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Winter Golf en Écosse

A l’occasion d’un WE entre copains à Edimbourg dans le cadre du tournoi des 6 Nations, Anthony en a profité pour quelques parties sur des fameux parcours locaux. Une superbe invitation au voyage et au golf !
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Qui est Anthony ?
Golfeur du Bout du Monde, bientôt 20 ans de golf mais toujours le swing d’un débutant, Anthony est animé par une folle passion pour les Links. Son but est d’avoir joué un jour 100 plus beaux parcours de la planète.
(@anthonybambwiki sur Twitter, @tonys_golf sur Instagram)
Anthony – Swilcan Bridge – Old Course

A une période de l’année où la majorité d’entre nous recherche un peu de soleil et s’en va golfer au Maroc ou au Portugal, aller golfer en Ecosse à la sortie de l’hiver peut sembler incongru et pourtant… Alors que nos parcours continentaux n’ont pas fini d’éponger les pluies hivernales, le sol sablonneux des links Britanniques offre des conditions de jeu parfaites.

A l’occasion d’un WE entre copains à Edimbourg dans le cadre du tournoi des 6 Nations, j’ai anticipé ma venue en Ecosse 2 jours avant le reste de la bande afin d’assouvir mes pulsions golfiques, largement réfrénées par les tempêtes hivernales.

A peine arrivé sur le sol écossais, le sac de golf rapidement récupéré (merci Air France !), il ne me faut que quelques minutes pour m’habituer à la conduite à gauche. Destination Saint Andrews ! « The Home of Golf » représente la destination idéale : nombreux parcours, proximité de l’aéroport d’Edimbourg (1 heure de voiture), cadre mythique et magnifique pour ce court séjour.

3 jours à Saint Andrews

Autrefois épicentre religieux de Grande Bretagne, cette charmante ville côtière est devenue au XVème siècle l’une des universités les plus renommées de Grande Bretagne. Sa population d’environ 15.000 habitants est essentiellement composée d’étudiants, ce qui donne à cette belle endormie une image dynamique. Musées, monuments historiques, la ville regorge de centres d’intérêts hors golf.

Vue Edimbourg

Par décision du Parlement, le Saint Andrews Links Trust gère l’ensemble des 7 parcours publics de la ville : Old, New, Castle, Jubilee, Eden, Strathyrum et Balgove courses. Les nombreux clubs de la ville (le plus célèbre étant le Royal & Ancient, on citera également le New Golf Club ou le St Rule Golf Club) y ont des créneaux réservés pour leurs membres. Hormis l’Old Course dont les modalités d’accès seront détaillées plus bas, il est facile de réserver des départs sur les autres parcours.

Je suis tombé amoureux de la ville, de cet endroit hors du temps, dès ma première visite en 2007. J’ai eu la chance d’y revenir à plusieurs reprises : en simple touriste, en spectateur de The Open, en golfeur passionné de links. J’y ai pris mes marques, et même mes petites habitudes. Lors de mon premier passage, j’avais joué l’Old Course : ma maigre performance sur le parcours de ce jour-là m’a laissé depuis un goût amer, malgré une bonne fin de partie. Lors de ma dernière venue à l’été 2019, j’ai joué le New Course, excellent parcours qui serait un must s’il était situé ailleurs qu’ici, très facile d’accès sans réservation pour les golfeurs solitaires comme moi avides de rencontres sur les fairways. 

Au programme de ces 3 jours : Eden, Old et Castle Course !

J1 – Eden Course

Comme les autres parcours de St Andrews, il vit dans l’ombre dans son aîné, l’Old Course, mais il ne doit pas être considéré comme un simple faire-valoir ! Parcours construit en 1914 par le célèbre architecte Harry COLT, c’est un par 70 de 5715m. Il a été remanié à plusieurs reprises depuis sa construction : plusieurs trous originels ont été sacrifiés pour la construction des installations de coaching et d’entrainement.

Eden Course – vue générale

N’ayant que très peu joué cet hiver, c’est une mise en bouche parfaite pour reprendre le jeu et goûter à nouveau aux subtilités des links, notamment grâce à sa longueur raisonnable. Les vues longeant l’Old Course sur la droite des trous 1 à 3 sont magnifiques, tout comme les trous longeant l’estuaire de l’Eden River. Son côté court et accueillant ne le rend pas moins difficile à scorer, à cause de ses greens très mouvementés et du bunkering redoutable. Je me présente au starter, et après une vingtaine de minutes pour m’échauffer au petit jeu sur un green d’entraînement tout proche, il m’appelle pour jouer avec Ryan, jeune collégien originaire de la ville. Il fait beau, légère brise, les fairways sablonneux sont déjà bien roulants : des conditions de jeu idéales sur le links ! 

