Logo LPBB - Blog Golf
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Jeff Lucquin : “Non, les Français n’ont pas un problème de mental !”

Ancien joueur de l'European Tour, il avait battu McIlroy en 2008 en playoffs de l'Omega Masters. Reconversion dans le coaching, il est également consultant pour Golf+. Sa carrière, son avenir, le golf Français, la Ryder Cup, tout y passe dans un long entretien avec Jeff Lucquin.

Né dans une famille de sportifs, Jean-François “Jeff” Lucquin a d’abord débuté par la petite balle jaune en rêvant de gazon sans trou, de terre battue et autre coupe Davis. Des cours de tennis aux fairways, il n’y a qu’un pas que Patrick, le mari de sa soeur, professeur de tennis et joueur de golf, lui a fait franchir alors que Jeff avait 12 ans. Quelques premiers coups de fer réussis au practice, une inscription à l’école de golf et le jeune Jeff Lucquin a attrapé le virus de la petite balle blanche.

Vous débutez le golf à 12 ans, en 1990, et vous gagnez votre premier championnat de France en 1994. Comment se sont passées ces premières années ?

J’allais à l’école de golf les Mercredi et Samedi au golf des Chanalets, ce qui, à l’époque, était un petit 9 trous à côté de Valence dans la Drôme. J’ai ensuite entamé des compétitions de club et je me débrouillais pas trop mal. J’avais une bonne progression, j’ai alors vite été détecté par la ligue Rhône-Alpes. Lors des premiers championnats de ligue, vu que je n’étais ni très grand, ni très costaud, j’ai un petit peu pris le mur mais je m’accrochais. Très vite, les Grands Prix sont venus s’ajouter à mon programme et j’ai ensuite gagné 2 ou 3 fois le championnat de ligue Junior avant d’être sélectionné en équipe Rhône-Alpes Junior. En 1993, je me souviens des championnats de France au golf du Médoc… Il y avait la France du golf et moi je débarquais de mon 9 trous du golf des Chanalets, un petit peu impressionné… Bref, j’ai pris le bouillon ! (rires)

Et pourtant l’année suivante, c’est la consécration…

Oui, j’ai continué à m’entrainer en club, j’ai réalisé de bonnes performances qui se sont bien enchainées. J’ai sérieusement baisser mon index, et j’ai remporté effectivement mes premiers championnats de France en 1994 puis à nouveau en 1997.

Pourquoi décidez-vous de passer professionnel dans la foulée ?

En fait, malgré mes titres de champion de France, je n’ai pas eu la chance d’être pris en équipe de France. J’étais vraiment déçu en fait, déçu de ne pas avoir été pris. Je n’étais pas non plus très intéressé par l’école, je tenais difficilement en place et j’ai eu la chance d’avoir une maman qui me comprenait et me soutenait. Je me suis dit, de toute façon, c’est ce que tu veux faire, alors autant passer pro tout de suite !

Ce choix s’est-il révélé plus compliqué que prévu ?

J’ai peut-être pris des claques au début… Oui, c’est ce qui s’est passé bien sûr ! Je me rappelle qu’on m’a montré du doigt : “Jeff Lucquin, il passe pro, c’est beaucoup trop tôt, il va prendre le mur, il est beaucoup trop jeune“. Aujourd’hui je ne regrette pas du tout mon choix.

Vous aviez pourtant 19 ans, c’était différent à l’époque ?

Oui, on passait généralement professionnel après ses 20 ans. Ce n’était pas du tout le même processus, il fallait rester amateur. On faisait ses preuves en amateur, puis ensuite on pouvait passer pro. Depuis quelques années, on voit des plus jeunes qui passent pro à 18 ans, voire 17 comme Manassero ou d’autres.

Comment se passent les premières saisons ?

