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Victor Perez : “Ça promet de belles choses pour 2020 !”

Conversation chronométrée avec Victor Perez. On a eu 10 minutes pour poser quelques questions au n°1 tricolore du moment.

C’est par l’intermédiaire de Twitter et de son agent, Joe Shuchat, que nous avons pu échanger avec Victor Perez. Une interview de 10 minutes, et pas une seconde de plus, réalisée lundi 10 février dernier pour s’intéresser au meilleur Français du moment (42e mondial) et nouvel espoir du golf tricolore. Autant dire qu’on n’a pas pu épuiser notre batterie de questions mais comme dit l’intéressé lui-même en évoquant les sollicitations médiatiques de plus en plus régulières : “C’est quelque chose qu’il faut apprendre à gérer, ça fait partie du métier“.

En un peu plus d’un an, tu es passé des tournois du Challenge Tour à ceux des WGC et bientôt des Majeurs. Quel est ton ressenti ?

Oui, les choses s’accélèrent vite ces derniers mois avec mes résultats. Je vais ajouter de grosses épreuves à mon calendrier et ça promet de belles choses pour 2020 !
C’est génial de participer à toutes ces épreuves. A moi de me préparer du mieux possible en m’aidant de mon entourage. Je veux jouer tout simplement en me faisant confiance et en étant détaché des résultats.

Comment t’y prépares-tu ?

C’est ma première année, sans retour d’expérience. La préparation est un peu au feeling en faisant pour le mieux. Sachant qu’il n’est pas simple de trouver le juste milieu dans le calendrier entre le nombre de tournois à jouer et la préparation. On ne peut pas jouer tous les gros tournois et avoir une préparation idéale donc soit tu acceptes de rater un tournoi, soit de ne pas avoir une préparation optimale.

A propos de calendrier, comment le gères-tu ?

Le calendrier n’est pas simple à faire. On détermine les tournois en premiers puis on organise le reste de la saison pour le travail physique, la technique… Avec la densité de tournois aux Etats-Unis et en Europe, le calendrier parfait n’existe pas. A court terme, je suis certain d’être au Mexique et à Augusta. Pour les autres échéances, tout sera basé sur ma performance.

“A Augusta, je ne veux pas y aller, juste pour y aller”

Sur des parcours que tu ne connais pas, principalement aux Etats-Unis de surcroit ?

C’est vrai, je ne connais pas ces parcours, mais JP (NDLR : son cadet JP Fitzgerald, l’ex cadet de Rory McIlroy) les connait très bien et pour cause, il les joue depuis 10 ans ! J’ai une entière confiance en lui, en son jugement sur le parcours. Il me guidera de la meilleure façon possible sur les choix de clubs et les coups à faire. Ça me permet d’être relâché, décontracté, concentré sur mon jeu et ma préparation.

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Le Masters sera ton 1er majeur. Quel sentiment cela te procure t’il ?

Jouer mon 1er majeur à Augusta, c’est vraiment top. C’est beaucoup de fierté bien évidemment mais je ne veux pas y aller juste pour y aller. Dans 30 ans, tout le monde aura oublié qe j’ai “joué” le Masters.
Je veux avoir la meilleure préparation possible et mettre tous les atouts en poche pour y jouer mon meilleur golf et voir où je me situe. Si mon meilleur golf me fait finir 50è, ça sera 50è. Ou si c’est 2è, 1er ou ne pas passer le cut.

Durant les 2 prochains mois, tu as programmé un gros tournoi toutes les 2 semaines. N’est-ce pas décevant de mettre des tournois dans ton calendrier que tu ne joueras peut-être pas ?

Au haut niveau, rien n’est jamais acquis. Il faut faire un calendrier adapté aux grosses échéances sans se projeter trop loin. Si je joue bien, je jouerais ces grosses épreuves, sinon, je ne les jouerais pas. Ce n’est pas vraiment une question de déception ou de joie. Juste le constat implacable de mon niveau de jeu.

Entre chaque tournoi, tu comptes revenir en Europe ?

Je ne sais pas encore. Ma façon de jouer et mes performances vont clairement influencer ce choix. Je vais aussi me baser sur mon feeling, d’autant que je ne sais pas comment je me sentirais dans 2 semaines, dans un mois.
Et comme c’est à la fois, loin et proche, il est encore un peu trop tôt pour que mon choix soit définitif aujourd’hui.

Les médias français – nous les premiers sur LPBB – t’imaginent en particulier en Ryder, aux JO. Un peu de pression ?

Effectivement, ça met plus de pression mais c’est compris dans le package. On ne peut pas espérer avoir une grosse carrière, jouer des majeurs, les JO ou la Ryder Cup sans être critiqué, questionné avec une attention médiatique maximale.
Ce n’est pas à la carte où tu n’aurais que les avantages. C’est quelque chose qu’il faut apprendre à gérer, ça fait partie du métier.

Dernière question : as-tu l’impression que le regard des meilleurs joueurs mondiaux (les européens en particulier) change à ton égard ?

Je te le répète, mais pour moi, l’essentiel est de se concentrer sur ce que je contrôle, de la préparation jusqu’au jeu. C’est la seule manière de performer sans savoir jusqu’à quel niveau.
Mais avec mes résultats récents, j’ai l’impression que leur regard, leur vision change un peu. Et c’est très agréable de le ressentir.

Nous remercions chaleureusement Joe Shuchat d’avoir permis cette interview et Victor Perez pour sa disponibilité. On recommence quand vous le voulez  ! 😉

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