Eden Course – Trou 3

Trous remarquables :

J’ai adoré le 4, petit par 4 de 260m longeant l’estuaire de l’Eden River. Avec un léger vent portant droite/gauche, il est tentant de driver le green. Mal m’en a pris ! Ma balle s’est retrouvée dans le rough à gauche en contrebas du green en dôme fortement surélevé ; ma première approche est restée un peu courte et m’est revenue dans les pieds… Bogey mérité !

Autre excellent par 4 : le 17. Long dogleg droit, avec un hors limite à droite, il n’est pas sans rappeler le fameux Road Hole (le 17) de l’Old Course. La mise en jeu est délicate, devant éviter un triptyque de méchants bunkers séparant le fairway en 2. Assurer à gauche vous rallonge le trou, qui devient presque un par 5 avec le vent dans le nez. La moindre erreur tactique se paie cash, avec un double bogey à la clé me concernant.

Eden Course – green 8

Après un départ façon diesel avec un bogey sur chacun des 6 premiers trous, j’enchaîne super bien jusqu’à la fin de la partie (sauf le 17), avec un score final de 78. Les trous de l’aller sont vraiment excellents, à la hauteur de n’importe quel autre excellent links de St Andrews. A partir du 10, le rythme s’essouffle un peu, jusqu’à trouver quelques trous un poil monotones du 13 au 16. Deux excellents par 4 pour finir néanmoins. La découverte de ce parcours reste une excellente surprise, un aller vraiment excellent, mais son retour dénote par la faiblesse de quelques trous.

Prix du green fee basse saison : 35 £

J2 – Old Course

Depuis 2018, je loge dans le même B&B chaque fois que je viens à St Andrews. Situé en plein centre-ville, près des ruines de l’ancienne cathédrale, à 5 minutes du départ de l’Old Course, le B&B d’Allan et Sharon est un nid douillet parfait pour profiter de la ville. J’ai sympathisé avec ce couple de charmants Ecossais à la retraite, et Allan, membre du New Golf Club, m’a promis de faire une partie sur l’Old Course.

Old Course – vue d’ensemble

Je ne vais pas y aller par 4 chemins : l’Old Course est pour moi un mythe absolu que chaque golfeur digne de ce nom se doit d’aller fouler une fois dans sa vie. Il existe 4 façons d’y accéder :

  • Réserver longtemps, très longtemps à l’avance, directement auprès du Links Trust (packages hivernaux intéressants !) ou bien auprès d’un tour opérateur agréé. Option sûre mais très onéreuse via les tour operators.
  • Etre accompagné d’un membre d’un des clubs de la ville, qui lorsqu’il est également détenteur du Yearly Links Ticket (cotisation annuelle aux droits de jeu sur l’ensemble des parcours du Links Trust) peut réserver un départ. C’était mon cas cette année.
  • Le Daily Ballot : il faut s’inscrire à ce système de loterie 2 jours avant la date souhaitée pour la partie. Beaucoup de prétendants et peu d’élus !
  • Se présenter tôt, très tôt, à l’Old Course Pavilion jouxtant le départ du 1. Plus on arrive tôt le matin, plus on a de chances de pouvoir jouer. Dès l’ouverture du bureau à 7h00, les joueurs attendant, ayant bravé la nuit et le froid, peuvent être insérés dans les parties incomplètes prévues plus tard dans la journée. A mon humble avis, cela reste une option assez efficace si l’on est seul ou à deux, à condition de ne pas avoir peur de se lever tôt. Hors saison, il est conseillé d’arriver entre 6h30 et 7h00 ; en pleine saison, les plus téméraires arrivent après leur dîner en ville et passent la nuit sur place pour garder leur rang ! Si si j’vous jure ! 🙂
Petit déjeuner écossais !

Après un copieux Scottish Breakfast, suffisamment roboratif pour assurer 36 trous dans la même journée, je suis allé faire un petit tour au Training Centre situé près des New et Eden Clubhouses. Structures modernes et récentes, balles de practice Callaway, Trackman derrière chaque tapis, possibilité de practice sur herbe pour 2£ de plus par seau de balles, espaces de coaching vidéo : bref, un modèle du genre. Pour le petit jeu, plusieurs putting greens, et une demi-douzaine de chipping et pitching greens, avec pot bunkers évidemment.

