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Presidents Cup 2022 : l’essentiel est d’éviter la fessée !

La Presidents Cup 2022 s'annonce comme un combat inégal où les Internationaux doivent relever un challenge impossible.

N’en déplaise à Coubertin, il faut tout de même distinguer participation et faire de la figuration. La Presidents Cup 2022 aurait pu annoncer un duel savoureux entre Américains et Internationaux mais le LIVGolf continue son rôle d’agitateur en déséquilibrant considérablement la balance ente les deux équipes. Trevor Immelman, capitaine de l’équipe Internationale, va devoir trouver les mots et les bonnes associations pour éviter une lourde défaite à ses joueurs.

Un combat inégal à tout point de vue

L’histoire ne joue pas en leur faveur. Les Internationaux ont perdu 11 fois en 13 éditions de cette épreuve biennale (match nul en 2003). Leur seule victoire remonte à 1998 dans une équipe qui comptait Ernie Els, Nick Price et Vijay Singh, joueurs du Top10 mondial à l’époque. Les 12 joueurs, choix du capitaine inclus, étaient dans les 62 premiers mondiaux quand le moins bien classé des Américains était 29e.

En 2022, après le départ pour le LIV de Cameron Smith, Joaquin Niemann et Abraham Ancer, Trevor Immelman encadre une équipe sans joueur parmi les 10 premiers mondiaux et cinq d’entre eux classés au-delà du 62e rang OWGR. Davis Love III, capitaine des USA, ne compte que Kevin Kisner en dehors du Top20, le Californien de 38 ans est 25e mondial !

Côté expérience, le match est quasi aussi déséquilibré puisque ce sont 8 Internationaux qui font leur début dans cette compétition par équipe, contre 4 qui fêtent leur toute première sélection dans une équipe américaine. Le plus expérimenté des 24 joueurs sélectionnés est toutefois International avec Adam Scott qui participera pour la 10e fois. Hideki Matsuyama est présent pour la cinquième fois tandis que les Coréens Sunjae Im et Si-woo Kim connaîtront leur seconde Presidents Cup.

Pour rajouter un poids supplémentaire, si besoin en était, la Presidents Cup 2022 (22-25 septembre) a lieu sur le parcours de Quail Hollow aux USA (Caroline du Nord). Les Américains affichent un bilan de 7 victoires en 7 rencontres à domicile avec un écart moyen de 5,5 points au final.

Envie et esprit d’équipe

Le format propose 30 matches sur 4 jours : 5 foursomes le jeudi, 5 Quatre balles le vendredi puis 4 Foursomes et 4 Quatre balles le troisième jour avant les 12 simples du dimanche.

Les chances des Internationaux reposeront sur leur performance lors des 18 matches de doubles, et pour être lucide, plutôt sur leur capacité à gagner en Foursome. En effet, en Quatre Balles, les Internationaux ont marqué 2,5 points en moyenne par session contre seulement 1,5 par session de foursome sur les cinq dernières confrontations.

Sur la même période, 2011-2019, USA et Internationaux ont partagé la journée des simples avec un bilan de 30,5 points en faveur du reste du monde contre 29,5 à la bannière étoilée.

Des duels en match play et la capacité du capitaine Sud-Africain à rassembler et transcender ses joueurs vers un but commun seront essentiels pour rester au contact des Américains le plus longtemps possible au fur et à mesure que la compétition avance.

Pour créer cet esprit d’équipe, Immelman a même rassemblé son équipe pendant deux jours sur le parcours de Quail Hollow au lendemain Tour Championship. «La chose qui m’excite le plus est… je sais maintenant que nous avons 12 joueurs qui ont faim, et 12 joueurs qui veulent être ici», déclarait le capitaine après ce séjour façon team building.

Les Internationaux s’appuieront aussi sur la nouvelle dynamique créée par Ernie Els en 2019 qui leur avait permis de mener après 3 jours de compétition (10-8) pour la première fois depuis 2003. Une édition que beaucoup qualifie de fondatrice pour l’équipe Internationale, même si 8 des 12 joueurs de 2022 n’y étaient pas.

Immelman reprendra l’approche analytique et statistique utilisée par son compatriote au Royal Melbourne en Australie pour constituer ses paires lors des sessions de doubles. «Nous n’avons pas besoin d’associer des personnes de même nationalité pour obtenir le meilleur d’elles (…) Nous avons trouvé des moyens de combler les lacunes en matière de communication dans certains cas. J’ai toutes les options à ma disposition.», expliquait le capitaine.

Dans cette version de David contre Goliath, Trevor Immelman et ses hommes auront sans doute l’avantage de jouer sans pression contrairement à leurs adversaires qui doivent gérer les attentes d’une victoire annoncée facile. Pour peu que les «Dieux du golf» soient du côté de Scott, Im & Co, les Internationaux ont au moins le droit d’y croire.

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