Depuis quelques mois, je vous ennuie régulièrement sur Twitter en partageant l’actualité d’Argolf, une société française – bretonne pour être exact – qui s’est lancée il y a quelques années dans la conception de putters. Alors, que le concept de circuit court est à la mode et que les marques françaises de Golf (Valgrine, Argolf, Blacklys, Herria et je ne parle même pas de WellPutt) n’ont jamais été aussi vigoureuses, le dernier Journal du Golf ne leur a donné que 2 petites pages (sur 77) lors de son supplément putting. Ni une, ni deux, rendez-vous était pris sur les terres d’Argolf dans les Côtes d’Armor afin de rencontrer Jean Christophe Jarrige, le clubmaker des putters Argolf pour la France.
De l’aéronautique au golf
Bonjour Jean-Christophe, peux-tu nous donner des détails sur la société Argolf ?
Argolf est une société bretonne – créée en 2010 – par les frères Colas (Sébastien et Olivier – ndlr) et Emmanuel Carlier, un pro de golf, qui fabrique principalement des putters. L’atout principal de notre société est d’être basé sur le savoir-faire de l’entreprise bretonne Armor-Meca, spécialiste dans l’usinage de haute précision pour l’aéronautique en particulier. Nous utilisons cette technologie pour dessiner et réaliser les têtes de chaque putter. A l’aide de notre bureau d’études et de la conception par ordinateur, nous pouvons ainsi créer des putters alliant précision, douceur de contact exceptionnelle et constance inégalée de la roule grâce à notre choix de matériaux. Ceux-ci sont très rarement utilisés dans le monde du golf.
Pourquoi ce nom Argolf ?
C’est d’abord la traduction de “Golf” en Breton mais également la déclinaison Art du Golf car, pour nous, chacun de nos produits doit être performant mais aussi beau !
Comment es-tu devenu clubmaker ?
Après 30 ans de carrière dans un autre domaine, j’avais envie d’autre chose. J’avais fait faire des clubs auprès d’un clubmaker mais l’expérience me semblait inaboutie. J’étais resté un peu sur ma fin quant au temps consacré et par le manque d’offre, ayant la sensation qu’on aurait pu aller plus loin. Quelques années plus tard, je me suis réellement intéressé au sujet. J’ai constaté qu’il n’existait pas de réelle formation de clubmaker et qu’en faisant un stage de 2 jours chez un clubmaker, tu avais un diplôme.
Aussi rapide que ça ?
Oui mais pensant que ce stage n’était pas suffisant, j’ai alors décidé de chercher un maître d’apprentissage qui me prendrait sous sa coupe afin de travailler avec lui et d’aborder ainsi les éléments essentiels du clubmaking pour parfaire ensuite tout ce qui est du domaine du détail. Cette perle rare, je l’ai trouvé au Pays Basque espagnol – Agustin Sanchez – qui après plusieurs mois m’a donné les clés du travail en me dévoilant toutes ses « recettes ». J’entretiens toujours avec lui un rapport étroit et au moindre doute, je continue de l’interroger.
Ensuite, je me suis installé dans les Côtes d’Armor car pour devenir clubmaker, tu dois essayer de t’installer dans un endroit faiblement irrigué. En Bretagne, il n’y en avait pas et vu les facilités d’accès et le nombre de golfs (11 dans les Côtes d’Armor, 50 en Bretagne), c’était l’endroit rêvé.
[bctt tweet=”Et comme le putting est en quelque sorte la quête du Graal, c’est ainsi que nous avons nommé notre putter le plus haut de gamme – @Argolf_France” username=”leblog_lpbb”]Ta relation avec Argolf commence alors ?
J’avais détecté la marque depuis un moment. Après avoir rencontré Sonia et Olivier COLAS, on s’est mis d’accord pour que je monte les putters en France. Comme au même moment (fin 2016), ils envisageaient aussi de s’installer aux US, ils m’ont aussi confié la distribution des ventes faîtes sur notre site web. Au début, je n’avais pas d’accord d’exclusivité mais vu la qualité des produits, dorénavant, pour les putters, je ne monte plus que du Argolf.
Ce parcours est étonnant. Mais probablement moins que les noms de vos putters. D’où viennent-ils ?