Rdv au départ du 1 avec mon hôte Allan. Les conditions sont parfaites, il fait 8°, ciel bleu et vent faible. La tension commence à monter alors que je suis au putting green, à côté des joueurs prenant leur départ au 1er tee. Et me voilà à l’endroit tant attendu, sur le tee du 1, envahi par la pression au moment de planter mon tee, sous l’oeil de quelques spectateurs. Le fairway est pourtant l’un des plus larges au monde (plus de 80m à tombée de drive), ça reste l’un des coups les plus stressants que j’aie eu à jouer. Je swingue, la balle s’envole, c’est parti ! Un drive parfait, suivi d’un coup de fer 9 qui plante le mât, 2 putts pour un par facile.

Old Course

Nous jouons à deux, Allan me sert de caddie sur un parcours qu’il connait comme sa poche. Nous sommes encore en conditions hivernales, les départs sont légèrement décalés et avancés sur les zones tondues ras, afin de préserver les départs réguliers, ce qui raccourcit encore le parcours. Sur les fairways, nous devons encore jouer sur des petits carrés de moquette synthétique pour les pleins coups.  Les greens sont impeccables, fermes et bien roulants.

Sans être réellement difficile techniquement, l’Old Course est avant tout d’un parcours très tactique, où il faut avant tout bien placer sa balle depuis le tee tout en évitant les bunkers très pénalisants, afin de mieux attaquer les greens. Les 3-putts arrivent vite sur ces greens immenses, mieux vaut ne pas se retrouver trop loin des drapeaux. Clément par temps calme, le parcours devient difficile dès que le vent se lève, comme beaucoup de links.

Old Course

Contrairement à la première fois où j’y ai joué en 2007, je suis beaucoup moins focalisé sur mon jeu, et profite beaucoup plus sur le parcours et sur ce qui se passe autour de nous.

Après 7 premiers trous corrects (+4), un mauvais tee shot gratté au 8 envoie ma balle dans le pot bunker situé devant le green. La sanction est immédiate : 2 coups pour en sortir, double bogey… 

Nous faisons une halte au nouveau « Halfway house » construit derrière le green du 9 l’année dernière. Une dizaine de joueurs y est regroupée et discute avant de repartir sur le retour, autour d’une tasse de thé ou d’un verre de Bovril chaud, sorte de bouillon de bœuf local très poivré, idéal pour se réchauffer.

Les trous s’enchaînent, je fais quelques bons coups (et des mauvais aussi !). Pas de grosse erreur, hormis mes doubles au 8 et au 13, je profite à fond sans trop m’occuper de mon score. Nous revenons le long de l’ancienne voie ferrée, qui longe le parcours à droite des trous 14 à 17, le séparant de l’Eden Course. Les badauds sont accoudés au muret et regardent les golfeurs.

Old Course – sur la route, au bord du 17

Au 17, après un tee shot par dessus l’hôtel dans le rough de gauche, mon coup de recentrage me laisse encore 70m pour aller au drapeau. Celui-ci est dans une position difficile, derrière le fameux bunker creusant ce green étroit en forme de haricot. Mon coup de wedge est bien touché mais un poil trop long, ma balle finit sur la route ! A St Andrews, pas de règle locale autorisant un dégagement sans pénalité : play the ball as it lies ! La première tentative pour retrouver le green échoue, la seconde finit à 2m du drapeau. 2 putts, triple bogey. Ouch ! Un par facile au 18 clôturera une partie mémorable . J’aurais laissé beaucoup de points sur les greens immenses où les 3 putts viennent vite, score final de 85.

Allan m’invite ensuite au club house du New Golf Club, le long du fairway du 18, où on refait notre partie coup après coup, bière après bière.

Club house du New Golf Club

Trous remarquables :

Bien sûr, je pourrais vous parler des jambes qui flageolent au départ du 1, du tee shot par dessus l’hôtel du 17 qui est au final le coup le plus simple sur ce trou diabolique, de l’émotion qui vous prend quand vous passez le Swilcan Bridge en remontant le fairway du 18, faisant face au mythique club-house du R&A.

Mais ce qui sur le point de vue architectural m’a le plus marqué, c’est la suite des trous 11-12-13, très représentatifs de l’esprit de l’Old Course. Le 11 (Eden), un par 3 incroyablement défendu, qui a fait rentrer Bobby Jones chez lui en pleurant. Le 12 (Heathery-In), par 4 court, simple en apparence mais attention aux bunkers dissimulés dans son fairway et au green torturé qui punit tout coup d’approche insuffisant. Le 13 (Hole O’Cross-Out), avec ses fameux bunkers « Couffins » (cercueils en anglais), son immense double green partagé avec le 5. Trois bijoux architecturaux qui s’enchaînent, qui mettent au défi tous les golfeurs qui s’y aventurent depuis des 3 siècles. 

