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Argolf, une nouvelle série de fers au programme !

Argolf sur le devant de la scène en 2020 avec de nouvelles séries de fers dans la continuité de 2019. Pierre Reyval, commercial au sein de la société bretonne nous en dit plus.

Après le lancement de sa première série de fers en 2019, Argolf, réputé pour ses putters, fait à nouveau l’actualité en 2020 avec deux nouvelles séries de fers.  C’est parti pour un tour d’horizon de l’entreprise bretonne avec l’un de ses commerciaux, Pierre REYVAL.

Bonjour Pierre, peux-tu nous dire comment et pourquoi as-tu rejoint Argolf ?

Fondateurs Argolf
Sonia et Olivier COLAS

Je connaissais Olivier Colas – le fondateur d’Argolf – comme client de mon ancien employeur. Olivier m’a parlé d’une ouverture de poste dans le Sud de la France. Et quand tu aimes le monde du putting, que tu habites le sud de la France et que tu aimes les produits Argolf, pas de place à l’hésitation, tu fonces !

La distribution d’Argolf semble pourtant singulière, non  ?

Au début, oui : il fallait se faire connaître. Proclamer que ton putter est bon ne suffit pas, les joueurs doivent pouvoir le vérifier. Pendant 2 ans, nous avons fait le maximum de journées démos dans les golfs pour faire tester nos produits sur les putting greens.

Cette singularité a cessé ensuite compte-tenu de la demande bien présente : on a commencé à être distribué en magasin avec des journées démos qui continuaient mais à l’initiative de nos clients professionnels (golfs ou boutiques) toujours avec l’objectif de vérifier la qualité de nos produits en vrai.

Et la notoriété de la marque s’est encore accrue ?

Effectivement, depuis plus d’une année maintenant, la distribution est principalement assurée par les boutiques et les clubmakers bien évidemment car l’ADN d’Argolf reste le sur-mesure.

Du sur-mesure même en boutique ?

Bien entendu. Si un produit disponible en magasin ne convenait pas parfaitement au besoin du client, les boutiques peuvent nous faire des commandes spéciales selon les spécifications requises par chaque client. De même lors d’une des 40 journées démos multi-marques prévues en 2020 (plus d’infos sur le site d’Argolf).

Journée Démo Putters – Argolf

40 journées, c’est sans tenir compte des conséquences du Covid-19 ?

Au cours des prochaines semaines, il ne va pas se passer grand chose dans le monde du golf ni dans le monde tout court d’ailleurs. De mon côté, je suis au chômage technique vu la fermeture des golfs et des boutiques. Je pourrais bien faire de l’administratif, mais si c’est pour envoyer des relances de paiement, même un 1er avril, ça ne passera pas bien ;(

Bien évidemment, le plus court sera le mieux mais je crains la reprise. J’ai du mal à croire que ça reparte aussi vite d’autant que le marché du golf est économiquement fragile.

Comment ça ? 

La population française des golfeurs continue de vieillir. Pour se développer, Argolf comme l’industrie du golf d’ailleurs, il faut vraiment qu’on rajeunisse l’âge des pratiquants. En France, selon la FFGolf, même si on recrute de jeunes joueurs (moins de 26 ans), on en perd beaucoup entre 26 à 55 ans qui est le coeur de cible d’Argolf.

Et dans un marché compliqué, difficile d’émerger ?

La bonne nouvelle pour nous, c’est qu’on avait bien travaillé sur 2019 et début 2020… pour le reste de l’année, ce n’est plus seulement entre nos mains. On espère que cela se passera bien avec des joueurs reconnaissant la qualité de nos produits et leur tolérance.

Avec un tel marché, ce ne serait pas l’occasion de trouver de nouveaux revendeurs ?

Ne t’inquiète pas, on avance et nous essayons de saisir les différentes opportunités qui se présentent désormais à nous, surtout à l’international.

On commence aussi à être distribué par quelques golfs : chez Bluegreen (en particulier Pléneuf et Baden) ou encore au Golf National. Très peu de golfs vendent des clubs car cela réclame du personnel avec des compétences pour conseiller. Mais avec un putting green et un practice à proximité, c’est très cohérent. C’est une piste qu’on travaille !

Avec la nouvelle série de fers annoncée, on va changer de dimension au Japon et en Corée

Avec des réseaux de boutiques qui semblent très fractionnés, difficile de se développer ?

Non, clairement pas. Quand il y a un gros acteur, il impose ses choix et à l’instar de la grande distribution, demande de gros efforts financiers. Avoir un réseau fractionné permet aux acteurs comme Argolf de vivre de nos produits.

En même temps, le marché du golf en France est petit et il est donc difficile d’envisager un seul acteur qui aurait un monopole golfique avec un grand réseau de mégastores.

Ce sont surtout les clubmakers qui se développent alors qu’il y a 3 ans, ils devaient être une quinzaine – en France – grand maximum. C’est une très bonne nouvelle pour Argolf et le sur-mesure.

