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En route vers le très haut niveau !

Quand un outil exceptionnel devrait permettre à nos jeunes amateurs de se préparer au mieux au monde professionnel.

La politique de la FFGolf a parfois été décriée concernant les moyens mis à disposition des meilleurs amateurs français. Avant de vous parler de la remise en cause, laissez-moi vous présenter le fonctionnement du système.

Passer d’Amateur à Pro, comment ça marche ?

Pour les meilleurs jeunes amateurs – les très très bons – la FFGolf met à disposition une structure fédérale leur permettant de travailler encore plus leur golf pour à terme passer pro : le Pôle. Décliné par niveau scolaire pour travailler sur une classe d’âge, cela donne :

  • les pôles Espoirs accueillant les élèves de la 4ème à la 2nde,
  • les pôles France Jeunes (Boys / Girls) accueillant les élèves de la 2nde à la Terminale,
  • les pôles France accueillant les post-bac.

Pour accéder aux pôles, sélection sur dossiers principalement via les scores de golf (mais pas que). Pour les “élus”, les 3 points-clés du programme sont :

  • l’internat dans l’un des Centres de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportives (un CREPS quoi ?)
  • l’école dans l’un des établissements scolaires situés à proximité des CREPS
  • et du golf bien entendu parmi les golfs partenaires (toujours à proximité des CREPS, on n’est pas fada non plus).

Avec un maillage territorial des pôles Espoirs (Antibes, Chatenay-Malabry, Toulouse,  Montpellier ou encore Dinard il y a quelques années), 2 pôles France Jeunes et 2 pôles France, l’objectif principal était de fournir un cadre de travail à proximité de chacun permettant aux jeunes de faciliter leur passage pro et leur réussite pour les années futures.

Le constat

Dans un pays où la culture sportive est peu développée, où le sport à l’école frôle la blague et où les médias se servent plus du sport professionnel pour se moquer des fans ou des excentricités de leurs stars, dur de trouver une génération spontanée. Ajoutons que la pratique de notre sport amène un certain nombre de clichés, et c’est presque logiquement, que la FFGolf avait fait le choix du plus grand nombre, soutenant ainsi une multitude de pôles et donc de jeunes amateurs pour trouver l’élu(e) parmi ses postulants. Mais à multiplier les pôles, on divisait les moyens.

Sans parler d’échec à proprement dit, la Ryder Cup 2018 a confirmé la nécessité d’un  changement de politique. Pas la Ryder des grands – où la présence d’un joueur français aurait été un sacré exploit statistique – mais celle des jeunes (des moins de 18 ans, avec 6 filles et 6 garçons dans chaque équipe), la Junior Ryder Cup.

En effet, Malgré la présence de 2 frenchies en 2016 (Adrien Pendaries et Pauline Roussin-Bouchard) et le (la en réalité) capitaine soit française Maitena Alsuguren (actuelle DTN Adjointe), pas de joueuses ou joueurs français en 2018 au golf de Disneyland Paris. Tendance confirmée par des résultats pas tops en 2018 lors des championnats du monde Amateurs par équipe, il était temps d’y remédier.

Changement de cap

En résumé, l’idée est de concentrer les moyens vers moins de pôles (2 précisément) permettant ainsi de proposer de meilleurs équipements. Ces 2 pôles sont le Golf National et Terre Blanche.

Fini aussi le partenariat avec les CREPS. A la rentrée 2021, pour gagner du temps (évitant l’aller-retour quasi quotidien CREPS – Golf), les pôles seront logés sur les golfs (c’est déjà le cas depuis Septembre 2020 pour Terre Blanche sauf erreur).

Le futur internat du Golf National, ouverture prévue en Septembre 2021.

