Coco Chanel disait : “Après 40 ans on n’est plus jeune mais on peut être irrésistible à tout âge”. Angela Stanford qui fêtera ses 41 ans en Novembre vient de s’offrir le premier Majeur de sa carrière, après 75 précédentes tentatives restées infructueuses. L’américaine remporte l’Evian Championship 2018 et, seulement aurait-on envie d’ajouter, son 7e titre en 18 ans de professionnalisme.
Dimanche en fin de matinée, c’était pourtant sa compatriote Amy Olson qui était la mieux placée pour remporter le dernier Majeur de la saison, et – enfin – le premier pour les USA en 2018. Olson débutait son 4e tour en tant que leader à -14 après un Moving Day parfait (4 birdies, 1 eagle et aucun bogey). Dans sa partie, la coréenne Sei Young Kim et l’américaine Mo Martin étaient respectivement à 2 et 4 coups après 54 trous.
Le dimanche, la jeune joueuse US de 26 ans commettait sa première erreur dès le Par3 du 2 mais qu’elle effaçait immédiatement avec un birdie au trou suivant. Son 2e bogey survenait au 8e trou, à nouveau sur un Par3, ce qui permettait à Kim, alors -1 pour la journée, de revenir à sa hauteur.
Sur les derniers 9 trous, de ce que l’on pensait être un duel pour le titre entre l’américaine et la coréenne, cette dernière cédait la première avec un double bogey au 10 suivi d’un bogey au 12. Comme Kim, Olson signait ensuite un birdie au 13 et maintenait une avance de 3 coups sur la joueuse asiatique.
Mais Olson partait encore à la faute sur un Par3, au trou 14, pour retomber à -13. Dans la minute suivante, son aînée Angela Stanford ressortait du green du 15 avec un eagle sur le dernier Par5 de l’Evian Resort lui permettant, elle aussi, d’être en tête à -13.
Tout vient à point…
Stanford avait démarré son dimanche à -9, soit 5 coups de la tête et ne s’imaginait sans doute pas en aussi bonne position à 3 trous de la fin.
Est-ce pour cela que l’américaine ratait sa mise en jeu sur le Par3 du 16 ? Sa balle terminait dans le rough en contrebas et surtout à moins d’un mètre de la catastrophe d’une balle dans l’eau. En tout état de cause, Stanford devenait soudainement fébrile. Un premier chip qui manquait de vitesse et la balle ne s’envolait pas pour redescendre finalement dans les pieds de la joueuse. La seconde tentative fut meilleure mais Stanford signait toutefois un double bogey après 2 putts.
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— LPGA (@LPGA) 16 septembre 2018
Sur le Par4 du 17, l’expérience et l’envie de ne pas ajouter un 14e Top10 en Majeur à son palmarès faisaient la différence. Angela enquillait un putt de 8m pour un birdie qui la ramenait à -12. Deux coups plus tard, son putt pour birdie au 18 frôlait le trou et Stanford terminait sur une carte de 68 lui offrant une place de leader au club-house. A un coup d’Amy Olson toujours sur le parcours, elle devait patienter.
À l’inverse, c’est certainement l’inexpérience et la pression d’un premier Majeur qui faisaient perdre ses moyens à la jeune américaine. Au départ du 18, cette dernière ratait seulement son 2e fairway de la journée. Une sortie de rough mal négociée et Olson ne touchait le green que sur son 3e coup. Un premier putt en montée qui n’a pas voulu s’arrêter et le putt de retour pour partir en playoff qui a manqué de vitesse. Double bogey. L’américaine cognait la tête de son putter de dépit et Angela Stanford, elle, se prenait la tête entre les mains, submergée par l’émotion. Irrésistible, on vous disait.
La joueuse originaire du Texas a remporté son 1er Majeur lors de son 436e tournoi professionnel. Membre de l’équipe américaine de Solheim Cup à 6 reprises, elle n’avait plus gagné sur le LPGA depuis le HSBC Women’s Champions 2012. Avec le chèque de 577.000$ de sa victoire, Angela Stanford devient la 11e joueuse de l’histoire a dépassé les 11 millions de $ de gains sur le LPGA.