En tant que bretons, nous avons un attachement particulier à Brocéliande, c’est d’ailleurs le nom de notre boutique ! C’est en relation avec la Légende du Roi Arthur que nous avons nommés tous nos putters : Merlin, Arthur, Morgane ou encore notre dernier Mordred. Et comme le putting est en quelque sorte la quête du Graal, c’est ainsi que nous avons nommé notre putter le plus haut de gamme.
“Secrets” de fabrication
Peux-tu nous dire en quoi l’approche d’Argolf est différente ?
Tout d’abord, Argolf est parti d’une page blanche. En effet, le monde du golf est devenu comme celui du smartphone : en dehors d’une révolution il y a quelques années, depuis, les produits se succèdent chaque année sans réelle innovation. Rien de plus normal quand on sait que le cadre – fixé par le R&A et l’USGA – ne bouge pas ou peu. Il fallait donc changer d’approche dans la conception des produits. MyGolfSpy, dans différents articles (1er article ou encore ce 2ème article ), montre que les innovations n’étaient plus vraiment au rendez-vous et que le marketing était le principal motif de renouvellement. Armor-Meca produisant – grâce à l’usinage dans la masse – des pièces de très haute précision, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à créer pour le golf, spécialement dans le mode de fabrication des clubs de golfs. Actuellement, il y en a 3 :
- On coule et on usine
- On forge et on usine
- On a une barre et on usine dedans
Les vertus des 2 premiers modes – utilisés par nos concurrents – sont connues. Argolf s’est développé en créant des putters usinés dans la masse, ce qui est quasi unique dans le monde pour un consommateur lambda. Concrètement, cela augmente le top spin (et donc la roule de la balle) car l’énergie produite est mieux transmise et étant mieux transmise, elle va se figurer plus longtemps dans la balle.
Tu évoquais plus haut les matériaux ?
Oui car les matériaux que nous utilisons tels que l’aluminium aéronautique (pour les vicieux, référence 7175T7351), l’inox aéronautique (304L et 316L) ou encore du titane Aéronautique (TA6V) – Argolf étant la seule marque au monde à proposer un club de golf taillé masse titane – nous permettent ainsi une tolérance lors d’un décentrage, un bon équilibre de la tête de putter ainsi que des sensations de contacts très doux.
Tout est réalisé en interne ?
Nous maîtrisons tant la production que la R&D et nous avons une grande liberté pour innover, tester la qualité des produits ou leur usure par exemple. Et presque sans limite : demain, si nous souhaitions partir sur de l’impression 3D, rien ne nous en empêcherait. Aujourd’hui, Argolf sait usiner avec des fraiseuses 5 axes (ou centres d’usinage 5 axes) et des contraintes mécaniques énormes.
NDLR : N’étant pas Bryson Dechambeau, je n’ai pas tout compris de cette dernière phrase, mais dès qu’on me parle de fraises (alias Tagada), j’suis toujours heureux 😉.
Ce n’est pas juste du marketing ton système de top spin ?
Pas du tout, non… La preuve – s’il en fallait une – c’est que lors du PGA Show 2019 à Orlando (la mecque des professionnels du Golf), le Mordred a obtenu le Teezy Award du meilleur putter pour ses qualités. Cela prouve bien que ce n’est pas que du marketing ! 🙂 Et pour ceux qui en douteraient, nous faisons très régulièrement des journées de démos/fitting de nos putters pour le vérifier – en vrai – sur un putting-green. Ce ne sont pas seulement des journées de démos mais aussi de fitting.
Qui assure ces journées ?
2 membres de l’équipe Argolf : Ugo ANTIGNY qui a rejoint Argolf en 2018 et s’occupe du Nord de la France (au-dessus de la Loire en gros) et Pierre REYJAL (ancien directeur commercial de WellPutt) qui est arrivé en 2019 et gère le Sud de la France ainsi que de l’Europe.
L’essayer, c’est l’adopter…
Quelles sont les principales différences avec un autre putter ?
Nos produits sont plus droits et tiennent mieux la ligne grâce à la génération très importante de top Spin. Le club est plus homogène grâce aux matériaux utilisés, en une seule pièce non assemblée où les inserts ne s’useront pas car usinés directement dans la masse du putter lui-même. Cela se voit et se ressent en particulier lors des décentrements.
