ryder Cup : 7 sélections (1997, 1999, 2002, 2004, 2006, 2010, 2012), 13 victoires, 17 défaites et 3 nuls

Tiger, Tiger, Tiger… On a déjà tout dit de la rédemption et du réjouissant et inattendu “come back” du plus grand joueur de tous les temps. Consacrons ces quelques lignes à son passé en Ryder Cup. Cette compétition n’a pas souri au Tigre, sans doute trop individualiste pour se fondre dans un collectif. Aussi incroyable que ça puisse paraître, il n’a fait partie qu’à une seule reprise d’une équipe américaine victorieuse en 1999, en sept apparitions. Ces statistiques sont particulièrement décevantes en double (9 victoires, 16 défaites). En simple, il n’a connu qu’une seule défaite, contre Costantino Rocca pour ses débuts en 1997. Toute la difficulté est de lui trouver un partenaire qui ne subisse pas le poids de sa personnalité. Mais sa participation en tant que vice-capitaine il y a deux ans lui a permis de mieux connaître ses jeunes coéquipiers. Il s’est dit plus heureux que jamais de rejouer la “Ryder” après deux éditions manquées.
Points forts : mental, puissance, petit jeu, jeu de fers, putting sous pression
Point supposé faible : osons dire le driving

Phil Mickelson

48 ans, né le 16 juin 1970 à San Diego, Californie
Grand Chelem : vainqueur du Masters en 2004, 2006 et 2010, du British Open 2013 et du PGA Championship en 2005
Palmarès professionnel : 56 victoires dont 43 sur le PGA Tour
Classement mondial au 20 août 2018 : n°24
Ryder Cup : 11 sélections (1995, 1997, 1999, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010, 2012, 2014, 2016), 18 victoires, 20 défaites, 7 nuls

Phil, Phil, Phil… Inutile, comme pour Tiger, de revenir en détails sur la formidable carrière de “Lefty”, ni sur son génial petit jeu, ni sur sa personnalité si particulière qui en fait un héros adulé des familles américaines et d’un joueur aux relations parfois distantes avec ses pairs. La Ryder Cup ? Comme Tiger, ça n’a pas toujours été sa tasse de thé. Son association avec le Tigre en 2004 avait été un échec cuisant, d’autant qu’il s’était permis deux semaines avant la compétition un changement de matériel controversée. Il y a eu aussi une saillie diversement appréciée à l’encontre du capitaine Tom Watson après la défaite en 2014 (voir ci-dessous). Bref, Mickelson en “Ryder”, c’est une longue histoire, mais pas un conte de fées… On n’oublie pas non plus qu’il y a deux ans, il avait claqué 10 birdies dans son simple pour faire match nul avec Sergio Garcia. Le génie est toujours là…
Points forts : petit jeu, prise de risque, confiance
Points supposés faibles : driving parfois irrégulier, putting parfois trop agressif

Bryson De Chambeau

24 ans, né le 16 septembre 1993 à Modesto, Californie
Grand Chelem : meilleur résultat 15e à l’US Open en 2016
Palmarès professionnel : 5 victoires dont 4 sur le PGA Tour
Classement mondial au 3 septembre 2018 : n°7
Ryder Cup : rookie

Bryson De Chambeau est “The scientist” sur la planète golf. Ce diplômé de physiques utilise des clubs qui font tous la même longueur, ce qui l’oblige à swinguer de façon particulière. Il a aussi tenté, par le passé, de putter façon joueur de croquet ou d’utiliser un compas sur son carnet de parcours. Le PGA Tour a dû lui interdire ces outils inhabituels. Bref, il aime inventer mais surtout, il aime gagner. Sa carrière amateur a été brillante (vainqueur de l’US Open et champion universitaire) et ses débuts professionnels fracassants. Quant à sa saison 2018, elle est déjà riche de trois victoires sur le PGA Tour, dont les deux premiers tournois des play-offs de la lucrative FedEx Cup. Pour le moment, on ne l’a pas encore vu briller en Grand Chelem, mais ça ne saurait tarder.

Tony Finau

2! ans, né le 14 septembre 1989 à Salt Lake City
Grand Chelem : meilleur résultat 5e à l’US Open en 2018
Palmarès professionnel : 2 victoires dont 1 sur le PGA Tour
Classement mondial au 11 septembre 2018 : n°15
Ryder Cup : rookie

Dernière wild-card du capitaine Furyk, Tony Finau réalise une grosse saison 2018 sur le PGA Tour, même si son unique victoire remonte à 2016. Joueur puissant au putting acéré, il présente un profil d’autant plus intéressant pour les USA qu’il est un joueur facile à intégrer. Tout le monde apprécie ce joueur d’origine tongienne et samoane au sourire communicatif. Une scène culte ? C’est évidemment sa célébration du trou en un réussi lors du concours de par 3 au Masters cette année et sa cheville disloquée après une course folle. Finau a le sens du spectacle…
Points forts : puissance, putting
Points supposés faibles : manque d’expérience, mental inconnu sous pression

 

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