Tout le monde ne le sait pas mais, à l’époque, il n’y avait ni Alps Tour, ni Progolftour et aucun autre circuit satellite. Il y avait seulement le circuit français, où j’ai donc passé les cartes pour essayer de me former. Heureusement, j’étais bien entouré avec notamment Patrick, mon beau-frère, qui me caddeyait. Certes, la 1ère année était évidemment difficile mais la suivante (1999) était une bonne année. J’ai gagné 3 tournois sur le circuit français,  ce qui m’a permis de recevoir quelques invitations sur le Challenge Tour. Dans le même temps, j’allais systématiquement aux pré-qualifications européennes où les premières fois, évidemment j’ai pris cher, mais ensuite, j’ai atteint la finale des cartes. J’ai même fait les 6 tours, malheureusement sans pouvoir accéder au Tour Européen. Par contre j’ai eu un accès plein au Challenge Tour de 2000 à 2002 !

Embed from Getty Images

2002, c’est l’année de votre premier succès…

Oui, c’était vraiment une superbe saison. Une victoire au Maroc avec 5 coups d’avance, puis une 3e place au Trophée Lancôme sur l’European Tour mais surtout la seconde place au général en fin de saison sur le Challenge Tour qui m’a permis d’accéder à l’élite !

La différence est-elle importante avec le Challenge Tour ?

Ce n’est clairement pas le même niveau de jeu. En fait, tous les joueurs que je voyais à la TV, je me retrouvais soudain au practice avec eux, et c’est clair que c’était assez impressionnant. Mais oui, assurément, le niveau de jeu, c’était autre chose, une autre dimension !

Pensez-vous qu’aujourd’hui la marche est trop haute, vu la difficulté des joueurs français à se maintenir plus d’une saison ?

Le niveau de jeu ne fait qu’augmenter, c’est certain. Récemment quand on voit la victoire de DeChambeau à Dubaï avec un total de -24. Ce sont des parcours que je connais très très bien mais pour faire ce score sur 4 tours, en laissant le deuxième à 7 coups, et bien il ne faut pas chômer, il faut vraiment bien jouer au golf. Pareil pour Sean Lowry, la semaine d’avant, qui fait 62 au 1er Tour à Abu Dhabi alors que ce sont des parcours sélectifs. Le niveau de jeu actuel a énormément évolué, comparé à celui d’il y a 16 ans quand je suis monté sur le Tour !

En 2008, vous gagnez l’Omega Masters en playoffs face à Rory McIlroy. Racontez-nous !

Quand je prends le départ à Crans Montana, je n’ai pas encore assuré ma carte (début Septembre 2008), je n’en suis pas loin mais je ne l’avais pas encore assuré à 100 % donc l’objectif était d’essayer de faire une bonne performance avant tout. J’ai bien entamé le tournoi, ce qui m’importait le plus c’était de finir au mieux même si j’avais la victoire dans un coin de ma tête. Mais je m’étais dit, ne mets surtout pas la charrue avant les bœufs. Essaye de faire un bon dimanche (il est 2e ex-aequo au départ du dernier tour à 4 coups de McIlroy – ndlr) et tu finiras à la place que tu dois finir.

Et vous signez une carte de 67…

Oui, c’était un excellent dimanche. Rory était un peu jeune (19 ans – ndlr) mais déjà dans le Top50 mondial, ce n’était quand même pas n’importe quel joueur. Il a fait quelques erreurs, du coup on est parti en playoffs. De là, non seulement la victoire je la voulais encore plus, mais je me suis dit tu n’auras peut-être qu’une seule chance dans ta vie de gagner un tournoi et c’est peut-être aujourd’hui. C’est sur que la motivation était double face à Rory, mais sans vous mentir c’était surtout stressant. J’avais une telle grande envie de victoire, pas forcément contre lui, car l’important c’était la gagne ! Avoir commencé le golf à l’âge de 12 ans et 18 années plus tard tu gagnes sur l’ET contre Rory ? Le rêve quoi, c’est magnifique !

[bctt tweet=”‘Ça m’avait bluffé, on sentait que Rory était programmé pour devenir ce qu’il est aujourd’hui et il ne s’est pas trompé !’ Jeff Lucquin #Interview #LPBB” username=”leblog_lpbb”]
À l’époque, sentez-vous que McIlroy va devenir ce champion d’aujourd’hui ?

