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Ryder Cup : Jour de première !

Tous les 2 ans, une poignée de joueurs d'expériences diverses et variées goûtent à la plus ultime de toutes, leur première sélection en Ryder Cup. L'occasion de revenir sur quelques "premières fois" dans l'histoire récente de la Ryder Cup.

Tous les 2 ans, une poignée de joueurs d’expériences diverses et variées goûtent à la plus ultime de toutes, leur première sélection en Ryder Cup. Qu’ils s’appellent Tiger Woods, Phil Mickelson, Colin Montgomerie ou José-Maria Olazabal pour ne nommer que quelques champions des dernières années, tous ont été un jour ces fameux “rookies”. L’occasion de revenir sur quelques “premières fois” dans l’histoire récente de la Ryder Cup.

En 1987, l’Europe va remporter la 1re victoire de son histoire aux USA (13-15). Dans ses rangs, José-Maria Olazabal était un des 3 choix du capitaine Tony Jacklin. L’espagnol, alors âgé de 21 ans, a terminé 11e du classement par points qualificatif pour la sélection européenne. Ses débuts vont être aussi ceux de l’association la plus forte de l’histoire avec son compatriote Seve Ballesteros (15 matches / 11-2-2).

Olazabal a terminé sa 1re sélection avec 3 victoires lors de ses 3 premiers matches pour 2 défaites dont celui du simple face au regretté Payne Stewart, rookie lui aussi.

4 ans plus tard, en 1991 à Kiawah Island, Colin Montgomerie joue la première de ses 8 sélections. Il s’est qualifié automatiquement dans l’équipe grâce à sa victoire au Scandinavian Masters, quelques semaines plus tôt. Pour son premier match, le capitaine Bernard Gallacher l’associe à son compatriote David Gilford, un autre rookie. Ils sont mangés par les expérimentés Wadkins/Irwin 4&2 en Foursomes lors de la 1re session.

Le lendemain, en 4 Balles, son duo avec Bernhard Langer offre un point précieux à l’Europe qui permet aux européens d’abord les simples à égalité (8-8). Lors de son simple face à Mark Calcavecchia, l’anglais va lancer son histoire d’amour avec la Ryder Cup. Mené 4Up au départ du 15, Montgomerie va remporter les 4 derniers trous pour arracher un demi-point inespéré. L’Europe s’inclinera toutefois d’un point au final (14.5-13.5).

Phil Mickelson a 25 ans en 1995 lorsqu’il intègre l’équipe américaine pour sa première Ryder Cup. T7 au Masters puis T4 à l’US Open plus tôt dans la saison, 3e l’année précédente au PGA Championship, Lefty fait partie de ces débutants d’une autre trempe. Celle des joueurs aguerris au plus haut niveau mondial, au travers de leur participations aux Majeurs notamment, dans les mois qui ont précédé leur sélection.

Mickelson joue les 2 sessions de 4 Balles et offre 2 points à son équipe avec Pavin puis Haas. En simple, il est mis en dernière position par son capitaine Lanny Wadkins alors que les USA ont viré en tête au terme des doubles (9-7). Sa victoire 2&1 face au rookie suédois Per-Ulrik Johansson lui permet d’être le seul des 24 joueurs à n’afficher aucune défaite lors des 3 jours… Si on excepte celle de son équipe 14.5-13.5 lors de cette édition.

Aucune garantie

Toutefois, l’expérience en Majeurs ne prédispose pas nécessairement à un rayonnement en Ryder Cup. Tiger Woods a remporté le Masters en Avril et termine en tête du classement qualificatif pour la sélection. Le n°2 mondial de l’époque va expérimenter pleinement sa première Ryder Cup à Valderrama (Espagne) en jouant toutes les sessions. S’il gagne son premier match en 4 balles associé à Mark O’Meara, la suite s’avère moins réjouissante : 2 défaites et 1 nul lors des 3 autres doubles, puis un revers 4&2 face à Constantino Rocca en simple.

Si ce n’est sûrement pas un avantage, le statut de rookie n’est pas non plus un inconvénient. “Cela dépend de qui les rookies sont” évoquait Justin Rose en conférence de presse en amont de cette 42e édition au Golf National. Leur personnalité, pas uniquement leur palmarès. Ils sont huit en 2018 et six d’entre eux sont des joueurs du Top20 mondial : Justin Thomas, Bryson DeChambeau, Jon Rahm, Tommy Fleetwood, Tony Finau et Alex Noren.

A parcourir cette liste de champions, tant les américains qu’européens ont déjà la mécanique des grands rendez-vous bien huilée. Leur sélection ne doit rien au hasard, même une première et même sous la forme d’une invitation à l’instar d’un Tony Finau côté US, Thomas Pieters peut le confirmer.

Tout semble surtout affaire de caractère et de gestions de ses émotions par rapport à cet évènement unique. Cette formule en Match Play où l’on joue pour son “pays” qui en fait une expérience à part.

Ce qui est génial avec eux (les rookies – ndlr), c’est de voir cette étincelle dans leurs yeux, cette envie d’en découdre. Pour certains, l’évènement du vendredi représente quelque chose de grand et d’intimidant, d’autres ne le voient pas ainsi” déclarait Thomas Bjørn en début de semaine. Mais comme le capitaine danois qui avait inauguré sa 1re sélection en 1997 (1V-1N) le rappelle “Vous ne savez pas vraiment ce qui vous attend tant que vous n’êtes pas sur le tee de départ.” Réponse à suivre uniquement pour les huit rookies de cette semaine française.

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