Choisir Dubaï comme destination de voyage a provoqué – en dehors du cercle familial – à minima l’incompréhension jusqu’à la colère de certains. Cet article n’échappera sans doute pas non plus aux réactions. Aussi, pour éviter tout énervement, si tu as déjà un avis sur Dubaï(d’autant plus sans y être allé), n’hésite pas à passer ton chemin ! 😉 Cependant, les beaux golfs, les beaux hôtels, proche de la France et peu de décalage horaire sont autant d’atouts que j’ai appréciés.
Carte d’identité
- Capitale : Abu Dhabi
- Devise : AED (Arabes Emirats Dirham) – 1€ ≈ 4 dirhams
- Nombre de parcours de golf à Dubaï : 14
- 6 heures de vol
- Décalage horaire : +2h (+3h en hiver) par rapport a la France.
Les Emirats Arabes Unis
Crée en 1971, les Emirats Arabes Unis sont composés de 7 émirats, Abu Dhabi et Dubaï étant les plus célèbres. Vous connaissez peut-être le nom d’un 3e émirat – Ras Al Khaimah – qui a reçu l’ultime tournoi du Challenge Tour en 2018 et portant ainsi le nom du “Ranking”.
Les 2 émirats stars – distants d’une centaine de kilomètres – ont eu une façon de se développer complètement différente : Abu Dhabi jouant la traditionnelle carte pétrolifère et Dubaï (qui a peu de pétrole mais des idées), celle du tourisme. Depuis, la rivalité est lancée entre ces 2 émirats.
Essentiel dans sa stratégie touristique, en 1985, l’émirat de Dubaï a créé sa compagnie aérienne Emirates (Dubaï Airlines serait probablement plus approprié) et son superbe aéroport international. Abu Dhabi suit la même logique avec la création en 2003 de sa compagnie Etihad (la traduction pourrait être “uni”). Uni mon oeil 😉
Et pendant que Dubaï essaie de briller à coup de projets immobiliers démesurés (La Burj – ça veut dire tour – El Arab ou la Palme Jumeirah) et de centres commerciaux qui le sont tout autant, il n’empêche qu’à chaque crise économique et immobilière, Dubaï en appelle alors à son grand frère l’émirat d’Abu Dhabi, et plus précisément à sa tirelire.
D’où le changement de nom de la plus grande tour au monde, initialement nommée Burj Dubaï, elle s’appelle dorénavant Burj Khalifa comme le nom du chef de l’émirat d’Abu Dhabi ! Celui qui a injecté 10 milliards de dollars pour terminer la construction.
Le golf à Dubaï
La géo-politique, c’est bien mais le sujet de l’article est bel et bien sur le golf. Quand le ranking du tour européen est nommé “Race To Dubaï”, et que l’émirat accueille 2 tournois dont le DP World, le dernier de la saison, facile d’imaginer Dubaï en une superbe destination golf.
A peine arrivé a Dubaï – dès l’aéroport en fait – on en prend plein les yeux. Même programme pour le golf. Services au petit soin, des installations au top et je ne vous ai pas encore parlé des parcours. Tout comme la ville de Dubaï, démentiels ! Allez, c’est parti pour une petite balade.
Jumeirah Golf Estates
Un peu perdu au milieu du désert (enfin, pour combien d’années encore), le Jumeirah Golf Estates se situe dans un grand complexe résidentiel. A l’instar de nombreux golfs, 2 parcours se proposent à vous : le Fire et l’Earth, le parcours pour champions accueillant la finale de la saison européenne.
Bien évidemment, au moment où le golf a su que l’homme capable de grattes, sockets et de tops (moi quoi) se présentait au départ, décision fut prise de fermer l’Earth. Tu m’étonnes, à un mois du DP World, un sanglier aurait fait probablement moins de dégâts ! Bon, en réalité, le parcours était fermé pour aérer greens et fairways.
Si l’Earth est compliqué, croyez-moi, le Fire n’est pas simple pour autant. Quelques formalités administratives pour récupérer la voiturette (il fait 39° à l’ombre) et c’est parti. Le starter m’annonce que tous les 2 trous, il y a de l’eau à disposition et qu’en cas de problème, l’écran de la voiturette me permet de le contacter. Cé-ti pas top ?
Je n’évoquerais pas le parcours dans ses détails car il est toujours agréable d’être surpris. Ce qu’il faut savoir : peu d’eau en jeu, des distances assez longues en partant des blancs qui sont bleus chez eux. Les greens sont gigantesques, pentus avec un peu de grain.
Le score est ici dérisoire, l’expérience est la clé et elle fut belle. J’ai tout de même demandé au personnel du golf de tenter la photo du 18 du Earth et de sa célèbre cascade vue du green. Mais le simple fait de dire LPBB n’a pas suffi. Tant pis !
Emirates Golf Club
Au contraire du Jumeirah Golf Estates, là, on est quasiment en centre-ville. Pour ceux qui ne souhaiteraient pas utiliser le taxi – malgré son très faible coût, le golf est accessible en métro (station : Nakheel).
Direction le “Bag Drop Area” pour déposer le sac et c’est parti. Comme au JGE, 2 parcours sont à disposition : le Faldo (je vous laisse deviner l’architecte de ce parcours) et le Majilis – accueillant l’Omega Desert Dubai Classic en Janvier.