Et donc, de réaliser du sur-mesure pour mon putter ?
Notre gamme est actuellement composée de 17 putters et tous sont personnalisables. Le point essentiel : ils sont tous sont disponibles en gaucher et en droitier. On peut modifier le lie, le loft, la taille du shaft, la couleur de la tête, des lignes de visées, le grip et même ajouter des gravures. Et pour certains, on peut choisir d’avoir un shaft qui arrive au centre ou dans le talon du putter. Par exemple, pour le Mordred (je suis tombé amoureux de ce putter et vu la rupture de stock, il n’y a pas que moi – ndlr), il y aura une nouvelle version pour que ce putter, comme les autres, soit disponible en gaucher et aussi en center shaft puisque la version actuelle est avec un shaft sur le talon.
17 putters, et tous différents ?
Même avec 17 putters, chaque modèle tente d’apporter quelque chose de nouveau aux golfeurs, que cela soit sur le fonctionnement de la tête ou sur d’autres types de données (esthétiques par ex). Dans la gamme, on peut ainsi proposer un Pendragon – un maillet lourd – qui offre un contact bien différent d’un Mordred – autre pose, autre contact et autre esthétique.
Tout cela a un coût je suppose ?
Malgré le prix que certains peuvent trouver excessif, nous arrivons à obtenir un excellent rapport qualité/prix compte tenu des matériaux utilisés. Argolf a été imaginé sur du marketing direct : peu d’intermédiaires, une société réactive, proche de ses clients et de ses détaillants. En minimisant notre budget pub, par ex, nous maîtrisons nos tarifs. Ainsi, on peut estimer que si Argolf faisait comme ses concurrents, nos putters seraient plutôt dans une gamme de tarifs entre 500€ et 1000€, alors que nous sommes plutôt entre 250€ et 400€.
Et pas de course à la surenchère?
L’autre philosophie de Argolf, c’est que chaque produit qui sort est un produit « définitif ». On n’est pas dans une campagne marketing de renouvellement systématique, quasi annuel, de notre gamme. En se lançant dans cette tendance, nos concurrents (en ajoutant un modèle et en enlevant l’ancien) augmentent les tarifs des nouveaux produits sans réelle innovation. Par rapport au leader du marché Scotty Cameron, nous sommes devenus moins chers qu’eux dorénavant, à l’exception du putter Graal compte tenu de sa composition en titane. Pour être exacts, ils sont surtout devenus plus chers que nous à force d’augmentation permanente. Pour nous, ce qui fait le prix, c’est ce qu’il y a dans le produit (les matériaux, son usinage, le post-traitement et l’assemblage) et non ce qu’on met pour le vendre. Et même si la tendance de prix – pour ces différentes tâches – est d’augmenter, nous essayons de limiter cela pour que tout le monde puisse accéder à nos putters. Cela nous joue parfois des tours car le consommateur peut penser que parce que moins chers, nos putters seraient moins performants !
Je commence à être conquis. Mais n’habitant pas en Bretagne et n’étant pas à proximité d’une de vos journées démos, comment puis-je tester vos putters ?
C’est l’un de nos défis. Actuellement, nous sommes déjà disponibles dans certains magasins GolfPlus, mais aussi chez bon nombre de distributeurs indépendants. Pour étendre notre distribution, cela prend plus de temps. En effet, tant de notre côté pour garder le contrôle de nos prix que du côté des détaillants, il faut être prudent. Toutefois, le non-renouvellement annuel de nos produits les aide et les rassure car ils ne seront pas obligés de solder nos putters au bout d’une petite année tout en conservant le même discours commercial par produit. Quand on va voir un détaillant, qu’il soit indépendant ou une chaîne, on peut lui proposer un éventail assez large allant d’une petite quantité à un très grand nombre de produits suivant l’espace disponible, sans une obligation de minimum d’achat. Et comme il y a peu d’intermédiaires, nous leur offrons des marges correctes malgré le tarif « raisonnable» de nos putters.
Les pros aussi jouent Argolf
Et ils sont faciles à convaincre ?
On pousse grâce à des personnes comme Ugo et Pierre qui veulent montrer nos produits au plus grand nombre de golfeurs. Donc, parfois, même sans accord global avec une chaîne, il peut arriver que des détaillants de cette même chaîne proposent nos produits. Beaucoup d’entre eux ont un coup de cœur pour nos produits car ils peuvent toucher et vendre à un tarif abordable un putter joué par des joueurs professionnels.
