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Top7 des moments de la saison des majeurs féminins

Bilan du Grand Chelem féminin en 2021 avec les 7 meilleurs moments du ANA Inspiration, du KPMG PGA Championship, de l'US Open, de l'Evian Championship et du British Open

Calendrier de l’avent version #LPBB : un article par jour écrit par un membre de la Team pour revenir sur un des moments forts, drôles, surprenants de cette année 2021.

Depuis la configuration du Grand Chelem passée à cinq majeurs en 2013, la Corée du Sud en ressort sans aucun trophée en 2021. Les USA détiennent à nouveau un Majeur pour la première fois depuis 2018 et l’Europe signe un 4e succès en cinq ans, une série que l’on n’avait pas eu depuis l’ère Annika Sörenstam. Avec cinq tournois entre avril et août, voici notre sélection des meilleurs moments de cette année 2021.

La sensation Megha Ganne

En France, nous sommes bien placés pour savoir combien une amateur a toutes ses chances remporter un US Open (Catherine Lacoste en 1967). Lors de la 76e édition de l’US Open à Olympic Club (Californie, USA), l’Américaine Megha Ganne a failli renouveler l’exploit.

A 17 ans, Ganne a remporté par un des sites de qualification qui offrait deux places pour le Majeur (l’autre ticket est revenu à Cheyenne Woods). Sa carte de 67 lors de son entrée dans le tournoi était tout simplement la meilleure de la première journée avec celle de l’Anglaise Reid.

Elle enchaînait avec 71 et 72 les deux tours suivants, synonyme d’un total de -3 qui la plaçait T3 aux côtés de Jeong-eun Lee. Mais avec un meilleur score lors du Moving Day que la Coréenne, elle serait celle qui complète la dernière partie du dimanche.

La pression du moment, la fatigue aussi sans doute, la font craquer sur la première partie de la journée (2 doubles et 2 bogeys à l’aller). Mais la jeune Américaine retrouve la sérénité sur le retour et enchaine 7 Pars consécutifs du 9 au 15. Et lorsqu’elle doit concéder un nouveau bogey sur le 16, elle réussissait à se mobiliser sur le trou suivant pour faire tomber un nouveau birdie. Avec un score final de +3, elle terminait meilleure amateur (T14).

On se souviendra de son sourire étincelant pendant toute la semaine et de la “Megha-mania” qu’elle a déclenché auprès de toutes les jeunes filles qui l’ont sollicitée pendant 4 jours pour un autographe.

Le dernier tour de Lydia Ko au ANA Inspiration

Après 3 tours, la Néo-Zélandaise pointe à 8 coups de la leader Patty Tavatanakit. La meilleure carte des 54 premiers trous est un 66 signé à deux reprises. Lydia Ko est T7 et joue quasiment pour une place d’honneur tant la Thaïlandaise semble intouchable.

Ko démarrait le dimanche sur birdie suivi d’un eagle. Elle ajoutait 4 birdies sur les 7 trous suivants pour virer en 29 (-7). Sur un nuage, elle poursuit avec birdie au 10 puis au 11. Elle ajoutait un 8e birdie sur sa carte au trou 15. Des putts de dingue, des attaques de green au drapeau, un petit jeu d’artiste, des tap-ins pour birdies ou pars. Phénoménal ! Sa carte de 62 finale lui a permis de finir seule seconde à deux coups de la vainqueur.

L’effondrement de Jeong-eun Lee

Sans minimiser la performance de Minjee Lee pour s’attribuer son premier majeur avec l’Evian Championship 2021, c’est bien la Coréenne qui lui a ouvert grand la porte dans un dimanche aussi catastrophique que ses trois premiers tours étaient exceptionnels.

Après un premier tour en 66, Jeong-eun Lee atomise le parcours de l’Evian Resort avec une carte de 61 magnifiée par 10 birdies (record du parcours égalé). Lorsque la Coréenne enchaîne avec un 68 le samedi, on en voit pas bien qui peut l’empêcher de glaner son second Majeur après l’US Open 2019 tant elle survole les débats.

