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Le Top10 des moments 2019 d’un golfeur de canapé

Mon palmarès des meilleurs moments télévisuels, tous circuits confondus, vécus au cours de cette année 2019.

Spectateur, supporter et fan de golf, nombreuses sont les semaines rythmées avec les tournois devant sa télé. Pas mal de subjectivité sans doute, un poil d’objectivité tout de même en guise de conclusion de cette saison 2019 avec un palmarès des meilleurs moments télévisuels, tous circuits confondus.

Presidents Cup 2019

Sans doute parce que les compétitions par équipes ont toujours une saveur particulière, le dernier évènement de l’année – pour le compte de la saison 2019 – rentre dans ce palmarès. La formule du match play, l’engouement plus visible chez les joueurs que dans un tournoi classique offrent toujours des moments riches en émotions.

Certes, le capitaine joueur Tiger Woods est certainement aussi heureux que soulagé de ne pas avoir été plus “chat noir” que tigre. Les Américains n’ont pas été dominateurs car beaucoup sont apparus assez peu concernés. A défaut, la valeur intrinsèque individuelle a fait la différence et permis aux USA de gagner.

Pourtant, cette année, le petit Poucet a bien failli se jouer de l’ogre. Ernie Els a réussi à unifier des joueurs qu’un même drapeau ne peut rassembler. “Big Easy” a été excellent dans ses choix de doubles, peut-être un peu moins dans l’ordre des simples. Toutefois, cette jeune équipe (inexpérimentée) a été séduisante et enthousiasmante à regarder, surtout lors des 3 premiers jours.

Hannah Green au KPMG PGA Champ

Remporter son 1er majeur à 22 ans en menant de bout en bout, peu l’ont fait dans l’histoire du golf. L’Australienne Hannah Green en fait partie. Elle a remporté le KPMG PGA Championship sur le parcours d’Hazeltine en tenant tête aux meilleures joueuses du monde avec des nerfs solides à l’image de sa dernière sortie de bunker et son putt final pour la victoire.

L’histoire est d’autant plus belle qu’elle succède à la grande championne Karrie Webb au palmarès d’un Majeur. Sa compatriote qui, quatre ans plus tôt, avait emmené la jeune Hannah avec elle lors d’un US Women’s Open pour lui faire ressentir l’intensité d’un Majeur. Histoire aussi d’inspirer une joueuse australienne en devenir. Passage de témoin réussi !

McIlroy, THE Player!

Depuis 2016 et sa victoire en FedEx Cup, il n’avait signé qu’une seule victoire en individuel (Arnold Palmer Invitational, mars 2018). Surtout, il n’affichait plus la même domination et la même sérénité lorsqu’il était à la lutte pour la victoire. Les places d’honneur étaient nombreuses mais un seul titre en 2 saisons pour celui qui en gagnait en moyenne 3 par saison, cela faisait peu.

Avec une redoutable efficacité du tee au green, grâce à un niveau de putting bien au-dessus de ce qu’il produisait souvent les mois précédents, Rory a à la fois remonté son retard du début de partie (1 coup derrière Rahm) et rattrapé ses premiers trous manqués (double au 4 et bogey au 7). Des drives surpuissants, des coups de fer aiguisés et des putts parfaits, il triomphe du TPC Sawgrass et de ses adversaires.

Son 15e succès sur le PGA Tour (dont 4 Majeurs) avant 30 ans à l’instar de Nicklaus et Woods. Si les tournois du Grand Chelem lui ont échappé encore en 2019, il a signé 3 victoires de plus sur le reste de la saison. McIlroy is back!

Merci Mike !

Mike Lorenzo-Vera - HNA Open de France_Round3

Ah oui que c’était bon à voir et à suivre ce dernier tournoi de la saison du Tour Européen. Merci Mike ! Le tricolore qu’on attendait peut-être le moins lors de cette semaine, à cause de ses pépins de santé, a brillé lors du DP World Tour Championship à Dubaï.

Une carte de 63 venue d’ailleurs en ouverture du tournoi. Des cartes de 69 le vendredi et le samedi pour rester en tête du leaderboard pendant 3 jours. Des parties avec McIlroy, Fleetwood et Rahm où le Français s’est fait plaisir et nous a régalé. Et puis ce dernier tour, où malgré le départ canon de “Rahmbo”, MLV s’est accroché à sa stratégie et son jeu pour revenir doucement. Jusqu’au 18 (satané trou toute la semaine !), on y a cru et on a vibré. 4 cartes sous le Par pour une 3e place finale.
Oui, merci Mike !

Céline Boutier, si près…

Encore un tournoi où l’on s’est passionné pendant 4 jours grâce aux tricolores. Cette fois, au féminin avec Céline Boutier. Non pas lors de son succès en Australie sur le LPGA car pour être au palmarès d’un moment TV préféré, encore faut-il l’avoir vu ! 😉 Aussi, la Française est à l’honneur avec sa performance à l’US Women’s Open 2019.

Céline, co-leader après 3 tours d’un Majeur, qui a marché dans les traces de Patricia Meunier-Lebouc en 2003 et surtout celles de Catherine Lacoste dans ce même Majeur plus d’un demi-siècle après.

