Dernier tournoi de la saison sur le circuit européen féminin, le Omega Dubaï Ladies Masters 2016 accueille cette semaine, du mercredi 7 au samedi 10 décembre, 108 golfeuses sur le Majlis Course de l’Emirates Golf Club à Dubaï.
Si l’ordre du mérite européen a déjà été attribué à l’américaine Beth Allen (2 titres cette saison dont l’Open de France) qui ne peut plus être rejointe, il s’agira notamment de savoir qui succédera à la chinoise Shanshan Feng, trois fois vainqueur du tournoi, mais pas que. Voici donc 5 raisons de suivre le tournoi.
Le grand final d’une saison
Depuis 2006, le Dubaï Ladies Masters conclut la saison du Ladies European Tour (LET) sur le parcours qui accueille également le Dubaï Desert Classic, tournoi du circuit européen chez les hommes. Grâce à une dotation globale de 500.000€, la joueuse qui l’emportera samedi repartira avec un chèque de 75.000€.
Au palmarès du Dubaï Ladies Masters, on trouve par exemple la suédoise Annika Sörenstam qui a raflé les 2 premières éditions, devenant en 2007, la joueuse la plus âgée à ce jour à remporter le tournoi (37 ans et 68 jours).
À l’opposé, l’américaine Lexi Thompson a gagné l’édition 2011 alors qu’elle était âgé seulement de 16 ans et 10 mois.
Au terme d’une saison régulière qui ne comporte que (malheureusement) peu de tournois ouverts à toute détentrice de la carte sur le circuit, le Dubaï Ladies Masters 2016 en sera ainsi le 19ème. Parmi eux, 2 Majeurs: British Open et Evian Championship. Les occasions de suivre l’élite “européenne” sont donc rares et ce final réunit quelques unes des meilleures joueuses actuelles du monde et assurément certaines parmi les meilleures de demain.
Des joueuses de classe mondiale
Certes, la tenante du titre, Shanshan Feng est la seule du Top10 mondial (n°4) mais elle est aussi la seule à évoluer sur le LET alors que toutes les autres sont membres du circuit américain LPGA. La chinoise a terminé sur la 3ème marche olympique cet été à Rio.
Deux pensionnaires habituelles du LPGA seront présentes également au départ du Dubaï Ladies Masters 2016. La norvégienne Suzann Pettersen, n°16 mondiale, et l’anglaise, Charley Hull, n°18. Cette dernière, 20 ans, vient tout juste de remporter la finale de la saison américaine, le CME Group Tour Championship, devant tout le gratin mondial en réalisant 3 tours sur 4 sans un seul bogey dont 2 cartes de 66 le week-end!
Outre Pettersen et Hull, d’autres européennes membres des équipes de Solheim Cup (la Ryder Cup au féminin) seront au rendez-vous à partir de mercredi comme la française Gwladys Nocera, l’italienne Giulia Sergas ou les anglaises Jodi Ewart Shadoff et Dame Laura Davies.
15 françaises au départ
Elles seront 3 de plus que l’an dernier pour cette édition 2016. Avec 15 représentantes, la France est la nation qui compte le plus de joueuses, à égalité avec l’Angleterre.
À l’exception de Karine Icher (n°44 mondiale) évoluant en permanence aux USA depuis plus de 10 ans, toutes les meilleures tricolores seront là. Gwladys Nocera comme évoquée auparavant, Isabelle Boineau vainqueur cette année du Scottish Open, son 1er titre sur le LET, Céline Herbin qui a remporté le Lacoste Ladies Open en 2015 ou encore Valentine Derrey qui a gagné le Turkish Airlines Ladies Open 2014.
On retrouvera aussi Joanna Klatten, qui joue majoritairement sur le LPGA, Anne-Lise Caudal, Jade Schaeffer, Lucie André, Marion Ricordeau, Alexandra Vilatte et Sophie Gicquel-Bettan, côté joueuses expérimentées.
Parmi les jeunes espoirs tricolores, Justine Dreher qui a brillamment gagné la semaine dernière une catégorie de jeu sur le circuit américain pour 2017, Anaëlle Carnet, Agathe Sauzon et Ariane Provot viennent compléter l’armada française.
Woods et Cabrera-Bello
Certains noms résonnent peut-être un peu plus pour vous si vous ne suivez pas attentivement le golf féminin.
Woods? Évidemment ou alors vous êtes arrivés d’une autre galaxie depuis hier.
Cabrera-Bello? Certainement, ne serait-ce qu’à travers la dernière Ryder Cup.
Et bien, ces 2 noms prendront le départ du Dubaï Ladies Masters 2016!
Cheyenne Woods, nièce du Tigre, participera pour la 2è fois au tournoi après l’édition 2014. Cette année-là, elle avait d’ailleurs remporté le Volvik RACV Ladies Masters. Depuis 2015, l’américaine évolue sur le LPGA.
Emma Cabrera-Bello est la petite soeur de Rafa. Passé pro en 2007, elle a évolué entre 2008 et 2011 sur le LET. Désormais, elle ne possède qu’une catégorie partielle sur le LET et joue globalement assez peu. Elle bénéficie en 2016 d’une invitation du sponsor mais on rappellera qu’elle avait terminé 12ème l’an dernier.
Les stars d’Instagram
Parmi les 11 joueuses qui bénéficient d’une invitation des sponsors, on trouve 3 golfeuses professionnelles qui ont une notoriété impressionnante… via Internet et les réseaux sociaux: Blair O’Neal, Chelsea Pezzola et Paige Spiranac.
O’Neal est professionnelle depuis 2004 mais s’est surtout fait connaître au travers de sa participation à un show de télé-réalité orchestré par la chaîne américaine Golf Channel. Mannequin égérie de la marque Puma-Cobra Golf, elle a joué sur le Symetra Tour et a participé également à 2 Championnats américains de Long Drive (record: 308 yards).
Pezzola est la nouvelle star montante d’Instagram. Avec plus de 27.000 followers sur ce réseau social, l’américaine originaire de Floride évolue pour le moment sur des circuits satellites de 3ème division aux USA.
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Enfin, le phénomène Spiranac. La joueuse avait déjà fait le buzz lors de son invitation sur ce même tournoi en 2015. Paige, c’est tout de même plus de 850.000 followers sur Instagram! Arrivée l’an dernier à Dubaï, des “likes” plein le sac, elle était repartie en pleurs après la douche froide d’un cut manqué qui lui avait attiré pas mal de railleries du milieu et des amateurs de golf. Depuis, elle a gagné son 1er tournoi professionnel aux USA et a passé en juillet le cut au Scottish Open.
Ces joueuses sont invitées par des sponsors qui y voient certainement leur propre intérêt économique via la visibilité de leur marque, bien plus que celle du golf féminin.
À titre d’informations, le Money Prize de 500.000€ et les 75.000€ pour la gagnante sont les mêmes montants depuis la 1ère édition en 2006 et ce, malgré l’arrivée de Omega comme sponsor titre en 2009.
Pourtant, la marque de montres suisses qui soutient aussi le Dubaï Desert Classic chez les hommes sur le Tour Européen, a permis de faire passer les gains du vainqueur de 296.500 en 2010 à 402.670€ en 2016.
Alors certes, leur présence suscite, de part et d’autre, du contre plus souvent que du pour. Mais si l’on veut bien s’attacher au positif, avec plus d’1 million de fans en cumulé sur Instagram, on peut espérer que ces golfeuses offriront cette semaine une exposition plus large du golf féminin que celles accordées par les médias spécialisés tout au long de l’année.