Qui dit Ryder Cup, dit naturellement parcours d’exception. Cette édition 2016 n’échappe pas à la règle avec le club privé du Hazeltine National dans la grande banlieue de Minneapolis (Minnesota).
Créé par le célèbre architecte Robert Trent Jones en 1962 puis modifié ultérieurement à plusieurs reprises, le parcours est caractérisé par des fairways étroits, des greens relativement petits et la moitié des trous met en jeu un ou des obstacles d’eau.
Un Hazeltine National en désordre !
Le Hazeltine National Golf Club a accueilli de nombreux Majeurs dont l’US Open 1970 et 1991, ou encore le PGA Championship 2002 et 2009.
Toutefois, un fait rare est à souligner pour cette 41ème Ryder Cup du nom.
La PGA américaine a bouleversé le parcours et l’enchaînement des trous, essentiellement pour offrir et améliorer l’expérience spectateur. Les trous 5 à 9 du Hazeltine National, offrant une meilleure vision au public et aussi plus proches de l’entrée (/sortie) principale, seront pour l’occasion les 5 derniers trous joués !
C’est ainsi que l’aller se retrouve composé des trous 1 à 4 suivis des trous 14 à 18 habituels et que le retour débute avec les trous 10 à 13 pour se conclure avec les trous numérotés 5 à 9 normalement.
Depuis que les USA affrontent une équipe de 12 européens, 90% des matches ont atteint le 15ème trou au moins. Avec une formule en match-play, le final du parcours est encore plus qu’ailleurs le moment de vérité de chaque point en jeu. Voici donc la présentation détaillée des 4 derniers trous du Hazeltine National, Par72 de 7.628 yards (6.975m).
Trou n°15 – Par 4 – 405 yards (370m)
Lors du PGA Championship 2009 que le parcours du Hazeltine National a accueilli, ce trou a été classé 15ème trou le plus difficile. Ce Par4 est donc clairement une occasion de birdies !
Les joueurs devraient généralement démarrer avec un Bois3 ou un hybride. Toutefois, en cas de tees de départ avancés, les frappeurs pourraient tenter de tomber et rouler dans la pente située une centaine de mètres avant le green.
Depuis 1979, 51 matches (10.2%) se sont terminés sur le trou 15.
Trou 16 – Par 5 – 572 yards (523m)
Le plus court des Par5 est le seul des 4 sous les 600 yards (n°3/633y ; n°6/642y ; n°11/606y). Largement atteignable en 2 coups, ce trou a été classé 18 en difficulté (le plus facile) lors du PGA Championship 2009.
Après une bonne mise en jeu avec le driver, il faudra encore être précis avec un long fer pour éviter l’obstacle d’eau devant et les bunkers à droite.
104 matches se sont terminés sur le trou n°16 (20.4%) au total des 18 éditions entre les USA et l’Europe.
Trou 17 – Par3 – 176 yards (161m)
Ce dernier Par3 est, là aussi, le plus court (n°4/210y ; n°8/186y ; n°13/248y). Il n’est pas sans rappeler quelque peu le trou 17 du Medinah Golf Club, hôte de la précédente Ryder Cup aux USA (2012), avec son plan d’eau qui pourrait entraîner une pénalité fatale à l’approche de la conclusion du match.
Les bunkers à gauche arriveront vite en jeu dès lors que les joueurs voudront éviter l’eau. Un drapeau positionné à l’entrée du green sera sans doute l’un des endroits les plus compliqués à jouer.
Un total de 102 matches (20.2%) depuis 1979 ont été gagnés sur le trou 17 dont 10 en 1991, la seule édition où les matches conclus au 18 ont été moins nombreux (8).
Trou 18 – Par4 – 432 yards (395m)
Un trou qui demandera justesse et précision sur ses 2 coups pour atteindre le green.
Tout bunker de fairway qui accueillerait une mise en jeu augmenterait considérablement les risques de perdre le trou.
Il ne faudra pas non plus être court sur son approche car la pente en début de green ferait retomber immédiatement la balle pour un Par devenant compliqué.
196 matches ont été jusqu’au trou n°18, c’est en moyenne 2 matches sur 5 (39.1%) depuis 37 ans qui voient l’ultime trou du parcours. Le record est détenu lors de l’édition 1989 au Belfry (Angleterre) avec 15 matches (sur 28) conclus au trou n°18.
Photo en une: Green du 18 – © Peter Wong (site web)
