Hier sur Twitter, Olivier, fidèle de la communauté LPBB, partageait des propos de la journaliste et écrivaine marocaine Leïla Slimani qui disait : “il est beaucoup plus facile de s’indigner que de penser”.
Evidemment le contexte était tout autre que le golf et d’une gravité bien au-delà du remaniement proposé la semaine dernière par le PGA Tour pour sa saison 2024 mais j’écris avec cela en tête.
Alors si vous n’avez pas suivi. Pour faire court, la prochaine saison proposerait, en complément des Majeurs, du Players et des playoffs de la FedEx Cup, 8 autres tournois qui seraient à champ réduit (70 à 80 joueurs), sans cut et avec des dotations de 20 millions $ minimum.
J’ai été de ceux à avoir réagi rapidement et négativement à l’idée de cette nouvelle réforme qui favorise, encore et toujours les stars, aussi bien sportivement que financièrement.
Les stars qui ne sont pas capables de passer le cut n’ont rien à faire là le week-end. Si l’objectif est de faire plaisir aux sponsors qu’ils viennent les saluer dans les espaces VIP au lieu de rentrer chez eux ! https://t.co/zZDX0Qmwqb
— Blog #LPBB⛳️ (@leblog_lpbb) March 2, 2023
Pour autant, j’ai décidé de prendre le temps de “penser” avant d’écrire ce billet d’humeur en essayant de comprendre le pourquoi du comment de ces changements.
[Spoiler de type seuls les imbéciles ne changent pas d’avis]
Oui, il y a du bon dans ce nouveau mode de fonctionnement, et oui encore, cela concerne tous les joueurs membres du PGA Tour. Je ne vais pas lister l’ensemble des aspects positifs aujourd’hui mais on y reviendra certainement dans le prochain podcast avec la Team.
Et non, il n’y a pas que du bon ! En tout cas pour un fan de golf comme moi. L’absence de cut envisagée est une erreur. Avant tout, parce que c’est une tradition du golf qui amène du suspens et de l’intérêt pour suivre un tournoi dès les deux premières journées.
Ensuite, si tout le monde joue 4 jours, expliquez-moi la pertinence de suivre les joueurs, stars ou non, qui se partagent les places de la 50e à la 70e pendant le week-end ? Et qu’on ne verra même pas à la télé probablement.
Parce que qui dit cut, dit pression supplémentaire où chaque coup et chaque trou comptent dès le premier jour. Qui plus est, une coupure sur un champ réduit permettrait alors de conserver une grande majorité de joueurs qui ont encore une chance de l’emporter. Bien plus passionnant à regarder selon moi.
D’ailleurs, les arguments en faveur de la disparition du cut qui fleurissent ces jours-ci n’ont jamais été avancés lorsqu’il s’agit de conserver seulement le Top50 au Masters pour les deux derniers tours avec un champ de départ généralement autour de 90 joueurs…
Il y aura beaucoup à dire sur ce PGA Tour version 2024 avec plus de points positifs qu’à première vue mais il sera évidemment plus facile d’en faire un bilan que d’émettre des avis par anticipation.
Toutefois, ce qui apparaît déjà certain, c’est que malgré la soi-disant alliance stratégique du PGA Tour avec le DP World Tour, ce dernier n’a pas su se positionner pour offrir un accès direct de ses meilleurs joueurs à ces Designated events. C’est peut-être bien là, la vraie bonne raison de “s’indigner” !