Près de 65 millions de golfeurs dans le monde dont 25 millions aux USA, environ 20 millions en Asie et autour de 8 millions en Europe. La France compte environ 415.000 licenciés (4ème pays en Europe derrière l’Angleterre, l’Allemagne et la Suède) et 580 parcours homologués constituant ainsi la 3ème offre européenne en terme de parcours. La France est la 1ère destination touristique dans le monde et pourtant son chiffre d’affaires lié au tourisme golfique est ‘seulement’ de 0,2 milliards € sur un CA mondial total de 25 milliards. Des chiffres qui montrent le potentiel de croissance dans ce secteur du tourisme mais également dans le business en général autour du golf.
Ce sont ces quelques indicateurs qui ont incité l’organisation du dernier salon du golf à Paris (14 au 16 mars 2014) à proposer une journée pour les professionnels en amont de ces 3 jours. Confiée à la société Pro Golf Group, cette dernière a initié un évènement autour de conférences et tables rondes pour toucher les professionnels du golf. “Notre objectif était de proposer un évènement semblable à ce qui existe dans les autres secteurs d’activité professionnelle” souligne Paul Arnould, directeur général de Pro Golf Group.
Pour l’occasion, de nombreux intervenants de qualité avaient été réunis : Brigitte Deydier de la FFGolf (Directrice Ryder Cup 2018), Christian Mantei et Emmanuel Duval de Atout France, Denis Fabre, président de l’ADGF, Richard Wax, président fondateur du Saint-Andrews Golf Festival ou encore le parrain du salon, Thomas Levet.
Tous ont insisté sur les atouts que possède la France pour se développer dans les prochaines années tant en termes de qualité des parcours et d’évènements sportifs existants ou à venir (Open de France, Evian Championship et Ryder Cup). Mais lors de son intervention, Emmanuel Duval a aussi mis en exergue certaines faiblesses plus ou moins connues : rapport qualité/prix des golfs très concurrencé par le Sud de l’Europe, faible visibilité des parcours à l’étranger, 75 à 80% des golfs ne possèdent pas d’hébergement sur place.
De leur côté, Richard Wax et Thomas Levet ont insisté sur la nécessité de rendre le golf plus accessible et plus fun aux 99,9% des golfeurs qui ne sont pas des joueurs professionnels. On en retiendra, comme souvent en France, la réticence que nous avons à ne pas toujours nous inspirer des exemples et des idées qui fonctionnent ailleurs ! 🙂
Il en est donc ressorti une multitude d’axes de travail pour favoriser l’essor du golf en France : mieux valoriser l’offre golfique française vis-à-vis des touristes golfeurs, rendre les golfs plus performants et plus attractifs grâce à l’utilisation des nouvelles technologies et moyens de communication, faire des clubs de golf des lieux de convivialité et de partage, … Paul Arnould explique d’ailleurs que “pour les prochaines éditions, nous souhaitons créer un évènement professionnel qui sera un véritable fil rouge en marge de toutes les journées du salon pour le grand public. Nous mettrons en place des stands Pros BtoB pour organiser des ‘jobs dating’, des concours de startups et entreprises innovantes, des conférences régulières. Autant d’animations centrées sur le networking et le développement du business.”
Parmi les projets de la FFGolf, il y a celui d’atteindre le cap des 700.000 licenciés à l’horizon 2018. Le projet est donc ambitieux mais il paraît très difficile à atteindre sans l’implication et la mobilisation des différents professionnels du golf pour séduire de nouvelles personnes et fidéliser les pratiquants d’aujourd’hui. Le golf est encore un marché de niche dans le milieu du sport mais il apparaît comme porteur de perspectives intéressantes. Et si la finalité reste d’offrir plus de plaisirs et de qualité pour le plus grand nombre, on ne peut qu’encourager et souhaiter à tous les acteurs professionnels une réussite rapide. A suivre donc !