Pour certains, il y a la joie d’être sélectionné comme cadet lors des Pro-Am du mardi et du mercredi, pour la grande majorité, le bonheur sera de suivre les champions au plus près pendant le tournoi, pour La Petite Balle Blanche, mon “petit” (énorme en fait !)plaisir a été d’obtenir une accréditation presse (Merci Sarah Pitkowski et A.S.O.) pour cette 98ème édition de l’Open de France. Retour sur une première journée en mode “journaliste” pour une vue du tournoi côté presse.
À l’arrivée, passage obligatoire par le bureau d’accueil avec la copie du mail de confirmation de mon accréditation. En échange, on reçoit le “précieux” sésame : le badge ! 🙂 Ce qui compte, c’est la série de chiffres en bas… Non, je ne suis pas un simple numéro : 13678 ! Chaque chiffre représente les zones auxquelles je peux accéder :
- 1 : Club de l’Open, je ne sais pas encore ce que c’est ^^
- 3 : Zone joueurs, oui ! 🙂
- 6 : Practice, re-oui ! 🙂
- 7 : Presse, tant qu’à faire !
- 8 : Recording, pour les interviews d’après parcours quand les joueurs viennent y remettre leur carte de score.
Donc, la question que vous vous posez est… à quoi n’ai-je pas accès ? Le “1906.“, restaurant VIP (je ne viens pas pour manger de toute façon), le “Players’ Lounge” (pas de rencontres en mode détente donc) et les vestiaires (on n’en est pas encore aux retransmissions des hommes torse nu après leur parcours et c’est tant mieux).
Premières conférences de presse
À peine le temps de se prendre un café que Graeme McDowell arrive en salle de conférence à 10 heures pétantes comme annoncé dans le planning. Une première série de questions posées par le service presse de l’European Tour avant de laisser la parole à l’assistance composée d’une dizaine de journalistes français et étrangers. On sent le joueur rôdé à l’exercice, pas d’hésitation dans les réponses, même si elles ont un air de “bien préparées à l’avance avec mon service communication”.
Le nord-irlandais est ravi d’être de retour en France, un pays dont il dit affectionner sa culture… et sa cuisine ! À la question d’une journaliste anglaise sur le parcours de l’Albatros : est-il un bon choix pour une compétition comme la Ryder Cup ? Il répond (évidemment) que oui, tout en ajoutant que les 4 derniers trous du parcours sont un terrain de jeu idéal pour offrir du spectacle et des rebondissements. Le 18 (habituellement en Par5 mais en configuration Par4 de 430m pour l’Open de France) étant, de son avis, l’un des trous les plus difficiles et les plus excitants du circuit européen.
A l’issue de la conférence de presse, le joueur, tenant du titre, passe à l’extérieur pour quelques photos avec le trophée et enchaîne une série d’interviews face aux caméras des différentes chaînes présentes.
Succéderont à McDowell en salle de conférence, ses partenaires de jeu pour les 2 premiers jours : Martin Kaymer et Victor Dubuisson.
Kaymer, tout récent vainqueur du Players et de l’US Open, qui répondra avec amusement à une question sur le match de coupe du monde à venir entre la France et son pays natal, précisant qu’il est heureux que son heure de départ du vendredi (8h20) lui permettra de le regarder en direct. Avec le maillot de l’équipe d’Allemagne sur les épaules !
A cette même question, Victor Dubuisson répondra, lui, que cela ne l’intéresse pas : “Certaines personnes ne regardent pas le golf, moi c’est le foot !”. Il fait d’ailleurs comprendre aux journalistes, beaucoup plus nombreux que pour McDowell et Kaymer, qu’il est là pour parler golf ! Pour ce tournoi en France, Dubuisson dit ne pas ressentir de pression particulière, pas plus que celle qui existe quand on joue un tel parcours.
Le rôle d’un vrai journaliste accrédité pour l’Open de France
Plutôt dans la peau d’un “canada dry” du journaliste de golf, j’ai préféré solliciter Lionel Vella du Figaro Golf pour en savoir un peu plus sur l’organisation de ses journées pendant cet Open de France.
“On prépare forcément un peu différemment ce tournoi par rapport aux autres du circuit européen, hors majeurs, du fait qu’il a lieu en France et que nos joueurs nationaux y sont plus nombreux. Il y a un peu plus de préparation en amont car on sort un dossier de 6 à 8 pages le jeudi du tournoi dans la version papier du Figaro.
De jeudi à dimanche, les journées commencent vers 9h jusque 20h/20h30 car on est sur une fréquence de 2 à 3 articles par jour en plus des flashs actus sur notre site web. Je vais surtout sur le parcours les 2 premiers jours pour sentir l’ambiance et observer quelques parties. Le week-end, je vais voir 2/3 trous sur les dernières parties du haut du leaderboard. L’essentiel de mon temps se passe au recording pour les interviews des joueurs à l’issue de leur partie puis en salle de presse pour la rédaction de mes sujets.”
Pour être complet, aussi bien dans cet article que dans le traitement journalistique du tournoi, un ensemble de documents est mis à disposition librement de la presse. On y trouve toutes les informations liées au tournoi (historique, records, anciens vainqueurs, …), au parcours (type d’herbes sur les fairways, dans les rouges, sur les greens, la vitesse de ces derniers, …), la météo prévue, les derniers résultats des joueurs sur le circuit, les retranscriptions des interviews … En clair une impressionnante quantité de données. Tiens, par exemple, je peux vous dire que le Par5 du 14 sera modifié certains jours pour être jouable en 2 ! 😉
De l’avis de tous les joueurs, le parcours est magnifique, pour l’instant les conditions météo sont excellentes, le plateau des participants offre 28 français et 15 joueurs du Top30 actuel de la Race To Dubaï. Alors mon accréditation presse suspendue autour du cou, je m’en vais profiter de ces 4 jours pour tenter de vous faire découvrir l’Open de France autrement !
Mes sincères remerciements à Lionel Vella pour sa disponibilité, ses conseils et éclairages sur le fonctionnement de l’espace presse.