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Dustin Johnson sur le toit du golf

Le n°1 mondial Dutin Johnson a survolé le Masters 2020 et obtient à 36 ans la consécration de son immense talent.

Le n°1 mondial Dustin Johnson a survolé le Masters 2020 avec un total record de 20 sous le par. Il obtient à 36 ans la consécration de son immense talent.

Dustin Johnson avait gagné l’US Open en 2016. Son palmarès, riche de 23 succès sur le PGA Tour, de six championnats du monde, est long comme les pages du Reader’s Digest. Malgré ces lignes de succès et pas moins 68 millions de dollars de gains en tournoi, DJ trimballait une petite réputation de loser dans le monde du golf. La faute, notamment, à quatre tournois du Grand Chelem perdus alors qu’il menait après 54 trous et cinq places de deuxième en majeur.

Ce triomphe au Masters change tout. A 36 ans, Dustin Johnson entre définitivement dans la cour des très grands. Non seulement l’Américain a écrasé la concurrence (cinq coups d’avance sur les seconds Cameron Smith et Sungjae Im) mais il a aussi battu le record du score le plus bas jamais enregistré à Augusta (-20 total) et celui du plus faible nombre de bogeys concédés (4 au total). La démonstration a été totale, du tee au green. On aurait aimé le voir davantage chahuté par ses poursuivants, par des ténors, mais ni Justin Thomas, 4e à -12, ni Rory McItroy, 5e à -11, ne sont parvenus à lui faire peur.

Il paraît que la veille, après avoir construit un avantage de quatre coups au terme de 54 trous, le n°1 mondial avait plaisanté en donnant sa taille de veste à des membresd’Augusta à la sortie du green du 18. Confiant le gars… C’est du DJ dans le texte : malgré ses quelques échecs passés, la pression ne semble pas avoir de prise sur lui. Relax en toute circonstance. Tandis que son caddie de frère n’a pu retenir ses larmes de joie et d’émotion sur le green du dernier trou, Dustin, lui, a simplement affiché un sourire extatique avant d’offrir quelques bisous à son épouse Paulina.

C’est un rêve qui devient réalité, gagner le Masters, le plus grand tournoi du monde. Le fait que ce soit Tiger qui me remette la veste est encore plus incroyable. Mais n’importe qui aurait pu me la mettre, je me serais senti très bien“, s’amusait le nouveau membre d’Augusta.

Des bonnes nouvelles

Dustin Johnson était déjà un grand joueur mais à l’image de Sergio Garcia lors de son triomphe en 2017, il va changer de stature après Augusta. Lui-même est conscient de l’importance de ce qu’il a accompli, alors qu’il est d’habitude peu enclin à s’emballer. “J’ai remporté une intense bataille contre moi-même dimanche. Je me suis prouvé que je pouvais gagner un majeur en menant après trois tours. J’avais des doutes, après ce que j’ai vécu (il avait dilapidé notamment une avance de trois coups lors de l’US Open 2010 à Pebble Beach).”

La domination de DJ sur le golf mondial va sans doute encore durer après cette performance et c’est plutôt une bonne nouvelle. Car même s’il traîne un passé un soupçon sulfureux (il a été suspendu 6 mois par le PGA Tour en 2014 pour avoir, selon les rumeurs, été positif deux fois à la cocaïne), le barbu de Caroline du Sud est plutôt un bel ambassadeur. Athlète accompli (1,96m), joueur complet et spectaculaire sans paraître surhumain, il est aussi très décontracté et accessible dans la vie. Père de deux jeunes enfants, Dustin est marié à la spectaculaire Paulina Gretzky, fille de la légende canadienne du hockey sur glace, Wayne. Le couple ne laisse pas indifférent sur les réseaux sociaux…

L’avènement de DJ n’est pas la seule bonne nouvelle que le Masters en mode automnal nous a réservé. On retiendra le réveil de Rory McIlroy en Grand Chelem. L’incroyable performance de Bernhard Langer, 29e ex aequo à 63 ans. L’Allemand fait mieux que Bryson DeChambeau, 34e, qui a fait un peu “pschiiit” malgré une préparation acharnée. La toute puissance n’est pas tout à l’Augusta National.

Autre bonne nouvelle, la performance de Tiger Woods, rassurante : malgré un score de 10 sur le célèbre par 3 du n°12 le dernier jour (son pire score sur un trou en carrière), malgré un dos fatigué samedi quand il a dû jouer 26 trous, le Tigre, 38e, a été compétitif. Il termine son tournoi avec quatre birdies sur les quatre derniers trous. Enfin, on se réjouira de la 46e place de Victor Perez, qui continue de progresser pas à pas sur le circuit américain. Avec un peu de réussite au putting, le meilleur joueur français aurait pu espérer une belle place d’honneur.

Même si le public et le suspense ont manqué lors de cette édition si particulière, on s’est régalé, grâce aussi à la formidable couverture télé proposée par Canal+. Et vous ?

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