Le dimanche, elle prenait le départ avec 5 coups d’avance sur l’Américaine Yealimih Noh, 6 sur Lydia Ko et 7 sur un groupe de 3 joueuses dont l’Australienne Lee. Dans la lignée des tours précédents, la Coréenne signait un birdie d’entrée. Et puis tout à coup, la machine s’est déréglée. Trois bogeys consécutifs du 3 au 5 puis deux autres au 7 et 8.

Dans le même temps, Minjee qui avait passé l’aller en 32 (-3) se retrouvait co-leader avec la Coréenne. L’Australienne mettait la pression sur Jeong-eun en enchainant 3 birdies consécutifs du 14 au 16 puis terminait sa journée sur un septième birdie. La Corénne remettait de l’huile dans les rouages et finissait sur trois birdies de suite pour partir en playoff face à Minjee Lee.

Alors qu’on pensait le momentum pour la Coréenne, cette dernière trouvait l’eau sur second coup en attaquant le green du 18 lors du premier trou de playoff. Minjee qui faisait birdie sur ce Par5 s’adjugeait l’Evian Championship 2021. Pour la petite histoire, Minjee Lee qui était n°1 mondial amateur a joué son premier tournoi professionnel lors de l’Evian Championship 2014.

Yuka Saso, fan de Rory

Yuka Saso est Philippine et (presque) personne ne la connaît réellement. Elle a deux victoires sur le circuit japonais LPGA et arrive à l’US Open avec seulement deux résultats sur le LPGA en 2021 : T50 au ANA Inspiration et T6 au Lotte Championship.

Elle n’a pas encore 20 ans en ce début du mois de juin où elle s’élançait pourtant pour le 3e US Open de sa carrière (Cut en 2019 et T13 en 2020). Saso débutait avec une carte de 69 qui la plaçait dans le Top10 à 2 coups ds deux leaders Megha Ganne et Mel Reid.

Son 67 du lendemain lui offrait la tête du tournoi après 36 trous. Un fauteuil de leader qu’elle cédait à Lexi Thompson après le Moving Day après une carte “montagnes russes” de 71 (4 birdies, 4 bogeys). La Philippine pointait juste derrière à un coup.

Dans le dernier tour, Saso débutait avec un Par suivi de deux doubles bogeys qui semblent l’écarter de la course au titre, avec un retard de 6 coups sur l’Américaine après 5 trous. Mais Thompson réalisait du Lexi et jouait les 9 derniers trous en +5. La carte de 73 (+2), grâce à deux birdies au 16 et 17, de la Philippine lui permettait de rejoindre la Japonaise Nasa Hataoka, auteure d’un 68, à -4 au club house.

Le playoff se dispute sur deux trous (9 et 18) cumulés où les deux joueuses signent le Par à chaque fois. Sur le 9 en mort subite pour le 3e trou supplémentaire, Yuka Saso, grande fan de Rory McIlroy dont elle a “copié” le swing remporte l’US Women’s Open.

Le duel européen à trois à Carnoustie

Le British open revient à Carnoustie dix ans après la victoire de Yani Tseng. La joueuse de Taiwan y avait défendu brillamment son trophée remportée l’année précédente au Royal Birkdale.

Pour cette édition 2021, on attendait une Coréenne puisque les quatre premiers majeurs leur ont échappé cette année. Nelly Korda faisait évidemment partie des favorites avec Lydia Ko. Pour l’Europe, les espoirs se portaient principalement sur une Anglaise, Hull ou Hall, et l’Irlandaise Maguire.

Après 18 trous, Nelly Korda et Sei-young Kim ont pris la tête aux côtés de la Suédoise Sagström avec des cartes de 67. Georgia Hall est à un coup. Le lendemain, l’Anglaise signait 69 et se retrouvait co-leader avec l’Américaine Mina Harigae.

Le Moving-Day redistribue les cartes et Nanna Koerstz Madsen signait 68 pour passer -9, tout comme la Suédoise Anna Nordqvist auteur d’un 65 sans bogey. Les deux Européennes devancent Lizette Salas d’un coup et de deux coups sur un groupe de 4 joueuses avec une autre Suédoise Madelene Sagström.

