Logo LPBB - Blog Golf
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Ces nouveaux circuits dont on parle tant

Super Golf League ? Premier Golf League ? Ces possibles nouveaux circuits ont fait beaucoup de buzz en 2021. Mais que sont-ils et que ne sont-ils pas ?
Calendrier de l’avent version #LPBB : un article par jour écrit par un membre de la Team pour revenir sur un des moments forts, drôles, surprenants de cette année 2021.

Ce titre ne fait pas référence à la pirouette financière de l’European Tour qui s’est mis en couple avec DP World pour les prochaines années. Non, on vous propose un récapitulatif des bruits, des possibilités et des confirmations entendus et annoncés en 2021 sur la création – éventuelle – de deux circuits complémentaires : la Premier Golf League (PGL) et la Super Golf League (SGL).

Première et importante vérité à connaître. Ces deux circuits sont totalement différents. La confusion que ces deux appellations sont les mêmes vient du fait que la SGL s’est fortement inspirée du concept proposé par la PGL.

Le vrai du faux de la Super Golf League

Ce qui est confirmé

SGL est financée par LIV Golf Investments, société détenue en majorité par un fonds d’investissement privé qui opère au nom du gouvernement d’Arabie Saoudite (source sportbusiness.com).

Greg Norman, le double vainqueur australien de The Open (1986, 1993), a été nommé “Chief Executive Officer” de LIV Golf Investments.

Ce qui est annoncé

Un budget minimum de 200 millions $ (171 millions €) est prévu pour les 10 prochaines années dans l’organisation d’une dizaine de tournois. Ces derniers viendront compléter des tournois de l’Asian Tour pour organiser une saison de 25 épreuves dès 2022.

Ces nouveaux tournois se dérouleront au Moyen-Orient, en Asie mais aussi en Europe, sans plus de précision sur les pays à ce jour. Chaque compétition se jouerait sur 54 trous, sans cut avec des départs en shot-gun pour les deux premiers tours. La formule inclurait aussi un classement par équipe.

L’action de rejoindre l’Asian Tour évite de créer un nouveau circuit et donc, pour la SGL, de bénéficier des points mondiaux OWGR sur leurs tournois (L’OWGR doit approuver tout nouveau circuit professionnel pour mettre en place l’attribution des points au ranking mondial – ndlr).

Ce qui reste à valider

Le PGA Tour et l’ex-European Tour ont fait savoir qu’ils sanctionneraient les joueurs qui participeraient à un ou plusieurs tournois de cette SGL. A ce jour, le PGA Tour doit donner son accord lorsqu’un joueur membre du circuit souhaite jouer un tournoi non sanctionné par le PGA Tour.

Les joueurs qui participeraient à ce circuit ? Aucun connu à ce jour. Rory McIlroy et Justin Thomas ont déclaré au printemps qu’ils ne rejoindraient pas la Super Golf League mais, par exemple, Lee Westwood a dit qu’il trouverait difficile de refuser une telle opportunité.

Le faux du vrai de la Premier Golf League

Ce qui est confirmé

Premier Golf League Limited est une société basée au Royaume-Uni appartenant à World Golf Group Limited. A la tête de PGL, on trouve Andrew Gardiner, un avocat et homme d’affaire anglais qui gravite dans les sphères du golf international depuis de nombreuses années. Contrairement à SGL, PGL a véritablement pignon sur rue avec un site web et une présence sur les médias sociaux.

Chaque saison de la PGL propose un classement individuel et un autre par équipe.

La PGL est réservée à 48 joueurs qui s’affronteront sur 17 tournois où chaque semaine offrirait un prize money de 20 millions $ dont 4 millions au vainqueur, et 150 000$ au dernier. Chaque tournoi se déroule sur 3 tours sans cut avec des départs en ShotGun (le concept donc plagié par SGL – ndlr)

Ces 48 golfeurs seront réparties en 12 équipes de 4 joueurs qui s’opposeront au travers de 18 tournois entre janvier et octobre. Avant chaque tour, chaque équipe devra désigner les deux joueurs dont les scores seront conspiré en compte pour le quatuor.

