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Mel Reid, l’heure est à une conquête majeure

Toute juste auréolée de son premier succès sur le LPGA, le KPMG PGA Championship 2020 arrive à point nommé pour l'Anglaise Mel Reid.

L’un des talents les plus prometteurs de ces dernières années vient enfin d’inscrire son nom sur les tablettes du circuit LPGA. Melissa “Mel” Reid a remporté le ShopRite LPGA Classic dimanche dernier, 4 octobre 2020, plus de 10 ans après son tout premier succès professionnel au Turkish Airlines Open sur le LET. Une victoire tant attendue qu’elle n’a pas voulu célébrer tout de suite, le regard immédiatement tourné sur cette semaine du KPMG PGA Championship.

C’est donc à nouveau l’heure d’un majeur sur le circuit féminin. Après le Women’s Open en Écosse remporté par Sophia Popov en août puis le ANA Inspiration en Californie qui a vu triompher Mirim Lee, cette troisième épreuve du grand Chelem se déroule en Pennsylvanie, à l’ouest de Philadelphie. Un champ de départ qui réunit 132 joueuses sur le parcours du Aronimink Golf Club de Newtown Square trois mois et demi après sa date initiale (25-28 juin).

Un parcours configuré pour le tournoi en Par70 long de 6577 yards (6014m) et qui a été dessiné à l’origine par Donald Ross. C’est ce même architecte qui est intervenu sur le Bay Course de Seaview qui accueille le ShopRite LPGA chaque année depuis 2010. Un design qui a donc souri à Mel Reid le week-end dernier. L’Anglaise y a signé 4 cartes sous le Par et même 2 fois sans faute le vendredi (64) puis le samedi (66).

En plus de cette victoire, Reid pourra aussi s’appuyer sur les souvenirs de sa 3e place l’an dernier dans ce même majeur. A la faveur d’un dernier tour joué en 66, l’Anglaise  y a décroché sa meilleure place en carrière dans un Majeur. Son second meilleur résultat (T7) en Grand Chelem date du dernier ANA Inspiration, prouvant que l’Anglaise est en excellente forme.

Cette semaine, on retrouve la patte habituelle de Donald Ross qui met l’accent autour des greens et sur les greens. La clé pour gagner reposera sur les attaques de greens et le petit jeu, putting compris, bien plus que sur les mises en jeu où les fairways sont relativement accueillants. Tant mieux pour Reid qui n’occupe que la 128e place en précision au driving alors qu’elle réussit pourtant à se classer 22e des greens touchés en régulation cette saison. Hélas point de Strokes Gained disponibles sur le LPGA pour mieux saisir les forces des unes et des autres.

Un élément de taille dans ce KPMG PGA Championship : les bunkers désormais au nombre de 176, soit 10 par trou en moyenne. Un total impressionnant dû en grande partie à plus d’une centaine d’obstacles de ce type ajoutés par Gil Hanse dans son travail entrepris sur le parcours depuis 2016 ! Il faudra soit être adroite pour en sortir, soit pour savoir les éviter.

Egalement, les joueuses devront prendre en considération le changement de date de ce tournoi qui va durcir les conditions de jeu d’un parcours déjà long. Les températures plus fraîches de l’automne vont le “rallonger” encore un peu plus. “Carlota (Ciganda) m’a dit que Aronimink est un parcours difficile mais j’adore ça, car il semble que j’aime l’adversité” soulignait Reid en interview.

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Autre conséquence d’une épreuve organisée début octobre, les journées plus courtes qui vont faire démarrer les parties de jeudi et vendredi dès les premiers rayons du soleil apparaissant à l’horizon tandis que les dernières parties finiront au mieux à la tombée de la nuit.

C’est même une première qui va se passer dimanche puisque la partie des leaders du dernier tour ne seras pas la dernière à s’élancer dans la journée. Pour s’assurer que la vainqueur soit connue avant la nuit, le groupe des 3 joueuses de tête au classement après le Moving Day partira 45 minutes avant la dernière partie.

Depuis 2015, 8 des 21 vainqueurs de Majeurs ont gagné dans le même temps leur première victoire sur le LPGA. Melissa Reid ne sera donc pas la 9e en cas de victoire dimanche mais elle compte bien mettre fin à 23 années de disette en Majeur pour une Anglaise sur le sol américain. La dernière était Alison Nicholas qui a remporté l’US Open 1997.

Certes l’Anglaise a atteint les objectifs qu’elle s’était fixée en 2020 : gagner sur le LPGA et rentrer dans le Top50 mondial. Désormais 35e après sa victoire (gain de 39 places – ndlr), elle atteint son meilleur classement depuis 2011. Cette année-là a d’ailleurs été la seule où elle a gagné à 2 reprises dans une même saison. “C’est une évidence, ma confiance est très grande désormais” déclarait Mel après sa victoire. De quoi l’emmener encore un peu plus haut dès dimanche pour rejoindre enfin le sommet de la hiérarchie mondiale que l’on lui promettait il y a quelques années.

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