Cette dernière joue dans la partie précédant le dernier groupe. Grâce à notamment 4 birdies du 11 au 17, Sagström rejoint Koertz Madsen et Nordqvist à -12. Mais en trouvant le bunker sur le 18, elle n’a pu sauver le Par et concluait sa semaine sur un bogey.

Il y a comme une malédiction à Carnoustie pour les leaders dans le dernier tour sur le dernier trou. Après un bon drive sur le 18, Nanna Koertz Madsen manquait pourtant le green et se retrouvait dans le bunker sur la droite. Nordqvist pouvait se contenter d’attraper le green sans prendre de risque excessif.

Le birdie n’est pas fait pour la Suédoise et la Danoise peut encore sauver le Par avec une bonne sortie de bunker. L’inattendu se produisait alors avec Koertz Madsen qui tapait une incroyable socket et ne pouvait faire mieux que le double.

Avec deux putts pour le Par, Nordqvist remportait le 3e majeur de sa carrière. Des trophées conquis sur 3 décennies différentes : LPGA Championship en 2009, Evian Championship en 2017 et le British Open 2021

Record égalé pour Nelly Korda au PGA Championship

La cadette des soeurs Korda flirte depuis quelques temps avec son premier titre en Majeur. T3 du PGA Championship en 2019, battue en playoff lors du ANA Inspiration 2020, elle signait un autre podium (T3) en avril 2021 au ANA.

L’Américaine est arrivée gonflée à bloc sur le parcours de l’Atlanta Athletic Club (Géorgie, USA), hôte de l’édition du KPMG Championship fin juin, après son second succès de l’année le dimanche précédent au Meijer Classic. Elle a aussi une revanche à prendre après un cut manqué lors de l’US Open au début du mois.

Si elle entrait doucement dans ce tournoi avec une carte de 70, Nelly passait la vitesse supérieure dès le lendemain avec un impressionnant 63  dont une série de 5 birdies consécutifs sur l’aller du parcours. Malgré un enchainement avec une carte de 68 sans bogey lors du 3e tour, elle devait pourtant partager la tête à -15 avec sa compatriote Lizette Salas.

Le dimanche, elle signait deux eagles sur les Par5 du 5 et du 12 et portait alors son avance à 4 coups puis à 5 deux trous plus tard avec un nouveau birdie. A -21 total, elle égalait le record du meilleur score total dans un majeur détenu par In-Gee Chun à Evian en 2016. Malheureusement, elle concédait un double sur le trou 15 et finissait sur 3 Pars.

A -19 et 3 coups d’avance sur Salas, Korda ouvrait son compteur de victoires en Grand Chelem et remportait sa 8e victoire professionnelle à 22 ans. Ce titre lui a permis de passer n°1 mondiale, un rang qu’elle occupe toujours en fin d’année.

La semaine de Tavatanakit à Rancho Mirage

Patty Tavatanakit est arrivée sur le LPGA en janvier 2020 à 20 ans. Elle avait déjà fait parler d’elle lors de l’US Open 2018 en terminant meilleur amateur (T5/-2) et faisant partie des 9 joueuses sous le Par total après 72 trous.

L’édition 2021 est sa 4e participation et la seconde en tant que professionnelle. Elle s’était classée T64 lors du ANA Inspiration 2020 sous les grosses chaleurs de septembre. La Thaïlandaise qui a raté le cut la semaine précédente au KIA Classic prenait la tête dès la 1re journée après une carte de 66 sans un seul bogey.

Avec un second tour en 69, elle reste leader avec un coup d’avance avant de faire la différence lors du Moving Day (67), portant son avance à 5 coups. Elle concluait son dimanche avec un eagle et deux birdies, et à nouveau aucun bogey (68). En signant un total de -18, elle réalise le 2e meilleur total de l’histoire d’une vainqueur après Dottie Pepper en 1999 (-19).

La puissance dégagée par ce petit bout de joueuse (1,65m) pendant 4 jours lui a permis littéralement d’exploser le parcours : 323 yards de moyenne sur la semaine. Elle déclarait qu’elle n’avait jamais eu plus haut qu’un fer9 pour attaquer les greens. En signant par la suite T5 au PGA Championship et T7 au British, elle a remporté le Annika Rolex Award qui récompense la meilleure joueuse en majeurs de l’année.

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