Le fonctionnement et les récompenses plus détaillés sont disponibles sur le site web de la PGL.

Ce qui est annoncé

Ces 18 semaines de compétition seraient organisées à partir de Janvier 2023 et chaque saison se déroulerait sur 8 mois avec un break de 4 mois.

Les tournois ne viendraient pas en conflit calendaire avec les 4 majeurs et la Ryder Cup. On peut supposer la Presidents Cup également.

Il y aurait 12 épreuves sur le sol américain et 6 en dehors, répartis entre une tournée européenne et une tournée asiatique.

Ce qui reste à valider

Andrew Gardiner a déclaré il y a quelques jours dans un podcast de No Laying Up : « L’idée originale a toujours été de travailler avec le PGA Tour, croyez-le ou non. Certains pourraient qualifier cela d’incroyablement naïf mais cela reste notre fort désir ». On peut comprendre l’intérêt de PGL à se rapprocher du PGA Tour (notamment pour les raisons de points mondiaux cités ci-dessus avec SGL – ndlr), l’inverse est moins vrai.

Dans la proposition de PGL envoyée au PGA Tour, les 18 tournois de ce circuit viendraient en remplacement de tournois du PGA Tour, ou tout au moins ces derniers seraient alors co-sanctionnés par PGL affichant une dotation de 20 millions $.

En plus des 12 équipes de 4 joueurs, une 13e serait invitée chaque semaine de tournoi PGL. Les membres de cette équipe seraient alors sélectionnés par les fans.

Ce qu’on peut penser de tout ça

Avec un début annoncé dès 2022, la SGL reste encore assez floue. On sait toutefois que le Saudi International est au calendrier de l’Asian Tour début février et une vingtaine de membres actuels du PGA Tour ont été annoncés (DJ, Schauffele, DeChambeau, Garcia, Fleetwood…). Come déjà évoqué plus haut, le PGA Tour doit donner son accord pour leur permettre d’y aller, ce qui n’a pas encore été fait.

Alors que l’on est déjà en décembre, le “qui”, “comment” et “où” de cette saison SGL sont plutôt énigmatiques, mais les moyens sont sans doute la seule garantie vu le réservoir inépuisable dont dispose l’Arabie Saoudite.

Il y a aussi quelque chose de méchamment ironique, voire d’indécent, dans les réactions de l’European Tour quand ce dernier a volontiers intégré un tournoi en Arabie Saoudite pendant 3 saisons (2019-2021).

Pour ce qui est de PGL, l’incertitude est plutôt financière. Le pactole de 360 millions $ pour couvrir une saison où 20 millions sont en jeu chaque semaine reste tout de même à trouver. Un PGA Tour capable de toquer à la porte de tout sponsor potentiel n’a jamais réussi à faire mieux que 15 millions $ de dotation… sur un seul tournoi (The Players en 2021) ! Tout au moins, jusqu’à l’année prochaine.

Une chose est sûre toutefois, ces circuits concurrentiels – ou qui ont le désir de l’être – profitent tout de même aux joueurs professionnels. Pour certains.

Le nouveau circuit DP World Tour va offrir 2 millions $ minimum pour chacun de ses tournois en 2022. Le PGA Tour crée toute sorte de bonus, comme le Player Impact Program ou ceux de la FedEx Cup, et augmente  la dotation globale sur la saison. Elle passera de 367 millions $ à 427 millions avec notamment The Players qui offrira 20 millions !

Quoiqu’il en soit, avec ou sans ces nouvelles “leagues”, il y aura encore beaucoup plus d’argent pour les meilleurs golfeurs, un peu plus pour quelques autres et, en proportion, pas grand chose pour celles et ceux qui vivent tant bien que mal sur des petits circuits satellites.

Lio

PARTAGER CET ARTICLE