Comment ça ? Le putter Argolf que j’achète peut-être joué par un professionnel aussi ?
Et oui 😉 En ce moment, un joueur américain qui est souvent en haut des leaderboard du PGA Tour – Lucas Glover – joue le putter Arthur de Argolf. Même avec sa façon étonnante de tenir son putter (Armlock) et la conséquence sur l’ouverture de son putter, je peux même te faire un putter avec les mêmes spécifications pour que tu fasses comme lui si c’est pertinent pour toi.
Les meilleurs coups de notre fantastique joueur/ambassadeur Lucas Glover au Honda Classic !
Nos équipes Argolf France et Argolf USA sont avec lui.
Lucas joue avec notre putter ARTHUR. https://t.co/Ej1Pjx0knd— Argolf France (@Argolf_France) March 1, 2019
Glover est le seul ?
Depuis quelques années, pour « légitimer » notre marque, nous avons passé des accords avec des joueurs professionnels. Que cela soit sur le Champions Tour (Kenny PERRY, Rocco MEDIATE, Jesper PARNEVIK ou Tim PETROVIC), sur le Staysure Tour (Marc Antoine FARRY) ou auprès des jeunes joueurs professionnels (pour nommer les plus célèbres, Thomas LINARD ou Matthieu DECOTTIGNIES-LAFON), nous souhaitons montrer qu’Argolf peut leur offrir un produit et un service aussi pointu qu’aux particuliers.
C’est tout de même un challenge de séduire des américains ?
Pour les Etats-Unis, nous avons pu développer ces partenariats grâce à Larry BOBKA. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il a travaillé pour Titleist pendant près de 20 ans, fittant – par exemple – les clubs d’un certain Tiger Woods. Devenu indépendant, lorsqu’il a eu écho par d’autres joueurs professionnels des produits Argolf, il nous a rencontré pour les découvrir. Il a tellement adoré qu’il est devenu le fitteur du « Argolf Putting Lab », notre site aux US, à Jupiter en Floride.
Et vous vous adaptez aux exigences de certains joueurs ?
Bien sûr. Par exemple, il y a quelques jours, j’ai reçu un coup de fil de Jean BEKIRIAN (un jeune très très prometteur – ndlr). Son putter Argolf Arthur marche très bien sur des greens assez rapides mais dès qu’ils devenaient très rapides, Jean n’avait plus le même feeling. Je lui ai fitté 2 putters et envoyés aussitôt. Quelques jours plus tard, on recevait son message nous disant qu’il en était très satisfait et qu’il maîtrisait mieux ses distances sur ces greens avec son Arthur LT (LT pour light).
C’est un plus pour le joueur lambda ?
Les joueurs servent un peu de réassurance pour le consommateur. Si un professionnel peut jouer les putters Argolf, c’est que toi aussi. On voulait vraiment pouvoir dire que le putter joué par les professionnels était achetable par les particuliers.
Ok. Revenons à ma préoccupation. Ou trouver vos produits donc ?
D’abord, en allant sur le site web d’Argolf , tu pourras retrouver les endroits où nous sommes distribués. Etant clubmaker moi-même, j’ai mis un point d’orgue à ce que d’autres clubmakers, qui avaient envie de faire découvrir Argolf, puissent bénéficier de ce service afin d’adapter au plus près nos putters à ce qui va convenir au particulier. Et comme ils sont extrêmement personnalisables, le clubmaking a d’autant plus de sens.
Vous serez au prochain Mondial du Golf aussi (12-14 avril 2019) ?
Oui, avec tous nos putters. On pourra vendre les produits non référencés chez GolfPlus et on aura – de surcroît – une exclusivité. Comme tu le sais, en général, la personnalisation se limite souvent à la gravure sur la tête du putter. Là, pour le mondial du Golf, Argolf va plus loin et proposera la gravure sur shaft : avec au choix, la possibilité d’acheter un shaft déjà gravé ou de pouvoir en faire graver un. C’est ça Argolf pour moi ! Etre toujours capable de créer de nouveaux défis et d’y répondre (une gravure c’est facile à plat mais à 360° sur des formes rondes ou coniques, c’est bien plus complexe).