Oui tout le monde le pensait, même Tiger, c’était franchement du lourd. Il avait un jeu fantastique, il tapait très fort, c’était beau à voir même, mais bon il a fait 2 ou 3 erreurs pour me permettre de gagner, surtout des erreurs de jeunesse. L’erreur, aujourd’hui, il ne la ferait plus, ça c’est sûr !! D’ailleurs, à l’Open de France il y a 2 ans, j’ai rediscuté avec lui de notre playoff. Mais ce qui était surtout impressionnant en 2008 à Crans Montana, c’était juste avant la remise des prix. On n’est pas loin du green du 18, il me tape sur l’épaule, il me félicite et je lui dis : “Tu sais Rory, écoute je suis désolé, c’était pour moi aujourd’hui” et il m’a répondu : “Non, non, t’inquiètes pas, bravo à toi, et j’ai bien le temps d’en gagner, et je vais en gagner des tournois” Ça m’avait bluffé, on sentait que Rory était programmé pour devenir ce qu’il est aujourd’hui et il ne s’est pas trompé !

Expliquez nous la vie d’un joueur sur le Tour. Pourquoi est-ce difficile de performer et surtout de le faire dans la durée ?

Tout simplement parce qu’il y a de plus en plus de très très bons joueurs sur le circuit européen et sur le circuit mondial. Depuis le phénomène Tiger, on est vraiment passé dans l’ère moderne du golf, préparation physique énorme, entraînement intense, coaching ! Avant quand je jouais, je devais être dans le 50 premiers au drive. Juste avant que j’arrête je devais être passé dans les 150 premiers. Aujourd’hui, on a affaire à des athlètes de haut niveau, très haut niveau, qui tapent la balle à 300 mètres et qui s’entraînent encore et encore. La préparation n’est plus du tout la même qu’avant. De nos jours, les joueurs ont kinésithérapeute, ostéopathe, préparateur physique, coach mental et coach technique. Tout ça pour l’amélioration de la performance. À l’époque, et je n’ai pas 80 ans, tout cela n’existait pas !

Seule la préparation a changé ?

Évidemment, il y a eu aussi l’évolution du matériel, de la balle, des drivers. Je me souviens quand j’ai commencé, j’avais encore des Persimmon (sourire). Maintenant, on est passé dans une autre dimension. Quand on voit les drivers Titleist TS2 ou TS3, on ne va pas dire que la balle part toute seule, mais ça aide beaucoup et du coup les parcours se font croquer. Je pense que les joueurs et les techniciens désormais ne se posent aucune limite !

Qu’est-ce que le Top50 mondial a de plus ? Question de talent ? Travail ? Formation ?

Oui c’est sûr, on n’entre pas dans le top50 mondial par hasard. Bien sûr qu’il faut du talent, mais si on n’allie pas travail avec talent, c’est une certitude les résultats ne tomberont pas. Je pense que pas mal de joueurs peuvent performer et faire un coup d’éclat sur un tournoi mais ce qui fait la différence pour l’accès au Top50 mondial, c’est la rigueur, l’effort et la régularité des performances.

Pourquoi cette reconversion en coach ?

J’ai stoppé ma carrière de joueur vers 2011/2012. Je m’étais blessé au poignet, j’ai perdu du temps, 1 an environ, à cause d’une erreur de diagnostic. Je me suis fait opérer et j’ai essayé de revenir ensuite mais je savais que le jour où j’allais stopper, la reconversion dans l’entraînement et le coaching était évidente. J’adore le sport de haut niveau que ce soit le golf ou un autre sport, j’ai été élevé dans le sport. J’ai toujours voulu rester au contact et donc j’en ai profité pour passer mes diplômes pendant ma convalescence.  Avec le soutien de mon entourage familial, ma mère, ma famille, mon épouse Alexandra, j’ai réussi cette transition. J’ai aussi pas mal discuté avec Benoît Ducoulombier alias « le druide » avec qui je me suis entraîné pendant 10 ans. On est très amis et il me disait : “il faudrait en France un joueur comme toi qui a connu la victoire et joué au haut niveau pour pouvoir entraîner les jeunes talents. Si ça te dit, viens avec moi et tu verras comment je fonctionne au niveau du coaching“. Donc, pendant un an et demi, j’étais avec ‘Le Druide’ sur mon temps libre.

