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Rory McIlroy : comment rallumer la flamme ?

A 32 ans alors qu'il retombe 15e mondial, Rory McIlroy dit qu'il a besoin d'une étincelle pour retrouver ce qu'il pense avoir perdu.

Rory McIlroy a fêté ses 32 ans ce mardi 4 mai 2021. Passé professionnel en septembre 2007, il rentrait dans le Top200 mondial 6 mois plus tard. En février 2009, il remportait son premier titre, le Dubaï Dessert Classic, et atteignait le 16e rang mondial. Douze ans après, le voilà revenu quasi au même classement (15e). Mais la courbe s’est inversée, l’éloignant chaque semaine un peu plus du sommet. Et pourtant.

La star holywoodienne (McIlroy est né à Holywood, une petite ville dans la banlieue de Belfast, Irlande du Nord) du Vieux Continent est à la peine : « J’ai besoin de quelque chose, j’ai besoin d’une étincelle, j’ai besoin de quelque chose et je ne semble pas l’avoir. Certains jours c’est bon, certains jours ça ne l’est pas », déclarait-il il y a quelques semaines après être sorti du Top10 mondial pour la première fois depuis trois ans.

Pourtant Rory venait de signer un Top10 au Arnold Palmer Invitational. Un tournoi un peu à l’image de ce que produit le Nord-Irlandais depuis plusieurs mois : placé mais pas gagnant. Le premier jour du tournoi, il rend une carte de 66, la meilleure du champ, avec 7 birdies et un seul bogey mais il termine sur une carte de 76 (+4). Les “jours avec” puis les “jours sans”.

Toutefois, en y regardant de plus près, les attentes autour de Rory McIlroy ne sont-elles disproportionnées ? 13 de ses 25 victoires professionnelles acquises sur l’European Tour et le PGA Tour sont survenues au cours de la première moitié de sa carrière (2009 à 2014). Les 12 suivantes ont été remportées pendant le même laps de temps (2015 à 2020).

Certes, en 2020, Rory n’a pas gagné mais cela lui était arrivé aussi en 2017. Sans succès, il a terminé tout de même 8e de la FedEx Cup 2020 avec 7 Top10 en 15 tournois joués.

Alors évidemment, il y a les majeurs. Ou plutôt il n’y a plus les majeurs. Car après 4 titres glanés entre 2011 et 2014 avant de fêter ses 26 ans, Rory est muet depuis. Mais il serait injuste de ne pas souligner qu’il a signé 2 Top10 en Majeurs à chacune des 6 saisons qui ont suivi. Bien plus régulier qu’un Justin Thomas, Jon Rahm, Bryson DeChambeau ou Xander Schauffele du Top5 mondial actuel.

A force de mettre le doigt sur ce qu’il n’a pas, on en oublie parfois de regarder ce que McIlroy a cumulé grâce à son talent et son travail :  « Je pense que les gens sous estiment à quel point il travaille dur », répondait d’ailleurs à son sujet Justin Thomas. Au cours de la même interview, l’Américain ajoutait : « Nous ne sommes jamais aussi loin que nous le pensons. C’est mental. Lorsque vous jouez mal, vous êtes déçu de vous-même et vous pensez que vous êtes loin du compte. »

Cette semaine Rory revient sur les terres de son premier succès sur le PGA Tour (2010), à Quail Hollow pour le Wells Fargo Championship (6 au 9 mai à Charlotte, USA). Un tournoi qu’il a remporté à nouveau en 2015 et où il cumule 7 Top10 en 9 participations.

En 2010, il avait lancé son tournoi avec une carte de 72 suivi d’un 73 avant de claquer un 62 le dimanche pour une victoire et 4 coups d’avance sur Phil Mickelson. En 2015, il a débuté avec 70, 5 coups derrière le leader, et s’est échappé en signant 61 lors du Moving Day remportant le tournoi avec 7 longueurs sur les seconds. L’alternance des “jours sans” et des “jours avec” n’empêche pas la victoire.

Que manque-t-il à Rory McIlroy alors ? Le caddie, le putting, le swing de ses débuts ou le mental ? Les avis diffèrent. En fait c’est peut-être aussi “simple” qu’une étincelle car comme le dit Justin Thomas, ces champions ne sont jamais aussi loin qu’ils le croient.

 

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