Sur le papier, les USA vont gagner la Ryder Cup 2016

Par Lionel
septembre 27, 2016

Les forces, les résultats, les chiffres des 2 équipes de cette Ryder Cup 2016 où les USA en ressortent avec un léger avantage pour remporter le trophée cette année.

La 41ème Ryder Cup de l’histoire débute ce vendredi 30 septembre 2016 sur le parcours du Hazeltine National Golf Club. Cette confrontation entre l’Europe et les USA est la 19ème de l’histoire. Sur la période concernée 1979-2016, le palmarès tourne en faveur de l’Europe (10 victoires, 1 nul et 7 défaites) notamment grâce à ses 3 derniers titres consécutifs. Mais jamais, le Vieux Continent n’a pu conserver une 4ème fois de suite et lorsqu’on regarde de plus près les chiffres de cette Ryder Cup 2016, cette série devrait s’arrêter cette année aussi pour permettre à l’équipe américaine de succéder à son ainée de 2008. Voici pourquoi…

Les capitaines

En tant que joueur, l’irlandais Darren Clarke a participé à 5 Ryder Cup consécutives (1997-2006) et n’a connu la défaite qu’en 1999. Il a également été choisi pour épauler Colin Montgomerie en 2010 et José-Maria Olazabal en 2012 comme vice-capitaine, soit 2 victoires supplémentaires.

L’américain a une expérience quasi équivalente : 6 Ryder Cup comme joueur et 1 en tant que capitaine. Mais seulement 2 victoires pour 5 défaites. Pourtant, il y a une différence de taille… Medinah 2012!
En effet, lors de cette déconvenue des USA sur leurs terres, Davis Love III en était le capitaine. Et franchement, quoi de mieux qu’une défaite (voire un affront) pour en retirer toutes les leçons indispensables à la victoire.

USA: 1Up

Les Vice-capitaines

Clarke, à l’instar de McGinley en 2014, a appelé 5 joueurs et anciens joueurs de renom pour l’assister. Après les 3 choix initiaux, Thomas Björn, Padraig Harrington, Paul Lawrie, Darren a complété sa liste pendant l’été en nommant Ian Poulter et Sam Torrance. En cumulé, 24 sélections en Ryder Cup + 1 capitanat en 2002 pour Torrance.

Du côté des USA, ils n’étaient que 4 jusqu’à hier (26 septembre) mais Bubba Watson est le convoqué de dernière minute. Avec Tom Lehman, Jim Furyk, Steve Striker et Tiger Woods, les 5 hommes totalisent 25 participations en Ryder Cup + l’édition 2006 en tant que capitaine pour Tom Lehman.

88 matches joués en Ryder Cup en tant que joueur pour l’Europe, 9 de plus pour les USA. Les américains ont à leurs côtés, “l’ex-machine à gagner” Tiger mais qui, en Ryder Cup, est dépassé par Ian Poulter. L’anglais a le meilleur pourcentage de victoires de tous les européens ayant joué 10 matches au moins : 72.22% pour 18 matches joués.

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L’Année Majeure 2016

À égalité en matière de Majeurs: 2 vainqueurs de part et d’autre avec Willett (Masters) et Stenson (The Open) contre Dustin Johnson (US Open) et Jimmy Walker (PGA Championship). On soulignera toutefois le petit ascendant pris par Willett sur Spieth à Augusta et celui de Stenson face à Mickelson sur le parcours du Royal Troon.

Autre évènement d’importance en 2016, le 1er tournoi olympique depuis 1904 avec la victoire de Justin Rose devant son partenaire européen Henrik Stenson. Matt Kuchar finit en trombe mais doit se contenter du bronze. 1 seule médaille alors que les USA avaient 4 joueurs sélectionnés.

EUR: 1Up

Le classement mondial

Au 25 septembre 2016, les américains sélectionnés sont 4 dans le Top10 mondial contre 3 européens. En prenant le Top 20, les USA passent à 7 contre 5 européens sélectionnés.

Pour les USA, les rangs sont: 2+4+8+9+15+16+17+21+22+23+28+31=186, soit une moyenne de 15.5
L’Europe affiche: 3+5+10+11+12+30+32+42+44+46+48+50=321, soit un rang moyen de 26.75.

USA: 1Up

Les stats en Ryder Cup

Les tenants du titre affichent pas moins de 6 rookies en 2016, soit la moitié de l’équipe. McIlroy, Rose, Stenson, Garcia, Westwood et Kaymer totalisent 28 sélections en Ryder Cup et 122 matches joués. Avec un total de 73 points, l’équipe affiche un joli 60% de victoires.