Fini aussi les études dans les établissements partenaires. En effet, même s’ils proposaient des horaires aménagés, ils imposaient de récupérer les heures de cours manquées. Grosse contrainte quand un tournoi dure de 3 à 6 jours. Pour répondre à cette problématique, la FFGolf a donc ouvert une école hors-contrat en Septembre 2019 au Golf National et à Terre Blanche, permettant d’adapter un planning scolaire sur 24 semaines au lieu des 34 habituelles avec des classes de 5 jeunes maximum. Plus de temps pour jouer au golf en toute sérénité donc.

Les golfs de Terre Blanche et du Golf National étaient déjà dotés de zones d’entraînements exceptionnelles. Mais avec la création de leur Centre de Performance, ils sont passés dans une autre dimension.  

Un tout petit aperçu du practice de Terre-Blanche
et le futur practice du Golf National

 

Alors évidemment, quand je vous parle de Centre de Performance, vu de votre canapé, ça ressemble à un loto-bingo, une sélection parmi les mots tendance du sport par 3 ou 4 marketeux après une grosse réunion. En pratique, c’est donner l’accès à nos jeunes joueurs au meilleur du golf :

  • des salles de sports dernière génération,
  • du matériel de précision pour analyser tous leurs swings (putting y compris bien entendu)
  • et évidemment des personnes compétentes pour les encadrer (mental, physique, technique) en passant par des intervenants extérieurs, parfois étrangers pour répondre aux diverses problématiques.

Bref, du beau, du bon pour faire du bien ! Mais la raison de cet article, c’est la dernière pierre de cet édifice : l’inauguration d’une zone de petit-jeu de dingue au Golf National. Le blog y était pour vous faire vivre cela en direct.

Pour ceux qui ne l’ont pas suivi, c’est très simple. Imaginez qu’on prenne 2 trous d’un 9 trous (l’Oiselet en l’occurrence) et qu’on y mette des zones de jeu dans tous les sens, pour toutes les distances afin d’affronter tous les vents possibles.

En rouge, une partie des zones des départs pour attaquer les drapeaux.

Ajoutez y des roughs bord de greens de toute difficulté/beauté, un green à pente minime pour vérifier la technique de son putting et un green bien plus pentu pour affronter les situations réelles avec une fermeté de greens comparable aux greens de majeurs. Et bien évidemment quelques bunkers, dont un avec une profondeur approchant les 1,6 mètres.

On pourrait y jouer à cache-cache dans cette trappe à sable 😉

Histoire de ne pas créer de jalousie au sein de la famille des bunkers, en voici quelques autres :

Et au final, on en pense ?

Vous l’aurez compris, je suis conquis. Tout est là pour permettre à nos jeunes champion(ne)s de réussir. Vous qui lisez ce blog, vous savez que le golf est très difficile et que malgré toute la bonne volonté du monde, parfois, ça ne passe pas. Dans un article de la FFGolf, on y apprenait que depuis la création des pôles Espoirs en 2002, sur 265 jeunes, 6% jouaient sur un circuit de 1ère division (ET ou LPGA) en 2016.

Avec ces 2 pôles, nos jeunes peuvent dorénavant toucher le monde professionnel : l’accompagnement est digne d’un joueur du top50 mondial. Mais ce centre de performance reste un outil. A nos jeunes joueurs de l’exploiter au mieux, en espérant surtout de gros  financiers après leur passage pro afin de retrouver une cellule comparable autour d’eux.

Evidemment, quelques esprits chagrins critiqueront que cette zone est accessible uniquement (ou presque) aux joueurs du pôle et aux pros alors qu’elle est payée par votre licence. A ceux-là, rassurez-vous, car le financement n’est assuré qu’à 35% par la FFGolf, le reste venant de partenariat extérieur (dont la région Ile de France). Et vu la qualité des autres installations disponibles au Golf National, il y a de quoi faire avant d’être frustré par l’inaccessibilité de cette zone. Mais bon, impossible n’est pas français ?

Il ne reste plus qu’à espérer revoir quelques visages de la photo illustrant cet article fin Août/ début Septembre 2022 pour les Championnats du monde Amateur qui auront lieu au Golf National et à Saint Cloud. ?

 

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