Lors de la soirée de promotion (Mardi 27 juin 2017) du 2ème Paris Legends Championship qui aura lieu en septembre, j’ai pu rencontrer quelques personnalités du monde du golf et du sport en général. L’occasion d’en savoir un peu plus sur eux et leur passion pour le golf à travers une série de mini-interviews de 2/3 minutes.
Aujourd’hui, le handballeur Olivier Girault et, en cette semaine d’Open de France, le dernier vainqueur tricolore du tournoi, Thomas Levet.
Olivier Girault, Handballeur, Médaillé d’Or JO Pékin 2008
Bonjour Olivier, pourrais tu nous dire ce que le golf représente pour toi?
Pour moi, le golf est composé de plusieurs mondes: celui du loisir dans lequel les golfeurs sont plutôt des gens qui voient le golf comme une activité de détente qui permet de marcher, de découvrir un terrain. Il y a un autre monde, dans lequel tu aimes la compétition et qui cherche à progresser, à chercher le beau coup, le bon contact.
Et il y a le monde au-dessus, celui des champions qu’on aime voir sur un parcours, des grands champions qui ne pratiquent pas un sport mais un art, qui sont des métronomes car quand on pratique le golf en amateur, on se rend compte de la complexité de ce sport.
Et toi, en tant que sportif de haut niveau, tu arrives à faire du golf sans trop penser à la compétition ou alors tu le pratiques en mode compétition pour essayer de progresser ?
C’est le problème du sportif de haut niveau. Il veut toujours essayer de se dépasser. 🙂
Et le golf à cette particularité qu’on n’a jamais fini de progresser, de se prendre la tête sur des détails. Et pour les sportifs de haut niveau, plus c’est difficile, plus on veut y arriver. On va chercher l’adrénaline du coup réussi. Et quand tu termines ta carrière, le golf te permet de retrouver cette sensation, ce moteur. Toujours des challenges, des parcours ou des adversaires à battre, et pire encore, toujours à se battre contre soi-même. C’est mon principal regret: avoir découvert le golf que tard, seulement après la fin de ma carrière.
As-tu l’impression que les choses changent ?
Oui. Pendant très longtemps, le golf, tu le pratiquais une fois ta carrière terminée. Mais de plus en plus de sportifs toujours en activité s’y mettent, car comme c’est un sport de précision, la manière de se concentrer pour faire un bon coup, tu peux l’appliquer aussi à ton travail en tant que sportif.
Des objectifs ?
Actuellement, je suis 6.3 (il fait du golf depuis 5 ans -ndlr). L’objectif serait de descendre à 0 d’ici 2 à 3 ans, par palier. Gagner un point d’index à ce niveau réclame beaucoup d’efforts et je me suis entouré de 2 coachs dont Christian CEVAER pour le petit jeu. Donc le golf est devenu une grosse drogue avec la phrase de christian qui est : le coup le plus important, c’est celui d’après.
Thomas Levet, Golfeur, 6 titres European Tour, Vainqueur Ryder Cup 2004
Bonjour Thomas, on t’entend régulièrement comme consultant à Canal+ et Golf+ mais comment s’oriente ta carrière sportive actuellement ?
Pour l’instant, ma carrière est en transition. Je commence à coacher aux US dans une école qui s’appelle Every Ball Counts. Nous (il y a des coachs, joueurs et statisticiens dans l’équipe) recevons beaucoup de bons / très bons joueurs (voulant parfois intégrer une université ou les tours professionnels) et nous les aidons à identifier les points faibles de leur jeu, comment s’entrainer afin de progresser. On constate qu’un grand nombre de joueurs (et ceci quel que soit leur niveau) n’arrive pas à déterminer ses points faibles et forts de son jeu.
On procède donc à des évaluations et, à l’aide de statistiques, on les compare par rapport à différents niveaux de joueurs (pga, hcp 0, etc …). Ainsi ils peuvent valider, par comparaison avec un circuit en particulier par exemple, que leur niveau de driving est bon mais, par contre, qu’ils ont trop de dispersion avec leurs fers.
Pour te donner un exemple, on a reçu quelqu’un qui pensait avoir un driving performant et un putting défaillant. On n’a réussi à lui montrer que son driving était au contraire peu performant et que son putting se dégradait car il se mettait trop de pression. On a travaillé le driving, et le putting est devenu bon quasiment tout seul.
Et concernant les tournois professionnels ?
Pour l’instant, c’est entre parenthèses. Je m’entraine régulièrement, et je constate que je suis encore capable de scorer. Le problème est plutôt physique. Je n’ai pas 3 jours de compétitions dans les jambes, mes genoux me font trop mal. Donc sur un jour, en un contre un, j’arrive à battre des joueurs du PGA Champions Tour mais pour être compétitif sur 3 tours, c’est déjà limite et sur une saison, c’est pas d’actualité encore. Ce qui peut m’aider c’est que sur le Champions Tour, on joue en voiturette. Donc, si j’ai ma carte, je pourrais alors jouer en voiturette et limiter les impacts physiques.
Donc, l’année prochaine (il aura 50 ans le 5 septembre 2018), Thomas LEVET sur le Champions Tour, c’est possible ?
Oui c’est possible.
Concernant la Ryder Cup 2018, où en es-tu ? Comment t’impliques-tu ?
Pour l’instant, l’implication ne va pas très loin car on nous ne demande pas grand chose. J’espère faire partie de l’équipe en tant que Vice Capitaine ou d’aider au mieux l’équipe européenne pour gagner cette Ryder Cup à Paris.
Et toujours consultant sur Canal ?
Oui toujours. Mais j’espère un jour pouvoir rentrer à la FFGolf s’il devait me demander de l’aide.