Pendant que du côté d’Evian sur le LET, les golfeuses du circuit européen tenteront de décrocher une qualification pour l’Amundi Evian Championship, le gratin mondial a rendez-vous sur le parcours de l’Olympic Club à San Francisco pour l’US Open et sa dotation premium de 5,5 millions $.
Les absentes n’ont pas toujours tort
Pour cette semaine du second Majeur de la saison, le champ sera divisé en deux grandes catégories : celles qui ont joué le LPGA Match Play, remporté par l’Américaine Ally Ewing, la semaine dernière et celles qui avaient décidé de faire l’impasse. D’un côté, celles qui ont privilégié le rythme et le temps de jeu, de l’autre, celles qui ont opté pour la fraîcheur.
L’Américaine Kay Cockerill, joueuse sur le LPGA entre 1988 et 1997 et consultante pour Golf Channel a eu un avis bien tranché sur ce qu’était la bonne stratégie en amont du 76e US Open de l’histoire : « Physiquement parlant, ce n’est probablement pas la meilleure préparation (de jouer le Match Play – ndlr). A Vegas, les températures avoisines les 33 degrés. L’altitude (610m), l’air chaud et l’air raréfié, la différence sera de deux clubs en moins par rapport à la normale. Ensuite, elles vont descendre au niveau de la mer, avec un ciel couvert. Il va faire dans les 10 / 15 degrés avec un club de différence en plus que d’habitude. » Cockerill sait de quoi elle parle puisqu’elle est membre de Olympic Club de San Francisco.
Ajoutons-y la formule du tournoi qui était synonyme de 5 matches pour les 1/4 de finalistes et 7 matches pour les 4 demi-finalistes. Enfin normalement. Cela a été le cas pour seulement deux d’entre elles, Ally Ewing et Sophia Popov, qui ont joué le titre. Le match pour la 3e place entre Ariya Jutanugarn et Shanshan Feng n’a pas eu lieu. Cette dernière a concédé le match avant de le débuter : « Si je joue 18 trous de plus, je ne sais pas comment je vais faire. Je pourrais tomber sur le parcours », a déclaré la Chinoise qui a joué sur sa semaine 112 trous malgré ce forfait dans son ultime match !
Malgré l’attrait pour l’événement, les absentes ont sans doute senti le coup : « C’est un événement tellement cool et j’aurais aimé pouvoir y jouer mais j’ai préféré me concentrer sur ma préparation pour cette semaine. », a déclaré Nelly Korda, l’une des grandes favorites de cet US Open 2021.
Une décision identique prise par sa soeur ainée Jessica, tout comme Lexi Thompson et Lydia Ko. La Néo-zélandaise n’a d’ailleurs pas joué depuis la mini tournée asiatique et le Honda LPGA Thaïland (6 au 9 mai). L’ex n°1 mondiale – actuelle 8e – est sur les bases d’une super saison avec 5 Top 10 en 8 tournois dont une victoire et 2 places de 2e, notamment au ANA Inspiration. C’est aussi l’une des joueuses qui est venue le plus souvent en repérage de cet Olympic Club. De quoi renouer avec le succès en Grand Chelem qui lui échappe depuis 2016.
Chasse gardée asiatique et américaine
Un parcours qui se situe en périphérie de “Frisco”, la 4e ville américaine, et coincé entre le Pacifique Nord et le Lac Merced. C’est la première fois que l’Olympic Club accueille un US Open féminin alors qu’il a été l’hôte de l’US Open masculin à 5 reprises (dont 2012, pour le dernier, remporté par Webb Simpson), l’US Amateur par trois fois et de l’édition 2004 de l’US Junior Amateur.
The Olympic Club is ready for another major champion. 🏆
Who adds their name to @uswomensopen history? #USWomensOpen pic.twitter.com/5RThTNsryE
— Golf Digest (@GolfDigest) June 2, 2021
Le parcours sera configuré en Par71 cette semaine. Il demandera précision dès le départ pour s’éviter un rough compliqué puis précision à nouveau dans ses approches pour ne pas tomber du mauvais côté du green, sous peine d’enchainer souvent trois putts. En l’absence de données de type Strokes Gained pour ces dames pour établir une liste en conséquence, on s’appuiera plutôt sur le classement mondial pour énumérer quelques favorites.
Le Top20 qui inclut 9 Asiatiques et 6 Américaines n’est pas sans rappeler le palmarès de l’US Open avec les 14 derniers titres remportés par une joueuse originaire d’un de ses deux continents. Annika Sörenstam en 2006 est la dernière vainqueur qui ne vient ni d’Asie, ni des USA.
Pourtant. dans le même temps, les Américaines n’ont plus gagné de majeurs depuis le PGA Championship de Danielle Kang en 2017. Nelly Korda, n°4 mondiale, et sa soeur Jessica, n°11, entendent bien interrompre cette série malheureuse, même si la cadette a manqué le cut l’an dernier et que l’aînée doit remonter à 2013 pour y trouver son meilleur résultat (T7).
Les “trouble-fêtes” pourraient venir d’Océanie avec Lydia Ko et Hannah Green, meilleures putteuses cette saison sur le LPGA. Les chances européennes, elles, sont plutôt minces. Sophia Popov, désormais 16e mondiale, risque le contrecoup de sa semaine passée et aucune autre joueuse du Vieux Continent ne s’est encore réellement illustrée en 2021.
Mais, à l’image de la Coréenne A-Lim Kim qui a remporté l’US Open 2020, les joueuses titrées dans ce tournoi y ont en grande majorité ouvert leur compteur en Grand Chelem. Parmi les 14 dernières vainqueurs, seules Ariya Jutanugarn (2e Majeur) en 2018 et Inbee park (4e majeur) en 2013 n’étaient pas concernées par ce premier succès.
Entre confirmation d’une joueuse de haut rang, avec ou sans majeur, ou surprise du chef, le verdict tombera dimanche soir et l’heureuse gagnante repartira avec un chèque de 1million $.
Céline Herbin est associée à Abbey Daniel et Giulia Molinaro (départ : 9h01)
Céline Boutier jouera avec Megan Khang et Mi Jung Hur (départ 13h36)
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