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Savoir raison garder…

Le golf est un sport qui ne pardonne pas. En moins de 8 jours, le héros du dernier PGA Championship, Michael Block, l'a appris à ses dépens

Le golf est un sport qui ne pardonne pas. Il ne pardonne ni nos mauvais coups, ni nos doutes, Il ne pardonne pas non plus nos excès de confiance. A tout niveau, patience, humilité et résilience mentale sont essentielles pour espérer atteindre le succès.

Pendant 4 jours, Michael Block a su combiner ces qualités pour élever son niveau de jeu et signer une semaine mémorable pour lui, les spectateurs et les fans de golf. “Monsieur tout le monde” avait fait briller les yeux de tous les joueurs de golf et – quasi – voler la vedette au vainqueur. Quelque part, ce fut même une aubaine pour le patron du PGA Tour, Jay Monahan, puisque les médias ont eu beaucoup plus à se mettre sous la dent que la seule victoire d’un joueur du LIV dans un Majeur.

La SUR-attention des médias, les invitations qui s’enchainent, les contrats et les offres qui crèvent le plafond habituel du pro enseignant ont eu des répercussions. L’étincelle Michael Block vue à Rochester a fini par s’embraser et se brûler les ailes. Tout le monde s’est emballé et le principal concerné aussi. Lors d’une interview dans un podcast américain animé par Bob Menery, la question lui est posée sur les différences qui existent entre son jeu et celui de Rory McIlroy. La perche est tendue pour une bonne dose d’humilité mais Block dérape.

Il tape beaucoup plus loin que moi, c’est ça le truc“, a-t-il répondu. “Ce que je serais capable de faire là où Rory frappe serait dingue. Je pense que je serais l’un des meilleurs joueurs du monde. Sans aucun doute, si je tapais cette folle distance toute la journée.” En ajoutant quelques instants plus tard : “Mon jeu de fers, de wedges, mon jeu autour des greens et mon putting sont de classe mondiale.”

L’un des meilleurs joueurs du monde… De classe mondiale… Aie !

Dans la foulée de l’émission, Michael Block profite de son invitation au Charles Schwab Challenge offerte par le tournoi suite à sa performance au PGA Championship. Un score de 81 le jeudi suivi d’un 74 le lendemain. Un total de +15 qui l’a placé en dernière position du tournoi, à 3 coups de celui qui le précède. Un SG négatif sur tous les secteurs de jeu dont -4,192 autour des greens et -2,664 au putting.

L’idée n’est pas de lui jeter la pierre, ni minimiser ce qu’il a accompli et pourrait bien accomplir encore dans le futur. Il a juste été rattrapé par les exigences de ce sport qui ne pardonne pas. Peut-être devrions-nous tous le prendre comme une leçon. Apprenons à apprécier le présent sans perdre de vue la réalité et à rester humbles au golf comme en toutes circonstances.

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