Clubmaker à l’ouvrage

Se développer, c’est beaucoup de travail mais c’est très intéressant d’autant que le développement pourrait être important. Je ne serais pas le seul à le dire mais on ne sait pas du tout ce qui va se passer pour les prochains mois.

Argolf reste une petite structure et il faut voir comment on sortira de tout cela. Mais la dynamique jusqu’à ce vendredi 13 Mars était très belle. On verra la capacité de l’industrie du golf en France à se relever de ce Covid-19.

Pour le développement, il y a aussi les salons. Tu peux nous parler de la mecque des salons, le PGA Merchandise Show à Orlando ? 

Ce salon, c’est plus de 1000 exposants et l’équivalent de 16 kilomètres. 2 objectifs pour nous : prendre des contacts et finaliser des accords. Lors de ce salon 2020, on a conclu un accord avec des clients italiens afin de finaliser des implantations. On développera aussi notre réseau de distributeurs, surtout en Suisse et en Angleterre.

Et bien entendu, comme s’y retrouve le monde professionnel du golf, c’est l’occasion de nouer beaucoup de nouveaux contacts. Avec la nouvelle série de fers annoncée durant ce salon, on va changer de dimension au Japon – on y travaillait déjà un peu – et en Corée :  énormément de précommandes sur un marché qui est important de surcroît.

Tu peux nous en dire plus sur cette nouvelle série de fers?

En fait, il y en a deux cette année. On a annoncé une nouvelle série de fer AR-M18 (arrivée prévue en Avril) avec des têtes usinées dans la masse (dans de l’acier Inox 316-L). Argolf est l’une des 4 marques au monde (dont 2 japonaises) proposant des têtes usinées dans la masse. Très agréables à jouer mais malheureusement pas à la portée de toutes les bourses (environ 3500€ pour du 4 au PW).

En plus, début 2020, on a sorti une série de fers forgés très tolérants style “lame”, l’AR-F15 (0 à 15 d’index) qui s’ajoute à la série AR-F18 (15 à 30 d’index). Ces 2 séries sont proposées à un tarif de l’ordre de 1500€ (toujours du 4 au PW).

C’est une autre forme de service, plus complexe permettant de tenir compte de l’exigence croissante des golfeurs. Et  avec le développement des fitteurs, il faut proposer ce qui plait à la clientèle avec le service qui va bien.

Série de fers Argolf.

Où peut-on trouver les fers à la vente ?

Tous nos revendeurs sont listés sur notre site web et proposent nos putters. Pour les séries de fers, GolfPlus, US Golf ainsi que l’ensemble des clubmakers les vendent.

Et on peut avoir une idée des ventes ?

Non. 🙂 Mais 60% de nos ventes sont faites aux USA, 10 à 15% en Europe et le reste en Asie mais en forte augmentation. Actuellement 80% de nos ventes sont des putters, mais les fers devraient augmenter assez rapidement.

Pour développer la marque Argolf, avoir un joueur ambassadeur est une nécessité?

Oui mais l’argent est une limite. Plusieurs joueurs pros Américains et Européens du Top 100 mondial jouent déjà nos putters mais pour qu’ils les jouent en tournois officiels, il faudrait racheter les contrats sponsoring qui représentent des sommes non envisageables pour l’instant chez ARGOLF.

En revanche, on est en contact avec quelques joueurs sans contrat « putter » : il faudra voir ce que cela donne quand le golf reprendra ses droits, sachant que nous sponsorisons en matériel plusieurs jeunes Pro du Challenge Tour, Pro Golf Tour ou Alps Tour comme Mathieu Decottignies-Lafon ou Jean Békirian qui a gagné en début d’année sur le ProGolf Tour par exemple !

J’ai l’impression que pour émerger en France, il faut avoir un Driver en catalogue. Est-ce prévu ?

Le driver, ça semble peu probable. Mais on essaie de travailler sur un projet de bois assez innovant : jouable comme un bois 3 avec les performances d’un driver. On a de beaux projets en développement. Argolf a été créé et est détenu par la famille Colas – une famille industrielle – qui veut conserver le côté artisan du produit.

Evidemment, nos têtes (de putters ou de fers) ne sont plus fabriquées artisanalement mais par des machines d’une précision extrême. Toutefois, nous restons des artisans : notre ADN, c’est vraiment le sur-mesure et la personnalisation. Vos lecteurs doivent bien le comprendre : même en étant en boutique, on fait du sur-mesure et du personnalisé (le shaft par exemple). Le client essaie le produit et s’il veut modifier certaines caractéristiques techniques ou cosmétiques, on s’adapte.

On veut faire un putter personnalisable, personnalisé, de qualité et joué sur le tour, comme les pros qui nous accompagnent (Lucas Glover pour ne citer que lui). Et parmi nos 17 modèles différents, chacun y trouve son compte. Les gens n’ont pas à s’adapter à notre putter, c’est le putter qui s’adapte à eux.

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