C’est au coeur de cet été 2021 que Pauline Roussin-Bouchard a décidé de passer professionnelle. Deux mois seulement et déjà la tricolore a obtenu un droit de jeu sur le LET pour les deux prochaines années. A partir de jeudi 21 octobre, elle s’attaque à la longue et difficile épreuve-marathon des Q-School pour tenter d’obtenir sa carte sur le LPGA.
L’attente est grande et forte autour de Pauline Roussin-Bouchard. La Française a un palmarès long comme son bras – et son driver en plus – chez les amateurs où elle est restée 34 semaines sur la plus haute marche du classement mondial (janvier à août 2020). En devenant professionnelle avant de passer les cartes, Pauline prenait un risque, celui de ne pouvoir jouer que sur invitations. Risque mesuré vu le talent de la jeune femme.
La première exemption est venue immédiatement et la tricolore est ainsi rentrée dans le champ du Four Winds Invitational sur le Symetra Tour (13-15 août 2021). Trois tours, 14 birdies et 6 bogeys plus tard, Pauline termine à -8 pour une place de T4 à quatre coups de la vainqueur Lilia Vu, l’Américaine qui vient d’ailleurs de remporter le classement de la saison 2021.
Deux semaines plus tard, la native de Montélimar est invitée en Suède pour le Skaftö Open. Elle y signe une carte de 60 (-9) lors du second tour et remporte le titre le lendemain. Une victoire synonyme de deux ans d’exemptions sur le LET.
That winning moment!@pauline_roussin secures victory at the Didriksons Skafto Open in just her second event as a professional
Let the celebrations begin 🥳🍾🎉#RaiseOurGame | #skaftopen pic.twitter.com/Ww4cjdl82D
— Ladies European Tour (@LETgolf) August 29, 2021
Elle enchaîne ensuite avec un podium lors du Lacoste Ladies Open de France remporté par Céline Boutier puis une 7e place individuelle lors des Aramco Team Series à New-York montrant à qui pourrait en douter que son avenir chez les professionnelles est tout aussi prometteur que sa carrière amateur.
Toutefois, c’est au sein de l’élite mondiale sur le LPGA, qu’on souhaiterait voir évoluer Pauline Roussin-Bouchard. Son entraîneur, Alain Alberti, ne la voit pas ailleurs comme il l’exprimait sur le site de la FFGolf : « Pour moi, qu’elle soit sur le LPGA en 2022, ce n’est même pas un exploit. C’est une suite logique. Si la question est de savoir si elle a le niveau pour évoluer sur le LPGA en 2022, la réponse est évidemment oui ! »
C’est après ses deux années chez les Gamecocks de Caroline du Sud qui l’avaient vue inscrire son nom à plusieurs reprises dans le livre des records universitaires que Pauline Roussin-Bouchard va tenter de décrocher le Graal. En terminant 5e de la saison 2021 du classement universitaire Golfweek/Sagarin, elle s’est vue offrir son ticket directement pour la seconde session des Q-School LPGA (21-24 octobre 2021).
La tricolore fait donc partie des 179 joueuses au départ de ce tournoi qualificatif à Venice en Floride (USA). Une épreuve sur 4 tours sans cut où les joueuses joueront tantôt le Bobcat course, tantôt le Panther Course du Plantation Golf Club.
Bobcat and Panther Courses looking 👌🏽#StageII | #QSchool | @PlantationGCC1 | @LPGA pic.twitter.com/vMAkYmWTE5
— Epson Tour (@EpsonTour) October 19, 2021
L’objectif est simple : terminer dans le Top45 (ex-aequos comprises) dimanche soir pour accéder à la finale en fin d’année (Q-Series entre le 2 et le 12 décembre). A défaut de Top45, et à condition de jouer 72 trous cette semaine, Pauline gagnerait au moins un droit de jeu sur le Symetra Tour, de quoi être assurée de jouer un maximum ces deux prochaines saisons entre USA et Europe.
La Française sera accompagnée de trois compatriotes cette semaine avec Agathe Laisné, Elodie Chapelet et Julie Aimé. Les deux premières ont obtenu leur ticket via la première session des Q-School en août dernier, la troisième après sa 42e place finale de la saison 2021 du Symetra Tour qui vient de s’achever.
En avril 2019 pour LPBB, Pauline Roussin-Bouchard qui s’apprêtait à s’envoler pour les USA nous répondait : « Je suis censée faire 4 ans là-bas, après si je me sens prête à passer pro, ça pourrait être avant. » Trente mois plus tard, elle est déjà professionnelle et a ouvert son compteur de victoires. Pauline est prête. Prête à aller beaucoup plus haut.