Quel est le style “Jeff Lucquin” en tant que coach ?

Je fonctionne à l’intuition, j’ai bien sûr une vue technique de là où il faudrait aller et je vais piocher dans tout ce que j’ai pu faire et apprendre quand j’étais joueur. Je me sers énormément des coachs avec qui j’ai pu travailler comme Benoît Willemart ou Richard Gillot avec qui j’ai gagné Crans Montana, et bien sûr Benoit Ducoulombier. J’ai eu la chance également de passer beaucoup de temps avec David Leadbetter et Pete Cowen, je me suis beaucoup informé avec eux.

Vous entraînez notamment Julien Guerrier…

Je l’ai “récupéré” il y a 2 ans sur le Challenge Tour et pan ! Montée sur l’European Tour. Ce garçon a un mental énorme. Malheureusement pour lui, en ce moment, il est blessé mais il reprendra rapidement dans le courant de l’année.

https://www.instagram.com/p/BkE5bofA7eK/?utm_source=ig_web_copy_link

Et vos autres joueurs ? Des futurs talents ?

J’ai pas mal de jeunes, de 15 ans et plus , dont certains évoluent sur le Progolftour, l’Alps Tour et Challenge Tour, beaucoup de bons mais de là à savoir si certains deviendront une bombe à l’avenir ? Non, je préfère ne pas m’avancer parce qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver. Il n’y a pas que l’aspect psychologique qui rentre en ligne de compte, il faut rester humble et discret.

Que vous apporte votre rôle de consultant Golf + ?

En fait je suis assez proche de Christian Ledan et je connais Thierry David maintenant depuis des années. Vers la fin de ma carrière, on m’avait contacté pour éventuellement venir commenter. J’aime ça ! J’aime ce sport et je me régale parce que je commente des tournois que j’ai pu jouer. J’observe beaucoup. J’observe l’attitude des joueurs, les routines, les swings, les strokes de putting, comment ils chippent et c’est tout ça que je prends comme info. Derrière je peux faire travailler certaines choses que j’ai pu observer.

Jouer sur le PGA ? Les USA, c’est un autre état d’esprit, un autre continent, une autre culture. Il faut s’adapter et c’est là où on a peut-être un peu de mal.Jeff Lucquin
Les fans de golf sont impatients d’avoir des champions tricolores parmi les meilleurs mondiaux : en est-on loin selon vous ?

Ça c’est une question qui me gave quand on me la pose ! (Désolé ! 🙂 – ndlr)
D’abord, on en a déjà eu de très bons joueurs ! Jean Garaïalde, Jean Van de Velde, Thomas Levet, Jeff Remesy ou encore Grégory Havret et Raphaël Jacquelin qui sont encore sur le circuit. On a quand même eu Victor Dubuisson qui a été 15e mondial, Alex Lévy qui est rentré une fois dans le top50 mondial il n’y a pas si longtemps. Mais, pour en revenir à la question, on n’en est pas loin. Dire ce qu’il faut en plus ou ce qu’il ne faut pas, je ne me permettrai de l’exprimer. Je connais très très bien les joueurs, je peux les croiser assez souvent, et en discutant avec eux, c’est vraiment très très dur ! En plus le classement mondial est bizarrement fait. On peut voir des joueurs du Challenge Tour qui sont devant des joueurs de l’ET alors qu’ils sont dans une division inférieure. C’est une chose que l’on ne verra jamais au tennis, par exemple, on ne voit jamais un joueur du Challenger devant un joueur à l’ATP !