Ils ne seront que 2 débutants coté USA en Ryder Cup: Brooks Koepka et Ryan Moore. Les autres joueurs de l’équipe affichent en cumulé 26 sélections pour 100 matches et 49.5 points donc un 49.5% de victoires. Un chiffre inférieur à l’Europe certes mais une moyenne calculée sur 10 joueurs contre seulement sur 6 pour l’Europe, ce qui tend à ramener l’équilibre entre les 2 équipes. Les USA ayant potentiellement des paires ayant déjà joué ensemble.

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Hazeltine National Golf Club

Le parcours situé à Chaska (Minnesota, USA) a déjà accueilli 2 US Open et 2 PGA Championship. L’US Open 1970 avait consacré l’anglais Tony Jacklin, vainqueur en tant que capitaine de la Ryder Cup 1987. Le parcours a été modifié par la suite et avait souri à Payne Stewart lors de l’US Open 1991.
11 ans plus tard, Rich Beem a été le vainqueur surprise du PGA Championship avec 1 coup sur Tiger Woods. Le PGA Championship 2009 a offert le 1er titre Majeur à l’Asie avec la victoire de Yang Yong-eun devant… Tiger Woods (2è) et McIlroy/Westwood (T3).

Si spécifiquement pour la Ryder Cup 2016, le Hazeltine National a été “ré-agencé”, il n’en reste pas moins un parcours avec des trous longs (total: 7.628 yards), un rough profond et des greens rapides. Un parcours typiquement américain en clair mais qui, depuis quelques années, est presque autant le terrain de jeu habituel des européens.

Avec 3 Par5 à plus de 600 yards (trous 3, 6 et 11), avantage aux longs frappeurs. JB Holmes et Dustin Johnson finissent respectivement n°1 et n°2 de l’année au classement du “Driving Distance”. McIlroy est le premier européen (9è).

Des greens relativement étroits dans l’ensemble donc il faudra savoir être précis. Au classement général “Stroke Gained: Approach the green”, Mickelson est le mieux classé des sélectionnés américains (6è) et Garcia pour l’Europe (25è).
Au classement du “SG: Putting”, les américains sont quasiment tous mieux placés. Il est vrai toutefois que la moitié de l’équipe européenne n’est pas dans le classement puisque ces joueurs ne jouent pas sur le PGA Tour.

À domicile, contre les européens, les américains affichent un bilan de 5 victoires et 4 défaites sachant qu’ils n’ont jamais enchaîné 2 revers de suite chez eux. La dernière édition américaine était à Medinah en 2012.

USA: 1Up

La forme du moment

Incontestablement, le leader de l’équipe européenne est bel et bien le nord-iralndais et n°3 mondial Rory McIlroy. Si on pouvait craindre le pire il y a encore quelques semaines ses 2 victoires dans les playoffs de la FedEx Cup le mettent dans les meilleures dispositions avec un putting retrouvé… Mais il était toutefois le seul européen de l’équipe à participer à la finale du Tour Championship.
Sur l’European Tour, en dehors du British, Thomas Pieters est le seul européen sacré (Made In Denmark fin août) depuis 3 mois.

De leurs côtés, les USA comptaient 9 joueurs parmi les 30 qualifiés où Koepka, Z. Johnson et Fowler manquaient à l’appel car éliminés au tournoi précédent. Certes, Dustin Johnson s’est fait “doubler” par Rory dans l’attribution de la FedEx Cup mais il a gagné le BMW Championship il y a 15 jours et, avant lui, Patrick Reed a remporté le Barclays fin août. Ryan Moore, battu en playoff au Tour Championship ce week-end, a gagné mi-août le John Deere Classic.

Côté Europe, Stenson a abandonné sur blessure il y a 3 semaines et n’a pas rejoué en compétition depuis. Wood et Sullivan vainqueurs il y a plusieurs mois ont été un peu dans le dur par la suite. Mais l’Europe a prouvé à maintes reprises sa capacité à mieux jouer en équipe que ses adversaires et a tout de même gagné 6 des 7 dernières éditions.

Pour nuancer le probable ascendant psychologique des tenants du titre, la disparition ce lundi d’Arnold Palmer pourrait bien apporter un petit supplément d’âme à l’équipe américaine, comme cela avait été le cas à Medinah pour l’Europe avec Seve Ballesteros.

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