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PGA Championship, le bien-aimé

De la semaine inoubliable de Michael Block, pro enseignant PGA, à la belle performance du tricolore Victor Perez, le 105e PGA Championship a été l'une des plus belles éditions de l'histoire.

Souvent peu considéré, le PGA Championship était le « mal aimé » des majeurs. Celui qu’on aurait, à la majorité absolue, remplacé par The Players pour être le 4e pilier des tournois du Grand Chelem., La 105e édition a remis l’épreuve sur le devant de la scène, comme rarement dans son histoire récente.

Certes le scénario du finish n’a pas ménagé le suspens comme l’an dernier mais le PGA Championship 2023 à Oak Hill nous a proposé de superbes histoires pendant 4 jours et un niveau de jeu de haute volée sur un parcours de grande facture.

A commencer par celle de Viktor Hovland qui semble avoir trouvé la clé pour répondre présent dans les grands rendez-vous. Un 3e Top10 consécutif en majeur (T4-T7-T2) et, pour la seconde fois après The Open, un dimanche démarré en dernière partie. Il a tenu le choc longtemps face aux uppercuts du poids lourd Koepka avant de céder sur les derniers trous. Rivaliser n’est pas annonciateur de victoire prochaine mais la direction est assurément la bonne.

Evidemment, la victoire de Brooks Koepka est remarquable. L’Américain a confirmé qu’il est un joueur phénoménal lorsqu’il il est au maximum de sa confiance. Les doutes entrevus dans la série Netflix «Full Swing» sont probablement la vraie bonne raison de son départ vers le LIV Golf et on ne serait pas surpris d’apprendre que les remords le rongent maintenant qu’il a retrouvé sa sérénité. Il est rentré dans le cercle fermé des quintuples vainqueurs de Majeurs, ce qui fait un de plus au palmarès que McIlroy, soit dit en passant. Assurément déjà favori pour les prochains US Open et The Open, Brooks Koepka va se retrouver naturellement à Rome car, dans tous les cas, les USA auraient tort de s’en priver.

Il y a eu également la belle histoire du tricolore Victor Perez. Dans notre dernier podcast, on se demandait ce qui manquait pour voir les Français briller en majeurs. La réponse est simple : la patience. On espérait un cut franchi à Rochester et Victor nous a proposé de l’émotion au cours d’un dernier tour qui l’a vu tutoyer le haut du leaderboard après 4 birdies consécutifs sur ses 5 premiers trous. Son meilleur résultat en majeur (T12) lui ouvre la porte de l’US Open et de la prochaine édition du PGA Championship. Et si, mathématiquement, il n’est pas assuré d’une sélection automatique en Ryder Cup, cette nouvelle performance le place au moins dans le chapeau des choix du capitaine Luke Donald.

Mais la plus belle page de la semaine a été écrite par un inconnu devenu coqueluche du monde entier. Le pro enseignant américain Michael Block a signé la plus belle semaine de sa vie, multipliant les coups d’éclats jour après jour, trou après trou.

“C’est incroyable. Je vis un rêve. Je fais en sorte de profiter de ce moment. J’ai appris qu’après 46 ans de vie, il n’y aura rien de mieux que ça. Ce n’est pas possible. Aucune chance. Je vais donc profiter de ce moment”. Michael Block au micro de CBS

Pour sa 7e participation depuis 2007 à un majeur, Il passe le cut après deux cartes dans le Par. Seul joueur parmi les 20 pros enseignants qui s’étaient qualifiés pour la semaine. Il joue le Moving Day avec son idole Justin Rose et termine avec un coup de plus (70) que l’Anglais pour s’offrir un dimanche en compagnie de Rory McIlroy. Il démarre son dernier tour avec un bogey qui sera suivi d’un autre sur le 7 avant de remettre son compteur à zéro grâce à un incroyable trou en un sur le Par3 du 15. Malgré un nouveau bogey sur le trou suivant, il réussit un Par venu d’ailleurs sur le 72e trou pour terminer T15. Une place qui lui assure aussi sa présence pour l’édition 2024.

D’ailleurs, le rêve continue pour Block qui est invité à jouer sur le PGA Tour dès cette semaine au Charles Schwab Challenge et dans deux semaines au RBC Canadian Open.

Oui, vraiment, on a adoré ce tournoi. Le PGA Championship est bel et bien un majeur.

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