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Full Shift!

Crédit photo à la une : REUTERS/Paul Childs Au moment où on s'y attendait le moins, les circuits frères ennemis depuis plus d'un an enterrent la hache de guerre et décident de fusionner !

Sans tambours, ni trompettes, la nouvelle a surpris tout le monde. Le PGA Tour, le DPWT et le PIF (Sponsor du LIV Golf) ont décidé de s’unir et de créer une entité commune après multitudes de batailles juridiques, de joutes verbales cinglantes et de ruptures “définitives” en tout genre. Révolution, évolution… ou désolation ?

A croire que Netflix tire les ficelles et écrit, depuis l’an dernier, les scénarios du golf mondial masculin. Une première saison marquée par les tensions et la fracture au sein de l’élite professionnelle quand la seconde veut nous proposer une réconciliation que personne n’a vu venir aussi vite ! Quoiqu’il en soit, la réception de cette annonce est certainement à la hauteur des attentes : satisfaction, excitation, colère, frustration et trahison. Impossible de rester insensible à cette fusion, que l’on soit fan de golf acteur de l’industrie ou premier concerné en tant que joueur.

Le communiqué conjoint indique : “Les parties ont signé un accord qui combine les activités commerciales et les droits liés au golf du PIF (comprenant le LIV Golf) avec les activités commerciales et les droits du PGA Tour et du DP World Tour au sein d’une nouvelle entité à but lucratif, détenue collectivement, afin de garantir que toutes les parties prenantes bénéficient d’un modèle qui offre une excitation et une compétition maximales parmi les meilleurs joueurs du jeu.

En clair, l’Arabie Saoudite, au travers du Fonds public d’investissement saoudien (PIF), a pris le contrôle du golf mondial ! Les émotions mises de côté, c’est peut-être une excellente nouvelle pour l’avenir du golf et les fans que nous sommes. La possibilité de revoir les meilleurs joueurs du monde se disputer la victoire plus souvent tout au long de l’année. L’organisation d’une saison élite qui se déroule un peu partout dans le monde, et pas seulement aux USA. L’introduction de nouveaux formats d’épreuves pour le bien de l’expérience fan, etc.

En revanche, pour une majorité de joueurs professionnels, la pilule va être difficile à avaler tant le sentiment réel d’avoir été floué par les institutions, PGA Tour en tête, qu’ils ont défendues becs et ongles depuis plus de 18 mois. La réalité aussi que les bannis d’hier sont les grands gagnants (financiers et sportifs) de ce rapprochement entre les circuits.

Avec cette nouvelle, il y a d’abord le choc puis l’onde de choc qui va s’en suivre où les réactions de Rory McIlroy et Tiger Woods vont en être les plus retentissantes. Je ne peux m’empêcher cependant de penser que si révolte il y a, elle ne va pas durer longtemps. Le son soyeux des dollars qui vont sortir en masse des coffres du PIF ramèneront rapidement tout le monde à la raison car il ne sera pas question de laisser passer le train une seconde fois.En espérant que cette injection d’argent dans le golf mondial profite à tous, aux stars c’est une évidence, mais aussi surtout à l’ensemble des joueurs qui ont décidé d’en faire leur métier.

Pour étendre la main mise d’un pays sur ce sport, on peut certainement s’attendre à ce que la «saison 3» fasse entrer le golf féminin parmi les protagonistes. Toutefois, aujourd’hui, c’est la curiosité qui prédomine. Celle de savoir quel golf je vais regarder au cours des prochaines années… A moins que je ne devienne plus qu’un joueur du dimanche qui aura délaissé l’écran télé chaque semaine.

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