Mais pas que des putters…
Cela fait une bonne heure qu’on discute ensemble. Peux-tu me dire ce qui te rend fier d’être chez Argolf ?
L’équipe est exceptionnelle parce que chacun amène sa pierre à l’édifice. Olivier COLAS, le fondateur est notre “Elon Musk” à nous. Il est sorti de l’aéronautique (sa principale passion) pour se fixer sur son autre passion, le golf. Pour te décrire le personnage : il peut me parler de wedges et, en quelques semaines seulement, il sera capable de m’envoyer des modélisations 3D puis un 1er proto dans la foulée. Il nous amène à nous challenger à chaque fois. Les équipes sur le terrain bossent comme des fous. Ugo et Pierre pour améliorer la connaissance de nos produits, font beaucoup de post formation auprès des détaillants pour expliquer la différence et la plus-value de nos produits par rapport aux concurrents. On ne peut pas les persuader mais après avoir vu un putter Argolf en action, on y arrive ! On ne peut pas comparer le volume de ventes d’Argolf à ses principaux concurrents, mais si on peut les challenger à minima sur les innovations, c’est déjà exceptionnel.
Et justement, en terme de volumes, combien de ventes avez-vous fait en 2018 ?
On a vendu de l’ordre de 700 putters en France (et 15 000 dans le monde). Pour 2019, cela devrait être le double. D’un point de vue logistique, on s’organise. On a les soucis de croissance, avec tous les risques que ça comprend.
Quoi de neuf pour 2019 ?
D’un point de vue marché, à l’initiative d’Olivier, les US se sont bien développés et depuis l’année dernière, on attaque le marché asiatique. On veut encore continuer un peu plus loin sur ces marchés. En Europe, on veut aussi sortir un peu plus de la France, sachant qu’on a depuis peu un nouveau distributeur clubmaker qui travaille avec Argolf pour le Luxembourg et la Belgique. On recherche des profils de distributeurs ou des clubmakers-distributeurs pour développer l’essor de la marque. A l’instar de ce qu’on a à Jupiter (mais peut-être pas en 2019), on va agrandir et améliorer mon atelier avec probablement une extension qui comprendra un espace de fitting plus confortable que ce qu’il est aujourd’hui.
Et côté matériel ?
Argolf étend son périmètre en sortant 2 nouvelles séries de fers. On a sorti notre 1ère série de fers forgés (AR F-18 pour Argolf et F-18 car pour Olivier qui est fan d’avion de chasse c’est un des plus bel avion de chasse de tous les temps) et bientôt arrivera une série de fers forgés dans la masse (comme les putters). Ce qui nous permet de devenir généraliste.
Rapidement, les wedges sortiront ainsi que des bois avec des têtes qui seront surprenantes. Un beau programme, non ?
Et pour finir, que peux-tu nous dire pour acheter de l’Argolf ?
Le putting représente un peu moins de 50% des coups que vous jouez sur un parcours. C’est (avec le wedging) sur ce segment de jeu que les points se gagnent. Investissez de l’argent dans un bon putter au lieu de les mettre tous les 2 ou 3 ans sur un driver. Investissez aussi dans du matériel non marketé et si possible dans des putters et/ou des wedges sur mesure.
Quand tu te prénommes Gurvann, tu portes la Bretagne sur toi. Et après cette interview, je ne vous cache pas ma fierté d’avoir rencontré un représentant d’une marque made in France et bretonne de surcroît. L’autre chose que je ne vous cacherais pas, c’est qu’aussitôt testé, je me suis acheté mon Mordred. J’avais un Scotty et j’ai l’impression d’être passé de l’ombre à la lumière avec ce putter. J’ai parfois entendu à propos d’Argolf ou d’Herria, que leurs putters étaient moches ou trop originaux. Vous savez quoi ? Rien de cela n’empêche de rentrer un putt. Par contre des putters qui sont beaux et qui n’en rentrent pas un, j’en connais un paquet 😉
Et même si cet article parle d’Argolf, ouvrez vos horizons. Sortez de vos habitudes et des marques traditionnelles, pensez français ! Entre Valgrine, BlackLys ou Herria , vous trouverez sûrement votre bonheur !