Pour le Faldo, malgré ses 18 trous, je n’ai pu en faire que 9. Mais de nuit avec madame 🙂 Comment vous dire ? Extra-ordinaire. Je n’avais jamais joué de nuit et à part quelques difficultés à lire les greens (certains arrivent à le faire avec leurs pieds, moi, j’ai besoin de mes yeux), pas de difficultés particulières. Pour ceux qui veulent éviter les grosses chaleurs, jouer de nuit, c’est top (bon, début Octobre, il faisait tout de même 32°) ! Attention toutefois, le Faldo impose d’être droit en particulier tellement l’eau est présente (au moins sur les 9ers).
Le Majilis est quant à lui un exceptionnelparcours de golf à Dubaï dont la carte de visite de est la célèbre tente.
Le parcours est long, piégeux et, dans notre cas, très chaud (38° à l’ombre).
Départ à 9h30, après quelques balles de practice, je suis en nage (en même temps, j’suis pas “fit fit”, ni fut’ fut’ d’ailleurs). Là aussi, tous les 2 ou 3 trous, la possibilité de recharger la bouteille d’eau fait un bien fou. C’est paradoxal, mais j’ai mieux géré mon parcours que lorsqu’il fait 35° au National. Une fois de plus, je ne vous parlerais pas du parcours, mais c’est aux environs du green du 5 que ma femme est tombée amoureuse du marshall.
Omniprésent sur les parcours que nous avons joués, celui-là a un atout indéniable : il distribue des genres de “mister freeze”.
Quelques petits trucs étonnants avec la présence d’une cloche (non, non, je ne parle pas de moi) et d’un siège d’arbitre de tennis (pour voir un green en léger contrebas), il est temps d’arriver au 18, le célèbre par 5 en dogleg gauche. Le score importe peu (de toute façon, j’avais l’excuse chaleur) et à nouveau, l’expérience est dingue. Il suffit de terminer par un petit brin de toilette au club-house pour finir de s’en persuader.
Les tarifs Golfs
Les prix variant énormément, difficile de vous donner une idée exacte de ceux-ci. A l’instar des compagnies aériennes, en général, plus vous réservez tôt, plus le tarif est bas : une fréquentation assidue des différents sites webs sera pour le moins pertinent. Ce n’est pas toujours donné mais ça les vaut.
Précision utile : en général, la voiturette est compris dans le prix. Mais en contrepartie, les golfs refusent la présence de non-golfeurs sur le golf. Si vous souhaitez être accompagné, il faudra souhaiter que votre partie ne soit pas complète et tenter de contacter le golf la veille pour bloquer une place.
Qu’y faire en dehors du golf à Dubaï ?
Dubaï en terme d’activités, c’est la caverne d’Ali Baba. Rares sont les activités que vous ne pourrez pas y trouver :
- des centres commerciaux gigantesques tels le Dubai Mall ou Mall of Emirates, celui où on peut y faire du ski.
- de nombreux parcs d’attractions y compris des parcs aquatiques
- pour les “cultureux”, le musée Frame, le Louvre d’Abu Dhabi et bientôt, l’exposition universelle d’Octobre 2020 à Avril 2021
- Si Dubaï reste une ville-voiture, elle s’ouvre doucement aux circulations douces dans les quartiers de l’Hyper Centre-Ville, la Marina ou la Crique. La ville se visite très bien à pied et de manière très agréable.
- Evidemment, on y mange très bien et dans notre cas (avec madame), très haut :
Quand y aller ?
Il fait chaud à Dubaï, très chaud même. Début Octobre, les températures frôlent les 40° (à l’ombre) et ensuite, sans être une règle, on perd quasiment un dégré par semaine (pour atteindre une température de 28° en Décembre). De fait, y aller d’Octobre à Avril (étonnament les dates de l’Expo Universelle), c’est parfait.
Où loger ?
Nous avons fait le choix de loger à l’Atlantis The Palm.
Ce n’est pas le lieu le plus central mais il est probablement le plus réprésentatif de Dubaï avec l’avantage pour les résidents de l’hôtel d’avoir l’accès au parc aquatique inclus dans le tarif.
A Dubaï, vous pourrez trouver beaucoup d’hôtels allant du moyen au très haut gamme. Si vous souhaitez minimiser les temps de trajet, trouvez un hôtel longeant le métro et si possible avec piscine.
Au final
Dubaï est une ville américaine en réalité, ressemblant à New York pour ses grattes-ciel, à Los Angeles pour ses routes et à Orlando pour ses parcs d’attractions et sa propreté. On aime ou pas, mais, contrairement aux idées reçues, il est facile pour une femme seule de s’y déplacer (sans être voilée) ou de boire de l’alcool (les diabolo menthe aussi). Difficile pour Dubaï de ne pas s’ouvrir quand la population se compose de 90% d’étrangers.
Si vous êtes tentés (mais encore hésitants) par la visite de Dubaï, sachez qu’il est possible lors d’une escale qui dure minimum 5 heures de sortir de l’aéroport pour visiter la ville. Et d’autant que le passage de l’immigration est d’une rapidité dingue (sans besoin de visa pour les français), ça sera l’occasion pour vous d’y jeter un oeil.
Nous y avons passé une semaine et on y retournera.