On en prend plein les yeux tout au long de la partie, peu importe le score. L’Old Course peut paraître plat, monotone, désuet avec ses trous qui se croisent littéralement : il n’en est rien. Le parcours à la hauteur du mythe, il faut savoir le respecter et bien le connaître pour y scorer. S’attacher les services d’un bon caddie local est fortement recommandé, pour ne pas dire indispensable, pour profiter encore plus de cette expérience et espérer rendre un score décent.

Green fee basse saison : 95£

J3 – Castle Course

Le Castle Course est le dernier né des parcours publics de Saint Andrews. Créé en 2008 par David McLay Kidd (architecte de Bandon Dunes, Oregon, USA), c’est un « modern links », ou, d’après moi, plutôt un parcours de bord de mer situé en haut de petites falaises, qu’un links authentique, la nature du sol n’étant pas sablonneuse sur la grande majorité des trous.

Castle Course

Il offre des vues imprenables sur la vieille ville de St Andrews, son port, la côte du Fife jusqu’à l’Angus. Il est considéré comme le parcours le plus difficile à scorer, son côté exubérant et très « challenging » autour et sur ses greens en font un parcours pour s’amuser plutôt qu’un vrai test de championnat. Pour preuve, peu de joueurs professionnels aiment jouer ce tracé.

Je suis accompagné par 2 sympathiques Gallois venus fêter les 60 ans de l’un d’entre eux à Saint Andrews. Les conditions de jeu sont encore meilleures que les deux jours précédents, ce qui peut paraître invraisemblable pour la saison. Le parcours est très varié, les trous changeant systématiquement d’orientation, son relief très prononcé, ce qui tranche à tout point de vue avec la topographie des links historiques de la ville. Il propose de nombreux coups « risk and reward » au long jeu, ses greens à multiples plateau sont parfois déconcertants (j’ai dû putter dos au trou à plusieurs reprises sur ce parcours).

Castle Course – green 6

Trous remarquables :

Le 6 est un long par 4 qui descend vers la falaise, puis qui remonte vers un green à triple plateau, perché, offrant des vues splendides sur la ville de Saint Andrews.

Le 17 est le trou signature du Castle Course, c’est un long par 3 très impressionnant à flanc de falaise, qui propose deux tactiques : soit jouer court à gauche et voir sa balle dévaler vers l’entrée du green, soit voler par-dessus les 160m de vide (zone à pénalité) pour aller pitcher le green. Je vous laisse deviner quelle option j’ai choisie, en tout cas j’y ai fait le par ! 😉

Au final, un parcours exigeant et passionnant, parfois déroutant, notamment avec ses greens qui rendent fous !

Green fee basse saison : 60 £

WE à Edimbourg

Je passerai rapidement sur ce WE festif et joyeux en compagnie des mes amis Brestois et Montpelliérains, malgré la défaite du XV de France. Edimbourg est une ville magnifique, chargée de culture et d’histoires, destination idéale pour un WE en amoureux ou des vacances familiales, et encore plus pour un WE entre mecs… Pub crawling, restaurant, déambulations diurnes et nocturnes, les journées furent bien occupées.

Murrayfield – Rugby – Edimbourg

North Berwick West Links

Après un weekend festif, au lendemain du match à Murrayfield, direction l’East Lothian, région côtière située à l’Est d’Edimbourg. Après une demi-heure de route, nous arrivons à North Berwick, charmante station blanéaire.

Arnaud MASSY, champion Basque vainqueur du British Open 1905, y vécut et s’y maria. Les grands parcours regorgent à proximité : Gullane, Muirfield, Renaissance, Kilspindie,… . L’un des parcours phares de cette « Golf Coast » (telle que l’ont baptisée les locaux) est le North Berwick Golf Links.

North Berwick – Green 12

Parcours de championnat renommé ayant accueilli notamment des qualifications pour The Open, le Senior British Amateur et le Ladies British Amateur. C’est un links typique à l’ancienne, de longueur raisonnable, construit sur le schéma de 9 trous s’éloignant du club house, puis 9 trous pour y revenir. Les conditions météo différentes des jours passés : le vent est là ! 9 trous vent contre à l’aller, 9 trous vent avec au retour, ça promet un sacré casse-tête.

Les premiers trous donnent le ton, se jouant le long de la plage (zone à pénalité), sous les yeux des promeneurs qui traversent le parcours. Comme à Saint Andrews, le links est considéré comme un espace public et est accessible à tous. Le premier trou (par 4 de 280m) est drivable pour les longs frappeurs, à condition de survoler l’énorme butte rocheuse située entre le fairway et le green, à 230m du départ.