Certes, mais aujourd’hui il n’y a plus personne…

Un autre point avec le classement mondial : jouer en Europe, cela veut dire beaucoup moins de points mondiaux à la clé qu’aux USA. Tu comprends pourquoi Rory ne veut plus jouer en Europe… Après on va me dire pourquoi on ne va pas jouer aux USA ? Il y en a qui ont essayé et c’est compliqué ! Prenez Robert Karlsson que je connais bien, un excellent joueur, belle carrière en Europe, parti aux USA et a fini par rentrer ! Nicolas Colsaerts très bon ami, joueur fantastique, joueur et vainqueur de Ryder Cup, parti également aux USA mais revenu aussi en Europe.

C’est lié à quoi selon vous ?

C’est un autre état d’esprit, un autre continent, une autre culture. Ce n’est pas lié au niveau de jeu, là-bas on est tout seul souvent, dans un hôtel, loin de la famille. En plus, personne ne dit ne serait-ce que bonjour ! Ce sont des choses qu’on n’a pas en Europe. Les joueurs français ont le niveau, c’est une certitude. Ils l’ont pour atteindre ce Top50 mais il faut laisser le temps au temps, s’accrocher, essayer de performer et être régulier !

Et la question du mental souvent évoquée ?

Non ce n’est pas mental ! Un mec comme Alex Lévy ou Victor Dubuisson, ces gars ont un mental de dingue. Quand on voit ce que fait Victor lors de la Ryder Cup à Gleneagles, c’est juste exceptionnel. Exceptionnel ! Non, les USA, c’est une autre culture, il faut s’adapter et c’est là peut-être qu’on a un petit peu de mal. Mais je répète ce n’est pas une question de mental, ça je n’y crois pas une seule seconde !

Le golf français semble avoir un peu de mal  la tête après cette belle Ryder Cup. Votre avis sur le cas de l’Open de France?

Je pense que je ne suis pas le seul déçu. Grâce à Pascal Grizot, on a eu une Ryder Cup incroyable en France. Un succès phénoménal, en plus avec une victoire européenne, et une organisation exemplaire donc oui, je suis super déçu que notre Open National soit passé de juillet à octobre. Paris en octobre normalement ce n’est pas vraiment l’idéal du point de vue de la météo, et si on y ajoute plus de Rolex Series et une dotation qui diminue, ça fait beaucoup. La France a fait ses preuves au niveau de l’organisation, de la préparation du parcours. La FFGolf et Pascal Grizot ont fait en sorte, depuis des mois, des années même, pour que ça se passe au mieux. C’était incroyable, aucun incident, une organisation parfaite et c’est juste honnêtement honteux, je suis dégoûté ! Maintenant je ne fais de politique, je suis dans le sport, je ne sais pas du tout comment on en est arrivé là mais en tous cas, c’est bien dommage.

Pour la forme un pronostic : combien de victoires tricolores hommes et femmes cette année sur les différents circuits élite ?

Honnêtement je ne suis pas bon au jeu des pronostics. Je côtoie pas mal de joueurs et joueuses sur ces circuits alors j’espère qu’il y aura des victoires une ou au moins 2 sur chaque ! Romain Langasque qui revient en forme, Victor Dubuisson qui rejoue et qui a fait un bon Dubaï Desert Classic pour son premier tournoi de reprise. Matt Pavon qui est souvent présent aux avant postes, Adrien Saddier un gamin avec un talent fou, j’en oublie certainement, on a plein de bons joueurs, il faut juste ce petit déclic, cette étincelle, un petit truc en plus. Franchement je pense qu’on peut avoir une bonne année 2019 chez nos joueuses et joueurs. J’espère en tous cas ! 🙂

Un grand merci à Jeff Lucquin pour son temps et sa disponibilité !

Souscription Gratuite
Pour rester informé gratuitement de l’actualité du golf, pour lire de nouvelles interviews ou encore pour rejoindre une communauté de passionnés, abonnez-vous ?
[mc4wp_form id=”11508″]

PARTAGER CET ARTICLE