Dimanche 26 mai, c’est la fête des mères. Une jolie occasion de parler du golf féminin.
En 2011, d’après les chiffres du Ministère des Sports, la FFGolf enregistrait 28,3% de licenciés chez les femmes, ce qui est beaucoup moins que dans l’équitation (82,2%) mais largement plus qu’au football (4,1%).
Passé le faux adage qui fait dire que GOLF signifie “Gentlement Only, Ladies Forbidden”, l’histoire montre que les femmes ont commencé à pratiquer le golf à la fin du 19è siècle. Mais ce n’est qu’en 1946 qu’aura lieu le premier tournoi professionnel avec la création de l’Open américain. Il faudra ensuite attendre 30 ans, pendant lesquels les américaines règnent en maîtres, pour voir la naissance de l’Open britannique. Et c’est en 1987 que sera créé l’Open de France.
A l’instar de leurs homologues masculins, le golf féminin est devenu mondial et on trouve désormais des joueuses de toutes les nations du globe. Il existe également de nombreux circuits dont la Ladies PGA Tour, aux Etats-Unis essentiellement, qui recense les meilleurs golfeuses et le Ladies European Tour pour son équivalent européen.
Grand Chelem et Ryder Cup se conjuguent aussi au féminin
Les golfeuses professionnelles avaient, elles aussi, à leur programme de la saison 4 tournois majeurs jusqu’en 2012 avec le championnat Kraft Nabisco (mars-avril), le LPGA Championship (juin), l’US Women’s Open (juin-juillet) et le British Open (juillet-août).
Cette année, l’Evian Masters devient le 5è tournoi du grand chelem et, pour l’occasion, est renommé Evian Championship. J’y reviendrai fin août ! 😉
Du 16 au 18 août 2013 aura lieu la 13è Solheim Cup (j’y reviendrai aussi), équivalent de la Ryder Cup chez les hommes, opposant donc les meilleures joueuses américaines aux meilleures européennes tous les 2 ans. Ces dernières sont tenantes du titre, même si les Etats-Unis mènent par 8 victoires à 4.
De grandes championnes…
Le golf féminin compte aussi dans ses rangs des joueuses qui ont marqué leur sport. On retiendra, entre autres, Patricia Jane, “Patty”, Berg qui remporta 57 titres, dont 6 majeurs, dans sa carrière professionnelle dans les années 40,50 et 60 et qui est à l’origine de la création de la LPGA.
Plus récemment, après la forte domination des américaines, je citerai la suédoise Annika Sörenstam qui a notamment remporté 10 majeurs entre 1995 et 2006 et qui s’est distinguée particulièrement en rendant une carte de 59 sur un tournoi et en étant la 1ère femme depuis l’après-guerre à participer à un tournoi masculin du PGA Tour (2003).
Aujourd’hui, ce sont les asiatiques, chinoises et sud-coréennes, qui remportent la majorité des victoires : Yani Tseng et Inbee Park par exemple.
Et les françaises me direz-vous ? Citons, Patricia Lacoste, première vainqueur d’un Majeur (US Open) et la seule, au monde, en tant qu’amateur, c’était en 1967. En 2003, Patricia Meunier-Lebouc a remporté le Kraft Nabisco Championship.
On citera également la N°1 française Karine Icher qui joue sur le circuit de la LPGA depuis 2005, Gwladys Nocera ou encore Sophie Giquel-Bettan.
… en manque de reconnaissance !
Le golf est un sport comme les autres pour les femmes.
Elles le pratiquent avec le même professionnalisme et le même enthousiasme que les hommes mais il est moins bien loti.
Moins de visibilité donc moins de sponsors donc moins d’argent ! En moyenne, la somme gagnée par un golfeur professionnel en cas de victoire correspond à l’entière dotation d’un tournoi féminin ! 🙁
Bref ! Je ne vais pas m’aventurer aujourd’hui dans un débat sur l’égalité des sexes mais pourtant le golf fait partie des rares sports qui permettrait la mixité et/ou l’égalité. D’ailleurs, il est reconnu que jouer au golf, c’est avoir 2 adversaires : le parcours et soi-même, indifféremment donc de qui l’on est ! 😉
Bonne fin de semaine et une bonne fête à toutes les mamans, golfeuses ou non.