Ce putt pour birdie sur le 16 le dernier jour qui ne tombe pas après une merveille de coup de fer. La Coréenne, et future vainqueur Lee6, qui termine sur un bogey laissant une chance d’accrocher le playoff. Cela n’est pas passé et la fin n’a pas été aussi heureuse que ses 2 compatriotes (T5 au final) mais Céline a confirmé tout le bien qu’on pense d’elle et tous les espoirs que l’on peut légitimement avoir pour la suite. Sa performance lors de la Solheim Cup 2019 l’a confirmé !

Majeur pluvieux, majeur heureux

En Irlande du Nord, 68 ans après la précédente édition sur ces terres, on attendait un autre Irlandais. Point de McIlroy qui nous a tout de même offert un vendredi de dingue (carte de 65 pour échouer à un coup du cut).

Non, le vainqueur est venu du “sud” du pays mais il n’en a été pas moins le héros de tous les spectateurs présents au Royal Portrush. 10 ans après avoir remporté l’Irish Open alors qu’il n’était que amateur, 3 ans après avoir laissé passer sa chance à l’US Open, Shane Lowry a pris sa revanche.

Une splendide carte de 63 lors du Moving Day pour porter son avance à 4 coups. Un duel totalement maîtrisé face à Tommy Fleetwood, un parcours magnifique estampillé Harry Colt et une météo totalement britannique en juillet qui ferait pester un fan français en octobre. Des ingrédients savoureux pour un Open qui ne peut s’appeler que THE Open, n’en déplaise outre-Atlantique.

Shibuno, la victoire tout sourire

Un sourire a illuminé son visage toute la semaine, et celui de tout spectateur du British Open 2019 certainement. Inconnue de tous, la Japonaise Hinako Shibuno a vécu un conte de fées pour son 1er tournoi en dehors de son circuit national.

Pour sa première année professionnelle, elle prend un plaisir immense à jouer au golf et cela se voit. Après 54 trous, Shibuno avait déjà signé 18 birdies et s’est retrouvée leader avec 2 coups d’avance. En passe de gagner un Majeur, elle a pourtant profité de chaque minute de son dernier tour, heureuse au milieu de la foule qui le lui rendait bien.

4 cartes sous les 70 en claquant un putt monumental sur le 18 pour gagner avec un coup d’avance sur Lizette Salas. A 20 ans, Hinako Shibuno remporte le British Open 2019, son 3e succès professionnel en moins de 3 mois.

La suite de l’histoire ? Elle a gagné encore 2 fois par la suite sur le Japan LPGA pour pointer désormais 12e mondiale (elle était 564e en début d’année). Elle vient cependant de refuser de prendre sa carte pour le LPGA américain car elle ne s’estime pas encore prête pour un tel niveau…

Perez, l’autre Victor

En 2019, après 9 mois, les Français avaient gagné sur tous les circuits dans lesquels ils évoluaient. Tous, sauf un ! L’European Tour lui résistait encore et toujours. Après les frustrations du printemps et de l’été de Benjamin Hébert, les chances s’amenuisaient au fur et à mesure des tournois restants.

Avec 2 cartes de 64 sur des parcours aussi prestigieux que St Andrews et Kingsbarns, un 68 à Carnoustie, Victor Perez était en tête avant le dernier tour du Alfred Dunhill Links Championship. Le dimanche, il a fait taire l’adage “qu’à la fin, ce n’est jamais un Français qui gagne“. Pourtant Perez s’est retrouvé à 2 coups de la tête après 11 trous. Mais 3 trous plus tard, il est revenu à hauteur de Southgate avant de prendre la tête seul au 17. Le tricolore n’a pas fait d’erreur dans le money time, il n’a pas non plus tremblé sur les putts importants et on a pleinement savouré sa joie avec lui sur le green du 18 du Old Course.

Tiger : et de 15 !

Tout a été dit, tout a été écrit sur son incroyable retour et cette victoire dans son “jardin”. Une 5e veste verte pour le Tigre et un 15e tournoi du Grand Chelem. Qui s’intéresse à Tiger Woods sait qu’il a affiché les records de Jack Nicklaus dans sa chambre lorsqu’il était plus jeune, constituant ses objectifs à atteindre et à dépasser. Plus que 3 majeurs donc (minimum) !

Difficile de ne pas avoir (encore et toujours) les frissons avec les images de cette victoire et l’émotion partagée avec les siens…

L’Europe en Solheim Cup

Oui, j’ose mettre un moment au-dessus de Tiger Woods en 2019 ! 😉 Et même au-dessus de la Ryder Cup 2012 et du miracle de Medinah dans la liste des moments de golf vécus devant sa télé.

En fait, si vous n’étiez pas devant votre TV pour assister à cet hallucinant retournement de situation en 30 minutes, vous ne pourrez pas comprendre. Ce genre de moment où vous êtes à 1 doigt d’éteindre la TV de déception et de la casser quelques minutes plus tard de joie ! Et si, en revanche, vous avez regardé chaque minute de la Solheim Cup 2019, je serais surpris que cette compétition et son dénouement incroyable ne vous ait pas marqué au plus haut point cette année.

Catriona Matthew et ses 12 joueuses, Suzann Pettersen en tête, ont été fantastiques pour remporter une victoire par la plus petite des marges (14.5 à 13.5) et pour nous offrir le plus grand moment 2019 d’un golfeur dans son canapé. Vivement 2020 ! 🙂

 

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