Le drive du second trou doit à nouveau survoler la plage. Après ces deux premiers trous, le parcours s’engage dans un espace dunaire peu vallonné, où les trous sont techniques, variés, très plaisants. Ils ont un côté suranné et moderne à la fois, avec tantôt un mur à sauter ou un burn à franchir et quelques coups légèrement en aveugle, typiques de ce genre de parcours. Le demi-tour s’amorce au 9, excellent par 5 au green surélevé revenant vers la plage.

Le retour est exceptionnel, notamment la suite des trous 13 à 16. Le 18 est un petit par 4 non sans rappeler celui de l’Old Course de Saint Andrews, drivable par le commun des golfeurs (235m), avec un magnifique club-house en pierre de taille posé là depuis des décennies. Le club-house est très accueillant, le staff et les membres souhaitent faire de vous l’un des leurs pour la journée. Les vues sur la côte du Fife, le Bass Rock, Fidra Island et le Firth of Forth sont imprenables tout au long du parcours.

Trous notables :

L’enchaînement du 13 au 16 restera longtemps gravé dans la mémoire des golfeurs qui auront beaucoup de plaisir à jouer ce parcours extrêmement amusant.

Le 13, par 4 « Pit », le green est coincé entre le cordon dunaire le séparant de la plage et un petit muret de pierres qu’il vous faudra franchir pour poser la balle sur le green tout en longueur

Le 14, par 4 « Perfection », le second coup totalement en aveugle par dessus une butte dunaire, vers un green magnifique posé sur une presqu’île.

Le 15, par 3 « Redan », du nom de ces fortifications défensives surélevées à angles saillants, copié et recopié par tous les architectes du monde (par exemple le n°7 à Shinnecock Hills, ou encore le n°4 du parcours voisin National Golf Links of America). Son green surélevé, plus large que profond, pentu d’avant en arrière, fortement défendu par de profonds bunkers sur l’avant, est difficile à toucher.

Départ 10 – North Berwick

Le 16, par 4 de 330m, avec un des greens les plus singuliers, les plus connus et les plus difficiles d’Ecosse : le Biarritz green. Inspiré du green d’un trou ayant disparu au golf du Biarritz-le-Phare (le trou de la falaise), il est composé d’un premier plateau étroit surélevé, d’un second plateau creux avec pentu vers la droite et l’arrière, et enfin son dernier plateau surélevé se rétrécissant. Effrayant !

Un parcours exceptionnel, très « fun », très varié, propice à de grands souvenirs golfiques.   Score final de 85 (+14). Enfin, un grand merci à Mat, mon pote allemand qui m’a fait le plaisir de m’accompagner comme caddie pour cette partie.

Green fee basse saison : 100£

Bilan du séjour

La météo reste toujours la principale inconnue d’un voyage golfique : j’ai été plutôt chanceux de ce côté-là, vent faible et soleil de fin d’hiver. La côte Est est certes plus froide et ventée que la côte Ouest du pays, mais elle est moins exposée aux perturbations océaniques, et donc moins humide. Vêtu d’un pantalon coupe vent fourré (merci Inesis !), un bon pull windstopper et un joli bonnet, vous résisterez facilement au vent froid de la Mer du Nord, à condition de rester bien hydraté.

Les conditions de jeu et de terrain étaient exceptionnelles pour la saison, quand on sait dans quel état sont les parcours continentaux au sortir d’un hiver horriblement pluvieux. Cela procure énormément de plaisir sur l’instant, de souvenirs, et de motivation pour la saison golfique à venir. Pas besoin de jouer scratch pour profiter de ces links, ils proposent des challenges à la hauteur des niveaux de tous les golfeurs.

L’hospitalité des clubs écossais et de leurs membres est incroyable, bon nombre de nos directeurs de golf et présidents de clubs feraient bien de s’en inspirer. Qui plus est, les tarifs sont nettement plus abordables hors saison, et les parcours moins fréquentés. Le Links Trust proposent des Winter Packages défiant toute concurrence, pouvant même vous assurer de jouer l’Old Course.

Le plaisir à fouler et jouer sur ces links est incomparable, on y retrouve tout l’esprit même, toute son essence, sans chichis, en toute simplicité.

PS : pensez à avoir une femme aussi compréhensive que la mienne pour vous laisser partir plusieurs jours vous adonner à votre passion, ça aide 😉

Toutes les photos sont la propriété de l’auteur. 

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